Vizentini, Louis-Albert

Louis-Albert Vizentini (Paris, 10 novembre 1841 -Pars, 20 octobre 1906), violoniste, chef d’orchestre et directeur. Il étudia le violon au Conservatoire de Bruxelles puis fut engagé comme violoniste dans l’orchestre du Théâtre lyrique de Bruxelles et dans l’Orchestre Saint-Hubert en 1856. Il servit brièvement comme chef d’orchestre assistant à Anvers. En 1862, de retour à Paris, il intégra l’orchestre des Bouffes-Parisiens, de la Société des concerts du Conservatoire et fut premier violon solo de l’orchestre du Théâtre-Lyrique. Il collabora à plusieurs journaux tels que le Charivari, L’Entracte, L’Événement illustré et L’Éclair. Il devint chef d’orchestre au Théâtre Saint-Martin, pour lequel il composa aussi de la musique de scène dont Nos Ancêtres d’Amédée Rolland (1868) et La Dame de Monsoreau d’Alexandre Dumas père (1868). Il fit aussi des tournées dans les îles Britanniques, dirigeant notamment des opérettes de Jacques Offenbach. Sur la recommandation de ce dernier, il devint premier chef d’orchestre du Théâtre de la Gaîté, où il créa entre autres Jeanne d’Arc (Gounod, 1873), Le Bossu (Féval, 1888) et Geneviève de Brabant (Offenbach, 1875). En 1875, il devint directeur du Théâtre de la Gaîté, qu’il rebaptisa Théâtre National Lyrique. Il y créa notamment Paul et Virginie (Massé, 1876) et Le Timbre d’argent (Saint-Saëns, 1877) avant de faire faillite en janvier 1878. Il fut alors nommé chef d’orchestre de l’Hippodrome pour l’exposition universelle de 1878. De 1879 à 1889, il fut le directeur des théâtres italiens et français de Saint-Pétersbourg et dirigea les concerts symphoniques du dimanche dans la salle de la Noblesse et de grands festivals au Vauxhall de Pavlovsk. Il composa aussi le ballet L’Ordre du roi (1886) qui eut un grand succès aussi bien à Saint-Pétersbourg qu’à Moscou. De retour à Paris, il dirigea successivement le Théâtre des Variétés, les Folies-Dramatiques et le Gymnase. En 1895, il devint le directeur du Grand Théâtre de Lyon, où il dirigea la première française des Maîtres Chanteurs de Nuremberg (Wagner, 1896). En 1896, Albert Carré l’engagea comme directeur de la scène de l’Opéra-Comique de Paris. Il décéda suite à un accident vasculaire cérébral.