Massin-Turina, Pierre-Jean-Paul-Crépin dit Jean Turina

Pierre-Jean-Paul-Crépin Massin-Turina dit Jean Turina (Alexandrie/Piémont, 25 octobre 1791 – ? après 1865), compositeur. Après avoir étudié la musique à Turin, il entra en 1811 au Conservatoire de Paris dans la classe de violon de François Habeneck, suivit des cours de composition avec Antoine Reicha tout en jouant comme violoniste dans l’orchestre du Théâtre des Variétés et comme surnuméraire violon de l’orchestre du Théâtre-Italien à partir de décembre 1818, puis d’alto à partir du 1er juillet 1819. En 1819, il obtint le deuxième Premier Grand Prix de Rome et résilia son contrat avec le Théâtre-Italien le 8 octobre, tout en conservant son rang de surnuméraire à l’orchestre de l’Opéra de Paris. à Rome, il composa un Kyrie, un Gloria et un Credo d’une Messe solennelle à 4 voix avec accompagnement d’orchestre et un Dixit Dominus pour la même formation. En 1822-23, il voyagea en Italie et en Allemagne et fit représenter à Turin, en septembre 1822, un opéra-comique en deux actes : Une casa da vendere. De retour à Paris, il essaya de faire représenter un opéra en deux actes qu’il avait composé en Italie, La schiava di Bagdad. En 1823, il fut envoyé en mission par Habeneck, alors administrateur de l’Opéra de Paris, pour recruter des chanteurs italiens. Il lui envoya de Turin un rapport détaillé en janvier 1824. De 1827 à 1832, il était à Bordeaux où il enseigna l’harmonie et la composition à Jean-Marie Josse, qu’il envoya parfaire ses études au Conservatoire de Paris. Il publia à Bordeaux une romance : Le Fils d’Albanie. Durant les années suivantes, il partagea vraisemblablement sa vie entre Paris — où il aurait tenu un magasin de piano sous le nom de Massino & Cie, sans doute en association avec ses frères — et Turin où il servit de conseiller auprès de la direction générale des théâtres aux côtés du librettiste Felice Romani et où il enseigna l’harmonie et le contrepoint au compositeur Emanuele Biletta. À Paris, il publia des romances et des mélodies dont Barcarolle vénitienne, L’Espagnole, Le Retour de Sainte-Hélène et La Marguerite. Il composa un quatuor à cordes qui fut joué dans le salon de la soprano Giancinta Toso-Puzzi à Londres en mai 1854. Dans les années 1850, il se présenta cinq fois aux élections parlementaires du Royaume de Sardaigne, dont la Chambre siégeait au Palais Carignan de Turin, mais fut systématiquement battu par le candidat libéral. Le 26 juin 1865, lorsqu’il signa en tant que témoin l’acte de décès de son frère Ange Massin-Turina, disparu à Paris, il s’affirma résident de Turin.

Source : www.musimem.com Denis Havard de la Montagne article Pierre-Jean Massin-Turina.