Boehm, Théobald

Théobald Boehm (Munich, 9 avril 1794 – Munich, 25 novembre 1881), flûtiste, compositeur et facteur d’instruments à vent. Fils d’un orfèvre qui lui apprit son métier, il étudia la flûte avec Johann Nepomul Kapeller, flûtiste de l’orchestre royal de la cour de Munich, de 1810 à 1812. Il fut engagé dans l’orchestre du Théâtre de la porte de l’Isar (Isarthortheater) de 1812 à 1818, tout en continuant à travailler dans l’orfèvrerie de son père. Il fut ensuite engagé dans l’orchestre royal de la cour de Munich et fit de nombreuses tournées de concerts en Europe de 1821 à 1831, jouant ses propres compositions. Il fut flûte solo de l’orchestre de 1831 à 1848. En 1828, il ouvrit un atelier de facteur d’instruments à vent et produisit en 1832 la première flûte en bois à perce conique, améliorant la justesse de l’instrument et permettant de boucher les trous par des plateaux soit directement, soit par des clefs. Ce « système Boehm » fut vite adopté par de nombreux flûtistes mais rencontra également une forte opposition, notamment celle du flûtiste Jean-Louis Tulou au Conservatoire de Paris. En 1839, Boehm vendit son atelier à son contremaître Rudolph Greve pour se concentrer sur une commande royale destinée à améliorer l’industrie du fer et de l’acier en Bavière. Il se mit également à étudier l’acoustique avec Karl Franz Emil von Schafhäutl, son collaborateur dans l’industrie du fer. En 1847, Boehm ouvrit un atelier, où il produisit sa première flûte en argent et établit le plan géométrique du placement des trous, dit « le schéma », qu’il breveta.  Il vendit ses droits en France à Godfroy l’aîné et Louis Lot et en Angleterre à Rudall & Rose. Ses flûtes en argent furent récompensées par des médailles d’or et d’argent aux expositions de Leipzig (1850), Londres (1851) et Paris (1855). En 1860, Boehm vendit son atelier à Karl Mendler. Le fils de ce dernier le vendit ensuite en 1903 à Ernst Robert Leibl de Nuremberg qui le dirigea jusqu’en 1944, lorsque l’atelier fut détruit dans les bombardements.