Fétis, Francois-Joseph

François-Joseph Fétis (Mons, 25 mars 1784 – Bruxelles, 26 mars 1871), compositeur, théoricien et professeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le piano avec Boieldieu et Pradher et l’harmonie avec Rey et obtint un deuxième prix de composition en 1807. Après avoir occupé des postes à Bouvignes (Ardennes) de 1881 à 1813 puis à Douai jusqu’en 1818, il s’installa à Paris où il collabora comme critique au Temps et au National. En 1821, il fut nommé professeur de contrepoint et de fugue au Conservatoire de Paris. Il composa de la musique pour piano (variations et fantaisies) et produisit de 1820 à 1832 sept ouvrages à l’Opéra-Comique dont La Vieille (1826), qui eut un succès durable. En 1826, il fut nommé bibliothécaire du Conservatoire mais en fut licencié cinq ans plus tard pour cause d’absentéisme. En 1827, il fonda La Revue musicale qu’il géra et rédigea seul pendant six ans. En 1832, il organisa une série de Concerts historiques précédés d’une causerie durant laquelle il présentait les œuvres au programme. Ces causeries étaient ensuite publiées dans La Revue musicale. Il conçut d’autres Concerts historiques en 1833, 1835 et 1839. En 1833, il fut nommé directeur du Conservatoire de Bruxelles et partagea alors son temps entre la Belgique et la France. En 1835, l’éditeur Maurice Schlesinger acheta La Revue musicale qui devint La Revue et Gazette musicale, à laquelle Fétis contribua jusqu’à sa mort. Il publia en outre de nombreux écrits théoriques, pédagogiques et historiques qui illustrent la profondeur et l’originalité de sa pensée : La Musique mise a la portée de tout le monde (1830), Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique (1835-1844), Esquisse de l’histoire de l’harmonie considérée comme art et comme science systématique (1840), Traité complet de la théorie et de la pratique de l’harmonie (1844), Méthode des méthodes de chant (1869). Grand ami de Meyerbeer dont il admirait les compositions, il fut désigné par ce dernier pour apporter les dernières révisions à la mise à la scène de son dernier opéra, L’Africaine, en 1865.

Sources : The New Grove Dictionary of Music and Musicians ; Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle.