Madame du Barry

Jeanne Bécu de Cantigny, comtesse du Barry (Vaucouleurs, 19 aout 1743 – Paris, 8 décembre 1793), dernière favorite du roi de France Louis XV. Née de la relation adultérine de sa mère avec un moine tertiaire franciscain, Jean-Jacques-Baptiste Gomard de Vaubernier, elle fut mise en pension en 1749  chez les dames de Saint-Aure, chez qui elle resta neuf ans durant lesquels elle reçut une solide éducation. Dès 1762, elle fut reçue dans plusieurs salons parisiens où son éblouissante beauté lui valut de galants succès. Le roi étant de venu veuf en 1768, le maréchal de Richelieu voulut placer une femme à sa dévotion auprès du roi pour contrer l’influence de Choiseul. C’est ainsi que de concert avec Jean-Baptiste du Barry, amant de Jeanne, il présenta celle-ci à Louis XV qui s’en éprit vivement. Pour respecter les convenances, il fallut marier Jeanne. Comme Jean-Baptiste du Barry était déjà marié, c’est son frère, Guillaume du Barry qui l’épousa le 1er septembre 1768 et elle fut officiellement présentée à la cour comme comtesse de Barry le 22 avril 1769. Mais le clan de Choiseul ne désarma pas et fit publier toutes sortes de libelles et pamphlets injurieux pour la discréditer. A la suite de tant d’humiliations envers sa favorite, le roi finit par réagir et renvoya Choiseul qu’il remplaça par le duc d’Aiguillon (1771). Élégante et d’un goût très sur et raffiné, la comtesse fut une amie des lettres et des artistes envers lesquels elle fut très généreuse. Après le décès de Louis XV (1774), elle fut renvoyée de la cour et assignée dans un couvent du diocèse de Meaux. Au bout d’un an, elle fut libérée et mena une vie paisible et heureuse dans le château de Louveciennes dont Louis XV lui avait cédé l’usufruit en 1769. En 1789, elle offrit ses services à la cour et soutint de l’intérieur le mouvement de contre-révolution. Après l’exécution du roi (janvier 1793), elle devint suspecte aux autorités révolutionnaires. Elle fut arrêtée et emprisonnée le 22 septembre 1793 malgré une pétition en sa faveur signée par 59 habitants de Louveciennes et fut exécutée le 8 décembre 1793.