Gossec, François-Joseph Gossé dit

François-Joseph Gossé dit Gossec (Vergnies en Hainaut/France aujourd’hui Belgique, 17 janvier 1734 – Passy, 16 février 1829), compositeur. Après avoir commencé des études à Walcourt, il se rendit à Maubeuge pour apprendre le violon, le clavecin et l’harmonie avec Jean Vanderleben. Vers 1743, il devint choriste à la cathédrale d’Anvers, où il étudia la musique avec André-Joseph Blavier. Huit and plus tard, en 1751, Gossec s’installa à Paris et fut engagé comme violoniste dans l’orchestre du fermier général Alexandre Le Riche de la Poulinière, orchestre qui était dirigé par Jean-Philippe Rameau. Ses premières compositions, des trios pour deux violons et basse et des duos pour flûtes ou violons, datent de 1753. Entre 1756 et 1762, il publia trois volumes composés chacun de six symphonies pour orchestre à cordes. Le 11 octobre 1759, il épousa Marie-Elisabeth Georges et leur seul enfant, Alexandre-François-Joseph Gossec, naquit le 29 décembre 1760. En mai même année, il composa sa Messe des morts, créée aux Jacobins de la rue Saint-Jacques avec un très grand succès et dont le Dies Irae fut joué au concert spirituel du 1er novembre 1760. En 1756, il succéda à Rameau dans la direction de l’orchestre de La Poulinière puis, au décès de ce dernier en 1762, il dirigea à Chantilly le théâtre privé de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé, pour lequel il composa entre autres le pasticcio Le Tonnelier (1765) et les opéras-comiques Les Pêcheurs (1766) et Toinon et Toinette (1767), qui furent ensuite représentés à la Comédie-Italienne. Il composa également de la musique de chambre dont six duos pour violon op. 7 (1765), et six sextuors pour clarinettes, bassons et cors (1762-70) ainsi que douze symphonies. En 1769, il établit durablement le Concert des Amateurs avec le soutien du surintendant des postes, Claude-Jean Rigoley, baron d’Ogny et le fermier général Charles-Marin de la Haye [Delahaye] des Fossés, en imposant l’idée d’une souscription pour assister aux concerts. Durant chacune des quatre années de sa direction il dirigea douze concerts et fit connaitre ses nouvelles symphonies (op. 12). Il publia également douze quatuors à cordes op. 14 et 15 (1769-72). De 1773 à 1777, il dirigea avec Simon Leduc et Pierre Gaviniès le Concert Spirituel, auquel il donna une impulsion nouvelle en présentant pour la première fois à Paris une symphonie de Haydn, le 7 avril 1773, avant sa justement célèbre symphonie La Chasse le 20 mars 1774. De Pâques 1782 à 1784, il dirigea l’Opéra de Paris. A partir de janvier 1784, il dirigea l’Ecole royale de chant, fondée par Louis-Auguste Le Tonnelier, baron de Breteuil. Celle-ci devint en 1795 le Conservatoire National de Paris, où il enseigna jusqu’en 1814. Durant la Révolution, il composa de nombreuses œuvres chorales : Te Deum (1790), Le chant du 14 juillet (1791), L’Offrande à la liberté (1792) qui devinrent très populaires et lui valurent d’être reconnu comme le musicien officiel de la Révolution. Gossec fut admis à l’Académie des Beaux-arts en 1795 et nommé chevalier de la légion d’honneur en 1804. A la Restauration, Louis XVIII dissolut le Conservatoire de musique ; Gossec perdit donc son emploi et se retira à Passy.