Delibes, Clément-Philibert-Léo

Clément-Philibert-Léo Delibes (St-Germain-du-Val, 21 février 1836 – Paris, 16 janvier 1891), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un 1er prix de solfège en 1850. En 1853, il fut nommé organiste de l’église Saint-Pierre-de-Chaillot et accompagnateur et répétiteur adjoint au Théâtre-Lyrique. Sa première opérette, Deux sous de charbon, une asphyxie lyrique, est jouée au Théâtre des Follies-Nouvelles en 1856 avec beaucoup de succès. Elle fut suivie la même année par deux autres opérettes, Deux Vieilles gardes et Six Demoiselles à marier, toutes deux aux Théâtre des Bouffes-Parisiens. Il continua de composer des opérettes dont Monsieur Griffard (1857), L’Omelette à la Follembuche (1859), Le Jardinier et son seigneur (1863), L’Écossais de Chatou (1869) et La Cour du roi Pétaud (1869). Son premier ballet, La Source (1866), lui valut une grande notoriété et fut suivi de deux autres ballets : Coppélia (1870) et Sylvia (1876), qui eurent une grande influence sur ceux de Tchaïkovski. De 1863 à 1872, il fut 2e chef des chœurs de l’Opéra de Paris. De 1862 à 1871, il fut organiste à St.-Jean-St.-François. Il composa plusieurs chœurs pour les sociétés d’orphéons et pour les chœurs d’enfants et les chœurs mixtes. Après 1870, il abandonna l’opérette et écrivit plusieurs opéras dont Le Roi l’a dit (1873), Jean de Nivelle (1880) et son plus durable succès : Lakmé (1883). Il composa aussi des mélodies et de la musique de scène dont celle pour La Chanson de Barberine de Musset (1882) et la Sérénade de Ruy Blas de Hugo (1879). En 1880, il fut nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris. Il fut nommé à l’Institut en 1884. à son décès, il laissait l’orchestration de son dernier opéra, Kassya, inachevée. Guiraud puis Massenet en achevèrent l’orchestration et l’œuvre fut créée posthumément en 1892.

Source: Constant Pierre: Le Conservatoire National de Musique ; Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle.