Napoléon Ier

Napoléon Bonaparte dit Napoléon Ier (Ajaccio, 15 aout 1769 – Ile Sainte-Hélène, 5 mai 1821), homme d’État. Général dans les armées de la Première République française, née de la Révolution, commandant en chef de l’armée d’Italie puis de l’armée d’Orient. Parvenu au pouvoir en 1799, par le coup d’État du 18 Brumaire, il fut premier consul jusqu’au 2 août 1802, puis consul à vie jusqu’au 18 mai 1804, date à laquelle il fut proclamé empereur par un sénatus-consulte suivi d’un plébiscite. Il fut sacré empereur, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804, par le pape Pie VII. Ses victoires militaires lui permirent d’annexer à la France de vastes territoires et de gouverner la majeure partie de l’Europe continentale en plaçant les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes : Joseph sur celui de Naples puis d’Espagne, Louis sur celui de Hollande, Jérôme sur celui de Westphalie et son beau-frère Joachim Murat à Naples. Son régime despotique et très centralisé ainsi que son ambition qui se traduisit par des guerres d’agression très meurtrières (au Portugal, en Espagne et en Russie) sont la cause de centaines de milliers de morts et de blessés, militaires et civils, dans l’ensemble de l’Europe. Napoléon tenta également de renforcer le régime colonial français d’Ancien Régime en outre-mer, en particulier en rétablissant l’esclavage en 1802, ce qui provoqua la guerre de Saint-Domingue (1802-1803) et la perte définitive de cette colonie, dont les Britanniques s’assurèrent le contrôle ainsi que de toutes les autres colonies des Antilles entre 1803 et 1810. L’Angleterre toujours invaincue s’obstinant à financer des coalitions de plus en plus générales, les Alliés finirent par remporter des succès décisifs en Espagne (bataille de Vitoria) et en Allemagne (bataille de Leipzig) en 1813. L’intransigeance de Napoléon devant ces sanglants revers lui fit perdre le soutien de pans entiers de la nation française, tandis que ses anciens alliés ou vassaux se retournèrent contre lui. Amené à abdiquer en 1814 après la prise de Paris, capitale de l’Empire français, et à se retirer à l’île d’Elbe, il tenta de reprendre le pouvoir en France, lors de l’épisode des Cent-Jours en 1815. Capable de reconquérir son Empire sans coup férir, il se trouva dans une impasse, la France étant mise au ban de l’Europe. La lourde défaite de Waterloo mit fin à l’Empire napoléonien et assura la restauration de la dynastie des Bourbons. Sa mort en exil, à Sainte-Hélène, sous la garde des Anglais, fait l’objet de nombreuses controverses.