Tourgueniev, Ivan

Ivan Tourgueniev (Orel/Russie, 9 novembre 1818 – Bougival/France, 3 septembre 1883), écrivain. Il grandit avec ses deux frères dans une propriété appartenant à sa mère et située au Nord de Mtsensk. Confié à des précepteurs étrangers, il apprit le français, l’allemand, l’anglais, le grec et le latin. De 1827 à 1834, il s’installa à Moscou où il s’inscrivit à la faculté des Lettres de l’université. De 1834 à 1836, il poursuivit ses études à l’université de Saint-Pétersbourg. Là, il fit la connaissance de Nicolas Gogol. Durant cette période, il perdit son père et son jeune frère. De 1838 à 1841, il étudia la philosophie à l’université de Berlin. Il retourna ensuite à Saint-Pétersbourg pour y obtenir son diplôme et eut une liaison avec une servante de sa mère dont il eut une fille : Paulinette. De 1843 à 1845, il travailla pour le ministère de l’Intérieur. De 1847 à 1850, il vécut en France, où il fit la connaissance de la cantatrice Pauline Viardot. Il écrivit alors des pièces de théâtre dont Le fil rompt où il est mince (1848), Le Pain d’autrui (1848), Le Célibataire (1849) et Un mois à la campagne (1850 mais créé en 1879). À cause de la guerre de Crimée (1853-56), Nicolas Ier exigea le retour en Russie des expatriés. Tourgueniev fut mis en résidence forcée suite à la publication de son recueil de nouvelles Mémoires d’un chasseur, dans lequel il décrivait la vie des paysans et exprimait son opposition au servage. En 1857, il revint en France, où il passa le restant de sa vie. Il se lia d’amitié avec Gustave Flaubert et fit la connaissance d’Alexandre Dumas puis d’Émile Zola et d’Alphonse Daudet. En 1860, il publia la nouvelle en partie autobiographique Premier amour et la même année, partagea ses terres avec ses paysans. En 1862, il publia le roman Pères et Fils, son chef d’œuvre, suivi de Fumée en 1867. On lui doit également des récits fantastiques dont Apparitions (1864), Le Chile (1866) et Le Chant de l’amour triomphant (1881), qui fut la source d’inspiration du Poème pour violon et orchestre op. 25 d’Ernest Chausson.