La Revue française, 20 mai 1856, p. 163-170 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale

Opéra-Comique : Valentine d’AubignyValentine d’AubignyValentine d’Aubigny, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 26 avril 1856.Lire la suite…. — Théâtre-Lyrique : Le Chapeau du roiChapeau du roi, LeLe Chapeau du Roi opéra-comique en trois actes sur un livret d’Edouard Fournier mis en musique par Henri Caspers et créé au Théâtre-Lyrique le 16 avril 1856.Lire la suite….
Concerts. — M. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite….


L’orchestre joue une ouverture qui ne change guère ni de mouvement ni de rhythme, qui module avec beaucoup de simplicité, et qui fait bien peu pressentir les péripéties dramatiques dont nous allons être témoin. Le rideau se lève sur une auberge de la forêt de Fontainebleau ; les buissons sont en fleurs, la clématite et le chèvrefeuille grimpent le long du vieux mur. « Ah ! quel cheval ! quel animal ! » Ainsi chante le chevalier Alexandre-Clodomir de Boisrobert en voyant arriver le vicomte Gilbert de Mauléon et sa monture. Le vicomte, le chevalier ! cela donne déjà une bonne idée de la pièce ; on voit que l’action va se passer entre gens du bel air et point entre manants et roturiers. L’exemple des SaisonsSaisons, LesLes Saisons, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Victor Massé et créé à l’Opéra-Comique le 22 décembre 1855.Lire la suite… n’a pas été perdu pour MM. Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite… et Jules Barbier Barbier, Paul-JulesPaul-Jules Barbier (Paris, 8 mars 1825 – Paris, 16 janvier 1901), librettiste. Il débuta à la Comédie-Française à l’âge de dix-huit ans avec un intermède : L’Ombre de Molière et un drame : Un Poète. De 1849 à 1872 ,il écrivit en collaboration avec Michel Carré des drames, des comédiLire la suite…; je ne puis penser aux SaisonsSaisons, LesLes Saisons, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Victor Massé et créé à l’Opéra-Comique le 22 décembre 1855.Lire la suite… sans regretter cette lacune incompréhensible que des auteurs de tant d’esprit n’ont pas aperçue : une petite marquise qui aurait couronné une rosière ou fait bâtonner un de ses gens, et la pièce était sauvée ; elle vivrait encore aujourd’hui ! Revenons bien vite au vicomte et au chevalier. Gilbert de Mauléon a quitté le manoir de son père pour aller au-devant de sa fiancée, Mlle Valentine d’Aubigny ; il se fâche d’abord des plaisanteries de Boisrobert ; tous deux mettent l’épée à la main ; Marton les sépare, leur sert à déjeuner, et les voilà à table, bons amis, le verre à la main, se faisant mutuellement la confidence de leurs amours.

Comme les oiseaux que le ciel rassemble,

Nous avons passé nos beaux jours ensemble.

Ce sont les souvenirs de l’enfance qui parlent par la voix de Gilbert ; il adore Valentine, mais s’il la rencontrait sur son chemin, il la saluerait comme une étrangère. M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… a mis une grâce touchante, un sentiment exquis dans la mélodie dont nous venons de citer le refrain ; c’est simple et distingué ; M. BattailleBattaille, Charles-AmableCharles-Amable Battaille (Nantes, 30 septembre 1822 – Paris, 2 mai 1872), Basse. Après des études de médecine à Nantes, il vint à Paris et étudia au Conservatoire avec Manuel Garcia. Il obtint les premiers prix de chant, d’opera et d’opéra-comique en 1847 et débuta en 1848 à l’Opéra-CoLire la suite…, s’il avait un peu moins saccadé l’accentuation du couplet, eût beaucoup mieux fait ressortir la pensée du compositeur. Boisrobert, lui, n’est pas tout à fait aussi platonique que son compagnon ; il a obtenu les faveurs de Mlle Sylvia, de la Comédie-Italienne ; puis un beau matin il a quitté la belle, lui laissant imprudemment entre les mains une promesse de mariage dans laquelle se trouve stipulé un dédit de deux mille louis. Mais comme Mlle Sylvia a parié avec ses camarades d’épouser Boisrobert, et qu’elle tient à gagner son pari, elle s’est élancée à la poursuite de l’infidèle sous le bras du baron de Corysandre, un vieux Céladon qui en sera pour ses bons offices. La bonne étoile de Sylvia l’a conduite dans l’auberge même où s’est arrêté Boisrobert : reproches d’une part, justification embarrassée de l’autre, aparté de Corysandre, qui se promet bien de faire tourner à son profit la querelle des deux amants ; j’ai remarqué dans ce trio une très-jolie phrase chantée par Mlle LefèvreFaure, Constance-CarolineConstance-Caroline Lefebvre épouse Faure (Paris, 21 décembre 1828 – Paris, 1905), soprano. Elle étudia le chant au Conservatoire de Paris avec M. Banderali et Mme Moreau-Sainti et obtint un 1er Prix d’opéra-comique en 1849. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1849 et chanta avec succès auLire la suite… [Lefebvre]Faure, Constance-CarolineConstance-Caroline Lefebvre épouse Faure (Paris, 21 décembre 1828 – Paris, 1905), soprano. Elle étudia le chant au Conservatoire de Paris avec M. Banderali et Mme Moreau-Sainti et obtint un 1er Prix d’opéra-comique en 1849. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1849 et chanta avec succès auLire la suite…. En voyant l’acharnement de Sylvia, Boisrobert s’écrie :

C’est Vénus tout entière à sa proie attachée.

Et pendant que les trois personnages sortent par une porte, Valentine d’Aubigny entre par l’autre : elle tient à la main une lettre dans laquelle l’humiliation ne lui est pas épargnée : cette lettre, écrite par la sœur de son père, apprend à Valentine que M. d’Aubigny s’est mésallié, et que cette mésalliance a marqué d’une tâche ineffaçable la naissance de la pauvre enfant ; sa famille l’a repoussée et la prive de tous ses droits à l’héritage paternel ; son oncle vient de mourir, et la voilà sans fortune, sans soutien, condamnée à aller demander un asile au comte de Mauléon, un vieil ami de son père, qui habite les Cévennes. C’est dans l’auberge de Marton que Valentine se repose des premières fatigues de son long voyage. Gilbert, en l’apercevant, chante ce cantabile :

Quel air de modestie en toute sa personne,

Comme un cœur pur se devine en ses yeux.

Valentine, encapuchonnée dans un chaperon noir, lui répond avec une timidité extrême ; ce duo est charmant ; le cor mêle ses notes plaintives à la mélodie pleine de tendresse chantée par Gilbert :

Bienheureux celui-là

Que son cœur aimera.

Et, sans s’être reconnus, les deux jeunes gens se séparent.

Voici l’expédient qu’à trouvé Boisrobert pour se débarrasser des obsessions de Sylvia : il persuade à celle-ci de se faire passer aux yeux de Gilbert pour Valentine d’Aubigny ; Corysandre jouera le rôle de l’oncle, de ce même oncle par qui Valentine a été élevée et auquel elle vient de fermer les yeux. Gilbert donnera évidemment dans le piége :

Un amoureux, un amoureux

Est un enfant qu’on mène à la lisière ;

Ne craignez rien d’un amoureux,

Il est aveugle, il est heureux.

Et Gilbert épousera Sylvia, qui ne tient pas plus à un mari qu’à un autre. Notons en passant toute la finesse, toute la légèreté que le compositeur a mises dans ces petits couplets du chevalier de Boisrobert. M. MockerMocker, Toussaint-Eugène-ProsperToussaint-Eugène-Prosper Mocker (Lyon, 16 juillet 1811 – Brunoy, 3 octobre 1895), ténor. D’abord timbalier au Théâtre de l’Odéon puis à l’Opéra (1829), il prit des leçons de chant avec Ponchard et débuta à l’Opéra-Comique dans La Fête du Village Voisin (Boieldieu) en 1830. Il chaLire la suite…, qui jouera les amoureux aussi longtemps qu’il y en aura, les dit avec beaucoup de verve et d’esprit. Gilbert est présenté à Sylvia :

O vous que je nommais ma sœur !

………………………………….

Le rêve de mon cœur ne lui ressemblait pas.

Je le crois parbleu bien. Valentine arrive à son tour ; non seulement elle ne trahit pas la plus légère émotion en saluant cette aventurière qui lui vole son nom et son titre en attendant qu’elle lui enlève son fiancé, mais elle pousse même la… dissimulation jusqu’à accepter de lui servir de demoiselle de compagnie, de femme de chambre au besoin. Et la toile tombe sur un très-beau quintette, sur un des morceaux d’ensemble les mieux développés, les mieux réussis qu’ait jamais écrits la plume de l’illustre maître.

Tous les morceaux du premier acte que j’ai cités, je les ai cités avec éloge ; il n’en sera pas de même pour les deux actes suivants.

Nous sommes à l’hôtel d’Aubigny acheté par Sylvia et dans lequel elle s’est installée. Valentine chante :

C’est ici qu’a passé la moitié de ma vie.

Comme valeur mélodique, je fais une très-grande différence entre ce cantabile et la strette :

Il m’aime, il me cherche, il m’appelle,

qui n’est guère qu’une pâle réminiscence de certaine phrase bien connue des Mousquetaires de la reineMousquetaires de la reine, LesLes Mousquetaires de la reine, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 3 février 1846.Lire la suite…. M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… est en général assez sobre de ces sortes d’emprunt, et lui seul, du reste, pourrait se plaindre de celui-ci.

Sylvia a reçu de M. de Mauléon une lettre d’amour, et elle prie Valentine de vouloir bien y répondre pour elle. Valentine s’exécute de fort bonne grâce, et elle fait plus que d’écrire la réponse, elle la signe de son nom, Valentine d’Aubigny. Sylvia et Boisrobert trouvent cette distraction toute naturelle. La lettre de Valentine a un parfum de candeur, de tendresse et de virginité qui jette un peu d’émotion dans le cœur de Sylvia, et elle est en vers parce que, au lieu de la lire, Valentine et Boisrobert la chantent alternativement, puis ensemble. Corysandre fait une entrée un peu brusque ; il a appris que Sylvia voulait épouser Gilbert ; il trouve son rôle indigne d’un galant homme et il veut éclater ; mais il a soin de souffler sa colère à l’oreille de Sylvia. La crainte de perdre les bonnes grâces de la belle le calme très-promptement. Il y a d’assez jolies choses dans ce trio, qui se termine par un ensemble à quatre voix un peu sautillant. Gilbert vient chercher lui-même la réponse à son message. « C’est bien là le style de la jeune fille pure, belle comme je l’ai rêvée, telle que je l’aime ». Pauvre Gilbert ! il demande à Sylvia de lui chanter cette chanson des Cévennes qu’elle chantait autrefois :

Souvenez-vous, souvenez-vous,

Ce temps n’est pas bien loin de nous.

Mais Sylvia ne se souvient de rien ; elle prie Gilbert d’attendre au lendemain, et un singulier sourire vient effleurer les lèvres de la comédienne. Ce sourire entre dans le cœur de Gilbert comme une lame d’acier ; resté seul avec Boisrobert, il lui fait part de ses doutes : « Je ne puis me rendre compte de l’effet que me produit cette jeune fille ; sa présence ne me dit rien : elle s’éloigne, je l’adore ! — Bah ! lui dit Boisrobert, cela se voit tous les jours ; laissez-moi vous conter une histoire qui m’est arrivée l’été dernier au château de Cidrac : je chassais avec le marquis, et je cajolais la marquise ; mon chien, un chien superbe, que j’appelais Madras, tombe eu arrêt devant une perdrix ; je fais à Cidrac la politesse de le laisser tirer le premier ; il vise le gibier et tue le chien ; le soir même je quittais le château. Vous voyez bien que ce n’était pas la femme que j’aimais, c’était le chien. — Mais, monsieur, votre histoire n’a rien de commun avec la mienne, et vous vous moquez de moi. En garde, donc ! » On entend dans la coulisse les accords d’une harpe, puis une voix mélodieuse :

Gentille bergère……………

Chante, chante, oiseau petit,

Tout en bâtissant ton nid.

Les deux combattants s’arrêtent pour écouter : c’est la chanson des Cévennes, c’est la voix de Valentine : une mélodie incolore, un prétexte à roulades que le musicien a gracieusement offert à Mlle DuprezDuprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite… pour faire briller la merveilleuse flexibilité de son gosier. Gilbert demande officiellement au baron de Corysandre la main de sa nièce, et jure à celle-ci que, si, à minuit elle ne lui a pas jeté son bouquet par la fenêtre, il s’éloignera pour ne plus revenir :

Si vous gardez ces fleurs en signe de refus,

Je partirai, vous ne me verrez plus.

L’échéance de la gageure faite par Sylvia est arrivée : tout le personnel de la Comédie-Italienne en avait eu rendez-vous :

Salut à la belle des belles !

Où donc est-il ce jeune époux ?

Sylvia a des scrupules : elle aime mieux conserver sa liberté que de tromper M. de Mauléon ; et, dans un accès de générosité, elle déchire la promesse de mariage que lui a signée Boisrobert. Passons dans la salle du festin,

Et que la pâle aurore

Nous trouve encore

Le verre en main.

Le chœur des invités n’a rien de saillant ; l’air de Sylvia, rhythmé à l’espagnole, n’a pas produit grand effet. Des roulades, des roulades et toujours des roulades. Il ne fallait pas se laisser distancer par Mlle Duprez Duprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite…; ainsi a dû penser Mlle LefebvreFaure, Constance-CarolineConstance-Caroline Lefebvre épouse Faure (Paris, 21 décembre 1828 – Paris, 1905), soprano. Elle étudia le chant au Conservatoire de Paris avec M. Banderali et Mme Moreau-Sainti et obtint un 1er Prix d’opéra-comique en 1849. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1849 et chanta avec succès auLire la suite….

Valentine a tout entendu :

Enfin je la connais, c’est une comédienne ;

et, afin que Gilbert ne s’éloigne pas, elle lui jette le bouquet de Sylvia.

Au commencement du troisième acte, l’orgie continue ; Sylvia, retirée dans son boudoir, ne peut trouver ni le sommeil ni le repos :

Eh ! quoi, je pleure,

Moi qui n’ai jamais pleuré !

La harpe se mêle à l’accompagnement de cet air, un très-grand air dans lequel les fioritures de toute espèce n’ont pas été épargnées. Sylvia pleure parce qu’elle aime Gilbert et qu’elle le croit parti. Corysandre aperçoit M. de Mauléon qui foule d’un pas distrait les plates-bandes du jardin, Boisrobert est complètement ivre. Un instant après, Gilbert tombe aux pieds de Sylvia ;

Pardonnez à mon délire,

J’oublie à vous contempler

Ce que j’avais à vous dire.

Il n’y a pas de mal à ça. Mais voilà que Gilbert se prend à réfléchir sur les hésitations de son amante ; il remarque la pâleur de son teint et le trouble de sa voix ; le boudoir lui paraît meublé et orné d’une façon étrange ; on n’y respire pas le parfum virginal de la jeune fille ; le bruit de l’orgie arrive jusqu’à lui. Sylvia ! Sylvia ! pourquoi donc fausser compagnie à vos joyeux convives ? Et quand Gilbert sait à quoi s’en tenir au sujet de cette mystification abominable, Valentine démasque sa rivale et lui jette à la face son nom et son infamie. Il était temps ! M. de Boisrobert reçoit un coup d’épée un peu léger pour une telle espièglerie ; Sylvia s’évanouit dans les bras du baron ; Gilbert et Valentine, bras dessus, bras dessous, s’éloignent avec toute la dignité que la situation exige.

La presse s’est montrée en général bien sévère à l’égard du musicien et des librettistes. Je connais des poëmes aussi invraisemblables que celui-ci et qui ne le valent pas ; je sais bien des partitions dont le succès a été très-grand, et que je donnerais en bloc pour le premier acte de ValentineValentine d’AubignyValentine d’Aubigny, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 26 avril 1856.Lire la suite…. Je ferai sur cet ouvrage une observation générale : c’est plutôt un grand opéra qu’un opéra-comique, et il en est ainsi de tous les ouvrages représentés depuis quelque temps sur le théâtre de la rue Favart. Supprimez un petit bout de dialogue, et entre les deux genres la distinction ne sera bientôt plus possible. Cela est fâcheux ; cela n’est pas du goût du public, et je doute qu’à part L’Étoile du nordEtoile du Nord, L’L’Etoile du Nord, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Giacomo Meyerbeer et créé à l’Opéra-Comique le 16 février 1854.Lire la suite…, la direction, confiée à l’intelligence et à l’habileté proverbiales de M. Émile PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… ait beaucoup à se féliciter de la nouvelle voie dans laquelle elle est entrée.

― Le roi Louis XILouis XI de ValoisLouis XI (Bourges, 3 juillet 1423 – Château de Plessis-lez-Tours 30 août 1483), roi de France. Fils de Charles VII et de Marie d’Anjou, il régna à partir de 1461. Il combattit Charles le Téméraire, duc de Bourgogne qu’il vainquit en 1477 après avoir dénoué l’alliance de la BourgogneLire la suite…, pour reconnaître les services de maître Landry, le forgeron qui a forgé les grilles solides du château de Plessis-lès-Tours, lui a fait hommage de son chapeau avec les petites figurines de plomb qui l’entourent d’une guirlande vénérée. Mais une certaine nuit les revenants passent à travers les grilles et viennent tourmenter le pauvre roi : il redemande son chapeau, le seul talisman qui puisse conjurer les mauvais esprits. Maître Landry a dédaigné le couvre-chef du monarque ; il l’a joué contre vingt écus avec le page Loys, et il l’a perdu, sans se douter que la coiffe contenait, signé en son nom, le brevet de capitaine des chiens de Sa Majesté. Loys, complice des amours de Jeanne, la fille de maître Landry, et d’Olivier, le gentil ménestrel, promet de rendre le chapeau, à la condition que l’entêté forgeron ne s’opposera plus au mariage des deux amants. Cela fait Loys passe les nuits dans son lit, et les revenants ne viennent plus troubler le sommeil du vieux roi. Voilà ce qui peut s’appeler une analyse succincte ; mais comme le libretto est de M. Édouard FournierFournier, EdouardÉdouard Fournier (Orléans, 15 juin 1819 – Paris, 10 mai 1880), auteur dramatique, librettiste et historien. Il fut l’auteur de nombreuses pièces de théâtre, dont La Fête des fous (1841) et Christian et Marguerite (1851). Le Chapeau du roi fut son premier livret. Il écrivit de pLire la suite…, on se doute bien qu’il n’est pas dépourvu de situations heureuses, de saillies amusantes, de traits d’esprit, et je n’ai pas besoin d’en dire davantage. L’auteur de la musique est M. Henri Caspers, un élève de M. Halévy Halévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…; on se forme à pareille école, et M. CaspersCaspers, Louis-Henri-JeanLouis-Henri-Jean Caspers (Paris, 2 octobre 1825 – Paris, 19 décembre 1861), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix d’harmonie en 1847 et un deuxième prix de contrepoint et fugue en 1849. Il fut le chef d’orchestre des cirques Napoléon et de l’ImpératrLire la suite… a profité des excellentes doctrines de son maître : il hésite encore, il tâtonne ; son individualité n’est pas encore tout à fait dessinée ; mais sa première œuvre est écrite avec un soin et une habileté remarquables, et elle renferme d’assez bonnes choses pour qu’on ne puisse mettre en doute ni le talent du musicien ni son avenir. Le rôle de maître Landry est rempli par M. MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite…, qui le joue avec beaucoup de rondeur et de bonhomie.

Parmi les concerts qui ont eu lieu ces jours derniers, je dois mentionner celui de M. JacquartJacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite… [Jacquard]Jacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite… et celui de Mlle HuetHuet, Marie-Honorine-VirginieMarie-Honorine-Virginie Huet (Marseille, 29 octobre 1833 -?), pianiste. Elle étudia au Conservatoire de Paris dans la classe de Louise Farrenc de 1848 à 1854 et obtint un 3eme accessit en 1853. Elle était liée à la famille de Théophile Gautier et accompagna Ernesta Grisi dans sa tournée de coLire la suite…. M. JacquartJacquard, Léon-JeanLéon-Jean Jacquard (Paris, 3 novembre 1826 – Paris, 27 mars 1886), violoncelliste. Il étudia le violoncelle avec Louis Norblin au Conservatoire de Paris où il obtint en 1844 un premier prix de violoncelle. Il joua surtout dans les formations de musique de chambre, dont la société de quatuorsLire la suite… est un de nos violoncellistes les plus distingués : il a un jeu très-pur, très-sobre et une grande élégance dans le coup d’archet ; il tient à la fois de ServaisServais, Adrien FrancoisAdrien-François Servais, (Hal près de Bruxelles, 6 juin 1807 – Hal, 26 novembre 1866), violoncelliste et compositeur. Il étudia le violoncelle avec N.-J. Platel au Conservatoire de Bruxelles et obtint un premier prix en 1829. Il se produisit en concerts à Paris en 1834 et à Londres en 1835. ILire la suite… et de FranchommeFranchomme, Auguste-JosephAuguste-Joseph Franchomme (Lille, 10 avril 1808 – Paris, 21 janvier 1884), violoncelliste. Il étudia au Conservatoire de Paris et remporta un premier prix de violoncelle en 1825. Il fut d’abord engagé à l’orchestre de l’Ambigu, puis à celui du Théâtre-Italien en 1827. L’année suivanLire la suite…, et je ne serais pas étonné qu’il eût pris des leçons de l’un et de l’autre. Son duo sur les HuguenotsDuo pour Violon et Violoncelle sur Les HuguenotsGrand Duo de concert sur Les Huguenots de G. Meyerbeer pour violon et violoncelle, avec accompagnement de piano par Jules Armingaud et Léon Jacquard. L’œuvre fut publiée par G. Brandus et S. Dufour, Paris, 1859.Lire la suite…, qu’il a composé et exécuté avec M. ArmingaudArmingaud, Jules-BertrandJules-Bertrand Armingaud (Bayonne, 8 mai 1820 – Paris, 27 février 1900), violoniste et compositeur. Il étudia le violon à Bayonne avant de s’installer à Paris en en 1839. Il se perfectionna auprès de Delphin Alard et devint membre de l’orchestre Valentino en 1840. Il fut choisi par Alard Lire la suite…, l’habile violoniste, est un morceau beaucoup mieux fait que ne le sont ordinairement les pots-pourris de ce genre. Au concert de Mlle Virginie Huet, on a applaudi la belle voix de contralto de Mlle Ernesta GrisiGrisi, ErnestaErnesta Grisi (Visidina/Istrie, 28 juin 1819 – Saint-Jean près Genève, 20 mai 1899), mezzo-soprano. Sœur de la célèbre ballerine Carlotta Grisi et cousine germaine des cantatrices Giuditta Grisi et Giulia Grisi, elle connut une brève carrière qui débuta en 1836 dans le rôle d’Adalgisa danLire la suite…, sa diction correcte et son excellente méthode. Mlle HuetHuet, Marie-Honorine-VirginieMarie-Honorine-Virginie Huet (Marseille, 29 octobre 1833 -?), pianiste. Elle étudia au Conservatoire de Paris dans la classe de Louise Farrenc de 1848 à 1854 et obtint un 3eme accessit en 1853. Elle était liée à la famille de Théophile Gautier et accompagna Ernesta Grisi dans sa tournée de coLire la suite… a joué avec le même talent et le même succès des compositions du nouveau et de l’ancien répertoire, du PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite… et du BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite….

Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… est mort, et j’arrive un des derniers pour parler de lui : aussi je n’entrerai pas dans des détails que tout te monde connaît, que tous les amis du compositeur ont lus avec une profonde tristesse. La foule qui suivait son convoi disait assez les sympathies que s’étaient conquises l’homme et le musicien dans toutes les classes de la société. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… était en effet l’homme de sa musique : vif, spirituel, d’une humeur égale et facile, sans morgue, sans fiel, bienveillant avec tous, même avec ceux dont il ne partageait pas les doctrines ou qui ne partageaient pas les siennes. J’étais de ce nombre, et, je l’avoue franchement, parce que je trouve que, déguiser la vérité aux morts, c’est leur manquer de respect, c’est les croire placés dans un monde de si petites choses, qu’un éloge banal puisse encore les atteindre et les caresser. A mes yeux, le grand défaut d’Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, c’était de travailler trop vite et de faire le plus souvent d’une question d’art une question secondaire ; du reste, cette activité dans le travail, ce besoin incessant de produire, étaient inhérents à sa nature, et si AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… eût vécu au milieu de toutes les jouissances du luxe, il ne se serait pas reposé davantage. Ceci est son excuse. Ses derniers ouvrages surtout se ressentent de cette rapidité fébrile que le compositeur était incapable de modérer, et dont ses admirateurs plus ou moins sincères avaient la maladresse de lui faire un mérite. Ce qui est incontestable, c’est que toutes les partitions d’Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, même les moins appréciées, portent la griffe du maître : il possédait une sûreté de main et un instinct scénique que lui avait acquis sa longue expérience ; ses harmonies sont correctes, souvent élégantes ; il écrivait bien pour les voix, et la coupe de ses morceaux, quoique peu variée, est irréprochable ; mais ces qualités, loin de déguiser la pauvreté de l’inspiration, ne la faisaient-elles pas ressortir davantage ? L’air des Fraises, par exemple, dont l’accompagnement est charmant, est-il autre chose qu’un pont-neuf, qu’une réminiscence vulgaire ? Bien des gens ne voient dans l’œuvre d’AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… que le ChaletChapeau du roi, LeLe Chapeau du Roi opéra-comique en trois actes sur un livret d’Edouard Fournier mis en musique par Henri Caspers et créé au Théâtre-Lyrique le 16 avril 1856.Lire la suite… : ceux-là poussent l’exclusivisme un peu loin : le Postillon de LonjumeauPostillon de Lonjumeau, LeLe Postillon de Lonjumeau, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et de Henri de Saint-Georges, mis en musique par Adolphe Adam, créé à l’Opéra-Comique le 13 octobre 1836.Lire la suite…, le Roi d’YvetotRoi d’Ivetot, LeLe Roi d’Yvetot, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Léon Brunswick mis en musique par Adolphe Adam et créé à l’Opéra-Comique le 13 octobre 1842.Lire la suite…, le Fidèle BergerFidèle Berger, LeLe Fidèle Berger, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et Henri de Saint-Georges mis en musique par Adolphe Adam et créé à l’Opéra-Comique le 6 janvier 1838.Lire la suite…, GiraldaGiraldaGiralda, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Augustin-Eugène Scribe, mis en musique par Adolphe Adam, créé à l’Opéra-Comique le 20 juillet 1850. Lire la suite… et le ToréadorToréador, LeLe Toréador, opéra-comique en deux actes sur un livret de Thomas Sauvage mis en musique par Adolphe Adam et créé à l’Opéra-Comique le 18 mai 1849.Lire la suite… resteront comme des types gracieux de musique légère ; dans le genre chorégraphique, GiselleGiselleGiselle, ballet fantastique en deux actes sur un livret de Théophile Gautier et Henri de Saint-Georges, une chorégraphie de Jean Coralli et une musique d’Adolphe Adam, créé à l’Opéra de Paris le 28 juin 1841.Lire la suite… est un chef-d’œuvre, la Jolie fille de GandJolie Fille de Gand, LaLa Jolie Fille de Gand, ballet-pantomime en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges, une chorégraphie d’Albert Decombe et une musique de Adolphe Adam créé à l’Opéra de Paris le 22 juin 1842.Lire la suite… et le Diable à quatreDiable à Quatre, LeLe Diable à quatre, ballet-pantomime en deux actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Joseph Mazilier, une chorégraphie de Joseph Mazillier et une musique d’Adolphe Adam créé à l’Opéra de Paris le 11 août 1845.Lire la suite… renferment des pages d’une fraîcheur et d’une grâce très-remarquables, En somme, AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… vivra dans la postérité comme un aimable compositeur, comme l’un des représentants les plus populaires de l’école française, et les jeunes musiciens trouveront dans sa vie et dans son œuvre plus d’un enseignement. Les seuls candidats sérieux qui aspirent à remplacer Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… à l’Institut sont MM. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite… et Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…. On parle aussi de M. PanseronPanseron, Auguste-MathieuAuguste-Mathieu Panseron (Paris, 26 avril 1795 – Paris, 29 juillet 1859), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un deuxième prix de violoncelle en 1812 et le premier Prix de Rome l’année suivante. Il compléta sa formation à Vienne avec Salieri et à Munich avec Winter. Lire la suite…, mais je crois que c’est une mauvaise plaisanterie que l’on fait à l’auteur de L’A, B, C, D musical, et j’espère bien qu’il aura le bon esprit de ne pas s’en formaliser.