Franck, César-Auguste-Jean-Guillaume-Hubert

César-Auguste-Jean-Guillaume-Hubert Franck (Liège, 10 décembre 1822 – Paris, 8 novembre 1890), pianiste, organiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Liège, où il obtint un 1er prix de solfège en 1832 et un 1er prix de piano en 1834. Il étudia l’harmonie avec Louis-Joseph Daussoigne. En 1836, sa famille s’installa à Paris et César Franck entra au Conservatoire de Paris l’année suivante. Il y obtint un 1er prix de piano en 1838, un 1er prix de contrepoint et fugue en 1840 et un 2d prix d’orgue en 1841. Il tenta une carrière de virtuose et fit une tournée de concerts en Belgique et en Allemagne en 1843. Il fut un ami de Liszt, qui le soutint dès le début de sa carrière de compositeur. En 1843, il publia 3 Trios concertants op. 1 et des pièces pour piano influencées par Liszt dont 1re Eglogue op. 3 (1842), 1er Caprice op. 5 (1845) et 1re Ballade op. 9 (1844). Titulaire de l’orgue de l’église Saint-Jean Saint-François en 1851, il fut nommé maître de chapelle de l’église Sainte-Clotilde en 1858. Avec Alfred Lefébure-Wely, il en inaugura en 1859 l’orgue Cavaillé-Coll, dont il fut le titulaire jusqu’à sa mort. En 1872, il fut nommé professeur d’orgue au Conservatoire de Paris. Parmi ses compositions, on peut citer, pour l’orgue : 6 Pieces d’orgue op. 16 (1868), Prélude, fugue et variations op. 18, 3 Pièces pour le grand orgue (1878) et 3 Chorals (1890) et pour la musique de chambre, outre les trios déjà cités : une Sonate pour piano et violon (1886), un Quintette pour piano et cordes (1878/79) et un Quatuor à cordes (1889/90). César Franck a également composé de la musique symphonique, dont la symphonie en mineur (1888) et les poèmes symphoniques Ce qu’on entend sur la montagne (1846), Les Eolides (1875), Le Chasseur maudit (1882), Les Djinns (1884, avec piano) et Psyché (1888, avec chœur). Parmi ces œuvres vocales, citons l’églogue biblique Ruth (1845, remaniée en 1871), le poème symphonique Rédemption (1872, 2e version 1873), Les Béatitudes (1869/70) et la scène biblique Rebecca (1880). Aucun des ouvrages qu’il composa pour la scène lyrique (Le Valet de ferme, Stradella, Hulda, et Ghiselle) ne fut représenté de son vivant. Sa musique sacrée se compose d’une Messe à 3 voix pour solistes chœur et orchestre op. 12 (1860) et de plusieurs cantiques et motets dont le célèbre Panis angelicus (1861).