Richault

Richault, éditeur. Jean-Charles-Simon Richault (Angerville/Essonne, 5 mai 1780 – Paris, 20 février 1866) débuta en 1805 comme marchand-dépositaire de musique. Il commença à publier comme éditeur de la musique en 1816. Il acheta une quinzaine de fonds de musique dont Pleyel, Érard, Naderman et Frey et fut le distributeur français d’éditions étrangères dont Simrock (Bonn), Schott (Mayence), Diabelli et Haslinger (Vienne) et Breitkopf & Härtel (Leipzig). Il publia surtout de la musique instrumentale, principalement des auteurs allemands parmi lesquels Mozart, Beethoven, Schubert, Schumann, Mendelssohn et Liszt. Il fut le premier à publier les lieder de Schubert et son œuvre complète pour piano. Il publia également des auteurs français dont Berlioz (La Damnation de Faust et L’Enfance du Christ), Onslow, Monpou et Lalo.

Son fils Guillaume-Simon Richault (Chartres, 2 novembre 1805 – Paris, 7 février 1877), qui l’assistait, lui succéda et ajouta au fonds de son père la musique de danse, la musique militaire et la musique pour orphéon. En 1866, il acquit le fonds Pacini et enrichit ainsi  son fonds de musique italienne, avec les œuvres de Rossini, Bellini et Donizetti, entre autres. En 1869, il investit dans une imprimerie mais décéda avant d’avoir pu en récolter les bénéfices.

Sa veuve, Marie-Madeleine-Louise Bastide (Naples, 30 octobre 1813 – Paris, 29 avril 1902) et son fils, Léon Richault (Paris, 6 août 1839 – Paris, 10 avril 1895) dirigèrent l’entreprise en exploitant le fonds dont ils avaient hérité. Au décès de son fils, sa mère, âgée de 82 ans, vendit le fonds à un industriel, Emmanuel Bridault en août 1898. Celui-ci loua d’abord le fonds aux éditions Costellat avant de le leur vendre en octobre 1903.