Bouhy, Jacques-Joseph-André

Jacques-Joseph-André Bouhy (Pepinster/Belgique, 18 juin 1848 – Paris, 29 janvier 1929), baryton. Il étudia d’abord au Conservatoire de Liège puis à celui de Paris et y obtint un 1er prix de chant et un 1er prix d’opéra ainsi qu’un 2d prix d’opéra-comique en 1869. Il chanta la partie de basse de la 9e Symphonie de Beethoven au premier concert de la Société des concerts de l’Opera dirigée par Henri Litolff le 7 novembre 1869. Il débuta à l’Opéra de Paris le 1er septembre 1870 dans un concert au profit de l’œuvre des Orphelins de la guerre dans le 2e acte de Faust (Gounod). Il créa Erostate (Reyer, 1871) puis s’en fut à l’Opéra-Comique où il chanta le rôle de Figaro dans Les Noces de Figaro (Mozart) le 24 février 1872. Il créa à l’Opéra-Comique Don César de Bazan (Massenet, 1872), Maitre Wolfram (Reyer, 1873), Marie-Madelaine (Massenet, 1874), Carmen (Bizet, 1875), Philémon et Baucis (Gounod, 1876). Il quitta l’Opéra-Comique pour débuter au Théâtre de la Gaîté dans Giralda (A. Adam) le 12 octobre 1876 et y créa Paul et Virginie (Massé, 1876), Le Bravo (Salvayre, 1877) et La Clef d’or (Eugène Gautier,1877) et chanta dans la reprise de Si j’étais roi (A. Adam) en novembre 1877. Il retourna à l’Opera de Paris (1878-1879) où il chanta dans La Favorite (Donizetti), Don Juan (Mozart) et Hamlet (A. Thomas). En 1880, il se produisit à Saint-Pétersbourg dans Faust (Gounod) et le rôle-titre de Mefisofele (Boito) et en 1882 il chanta au Covent Garden de Londres Faust (Gounod) et Carmen (Bizet). Il fut appelé à New York en 1885 pour y fonder le Conservatoire national de musique qu’il dirigea jusqu’en 1889. Il retourna à Paris pour la création de Samson et Dalila (Saint-Saëns) à l’Eden-Théâtre le 31 octobre 1890. Il se retira de la scène en 1895 et se consacra à l’enseignement à Paris sauf de 1904 à 1907 quand il retourna aux Etats-Unis. Il cessa d’enseigner en 1914 et composa des mélodies, des chœurs et de la musique sacrée.