La Revue de Paris, janvier 1853, p. 157-162 (article signé E. Reyer).

Critique musicale


Voilà plus de deux mois que nous nous tenions les bras croisés, n’apercevant rien de bien intéressant à l’horizon musical et nous habituant volontiers à ce dolce far niente : aujourd’hui il nous faut sortir de cette agréable flânerie et suivre à la piste les évolutions du monde lyrique qui, à peine la saison commencée, se succèdent avec une effrayante rapidité et menacent de nous tailler une rude besogne. C’est le Théâtre-Italien qui est venu le premier nous prier de reprendre notre plume et d’annoncer sa résurrection à ses nombreux amis qui se lamentaient déjà sur sa fin probable et prématurée. Ce miracle de réouverture s’est opéré par la seule volonté de M. Alexandre CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite…, directeur intelligent, actif et privilégié, qui a été assez hardi pour se mettre à la tête d’une entreprise dont le succès était plus que douteux, et qui, après avoir triomphé de bien des obstacles, paraît être décidément sur le chemin de la fortune. Assurément, si M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite… est parvenu à prendre possession de la salle Ventadour, ce n’est pas la faute de ce bon M. Saint-SalviSaint-Salvi, CharlesCharles Saint-Salvi (Neuilly, ca. 1798 – Paris, 6 octobre 1866), gestionnaire. Il était l’administrateur de la société des actionnaires du Théâtre Ventadour.Lire la suite…, et il n’a fallu rien moins que la menace d’un arrêté ministériel ordonnant la fermeture du théâtre pour vaincre l’opposition entêtée de M. le fondé de pouvoir des actionnaires du Théâtre-Italien. M. Saint-SalviSaint-Salvi, CharlesCharles Saint-Salvi (Neuilly, ca. 1798 – Paris, 6 octobre 1866), gestionnaire. Il était l’administrateur de la société des actionnaires du Théâtre Ventadour.Lire la suite… a lutté avec une opiniâtreté digne d’une meilleure cause ; il a mis en jeu toutes les ressources de son éloquence, mais en présence de l’ultimatum de M. le ministre de l’intérieur, l’avocat mandataire a dû rabattre de ses prétentions, réduire tant soit peu le chiffre de ses indemnités et battre prudemment en retraite.

Que serait-il arrive sans cela ? une chose fort simple : M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite… aurait pris la poste ; son personnel aurait passé l’eau et se serait installé à l’Odéon où les cavatines de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, de VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… et de DonizettiDonizetti, GaetanoGaetano Donizetti (Bergame, 29 novembre 1797 – Bergame, 8 avril 1848), compositeur. Elève de Simon Mayr à Bergame et de Padre Stanislao Mattei à Bologne, Donizetti fit ses débuts en 1818 au théâtre San Luca de Venise avec Enrico di Borgogna dont le succès lui valut la commande de trois ouvragLire la suite… auraient alterné agréablement avec les alexandrins de M. PellionPellion, P. GuyP. Guy Pellion ( ? – ?), bibliophile. Guy Pellion avait l’une des plus intéressantes bibliothèques d’éditions originales des principales œuvres de la littérature française. Le catalogue de sa bibliothèque, de 215 pages et 734 articles, a été publié par A. Durel, Paris 1882.Lire la suite… et la prose ridiculement bourgeoise de M. Prudhomme. Quant à la salle Ventadour, nous l’avons déjà dit, elle aurait été fermée à tout jamais et…… rasée peut-être. Enfin l’incident est vidé et nous croyons qu’il l’est à l’avantage de tout le monde. L’installation de M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite… est un fait accompli et MM. les actionnaires du Théâtre-Italien se prélassent, chaque soir, dans leurs stalles d’orchestre dont ils usent avec une assiduité qui témoigne de toute la ferveur de leur dilettantisme.

Le jour de la réouverture on a joué OtelloOtelloOtello, opera seria en trois actes sur un livret en italien de Francesco Berio di Salsa mis en musique par Gioachino Rossini et créé au Théâtre Del Fondo de Naples le 4 décembre 1816 et au Théâtre-Italien de Paris le 5 juin 1821. Rossini remania l’œuvre sur un livret français d’AlphonseLire la suite…, que l’on est convenu d’appeler un des chefs-d’œuvre de Rossini Rossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…: la coupe de certains morceaux a singulièrement vieilli ; les récitatifs sont d’une monotonie désespérante et notre admiration pour le chef-d’œuvre ne va guère au delà du duo entre Otello et Jago, de la scène de la jalousie, du chant du gondolier et de la romance du saule. Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite… et BettiniBettini, AlessandroAlessandro Bettini (Trecate près Novaro, 20 juillet 1827 – Rome, 1er novembre 1898), ténor. Il eut une longue carrière internationale. Il était renommé pour son interprétation du rôle d’Almaviva du Barbier de Seville de Rossini qu’il aurait chanté au cours de sa carrière près de 1800 fLire la suite… ont eu des élans très dramatiques. BellettiBelletti, Giovanni BattistaGiovanni Battista Belletti (Sarzana/Italie, 17 février 1813 – Sarzana/Italie, 27 décembre 1890), baryton. Il étudia au Conservatoire de Bologne avec Pilotti et débuta avec éclat en 1837 dans le rôle de Figaro du Barbier de Séville (Rossini) à l’Opéra de Stockholm, où il resta jusqu’en Lire la suite…, auquel nous reprochons une accentuation un peu trop saccadée, a fait applaudir la souplesse et le charme de sa voix ; CalzolariCalzolari, EnricoEnrico Calzolari (Parme, 22 février 1823 – Milan, 1er mars 1888), ténor. Il débuta en 1845 à Milan dans Ernani (Verdi) et se produisit ensuite dans toute l’Europe. De 1853 à 1875, il fut membre de la troupe italienne de l’opéra de Saint-Pétersbourg et enseigna au conservatoire de cette viLire la suite… a chanté avec beaucoup d’expression et de pureté le rôle un peu effacé de Rodrigo. Nous passerons sous silence la reprise de la SonnambulaSonnambula, LaLa Sonnambula (La Somnambule), opera semiseria en deux actes sur un livret en italien de Felice Romani mis en musique par Vincenzo Bellini et créé au Théâtre Carcano de Milan le 6 mars 1831.Lire la suite… et le début de Mlle BeltramelliBeltramelli, GiudittaGiuditta Beltramelli (Bergame, 1831- Sombreno près Bergame 29 aout 1910), mezzo-soprano. Elle étudia le chant et le piano au Conservatoire de Milan de 1842 à 1850 et débuta à Berlin dans Anina de la Somnambula puis fit une carrière internationale chantant à Londres avec Giulia Grisi et GiovanLire la suite…, mezzo soprano, qui file le son sur chaque note et qui met ainsi à une épreuve assez difficile la patience de ses auditeurs. Son chant est une plainte continuelle, on dirait une tendre élégie soupirée par quelque vaporeuse lady. Peut-être Mlle BeltramelliBeltramelli, GiudittaGiuditta Beltramelli (Bergame, 1831- Sombreno près Bergame 29 aout 1910), mezzo-soprano. Elle étudia le chant et le piano au Conservatoire de Milan de 1842 à 1850 et débuta à Berlin dans Anina de la Somnambula puis fit une carrière internationale chantant à Londres avec Giulia Grisi et GiovanLire la suite… ferait-elle croire qu’elle a du talent si elle montrait plus d’assurance et moins de sensibilité.

Nous voici arrivé à l’événement musical du moment, à la représentation de la Luisa MillerLuisa MillerLuisa Miller, opéra en trois actes sur un livret de Salvatore Cammarano, d’après Schiller, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre San Carlo de Naples le 8 décembre 1849 et au Théâtre-Italien à Paris le 7 décembre 1852.Lire la suite…, de VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. Nous venons d’avoir l’édition en italien, nous aurons bientôt l’édition en français avec paroles de M. Emilien PaciniPacini, EmilienEmilien Pacini (Paris, 17 novembre 1811 – Neuilly-sur-Seine, 23 novembre 1898), traducteur et librettiste. Il fut censeur dramatique au ministère de l’Intérieur et écrira quelques livrets tels ceux de Pierre de Médicis (Poniatowski, 1860) avec Henri de Saint-Georges et d’Erostrate (Reyer, 18Lire la suite…, le traducteur assermenté auprès de l’administration de l’Opéra. Nous nous abstiendrons de raconter le poëme de M. CammeranoCammarano, Salvadore (Salvatore)Salvadore (Salvatore) Cammarano (Naples, 19 mars 1801 – Naples, 17 juillet 1852), Librettiste et auteur dramatique. Il étudia la peinture et la sculpture avant de se tourner vers le théâtre pour lequel il écrivit de nombreuses comédies dans les années 1820. Son premier livret, Belisario (1832)Lire la suite… [Cammarano]Cammarano, Salvadore (Salvatore)Salvadore (Salvatore) Cammarano (Naples, 19 mars 1801 – Naples, 17 juillet 1852), Librettiste et auteur dramatique. Il étudia la peinture et la sculpture avant de se tourner vers le théâtre pour lequel il écrivit de nombreuses comédies dans les années 1820. Son premier livret, Belisario (1832)Lire la suite… qui est emprunté tout entier au drame de Schiller Schiller, Johann Christoph FriedrichJohann Christoph Friedrich Schiller (Marbach/ Wurtemberg, 10 novembre 1759 – Weimar, 9 mai 1805), écrivain. Il est l’auteur d’ouvrages de philosophie éthique et esthétique, ainsi que de livres d’histoire, mais ce sont surtout ses drames qui l’on rendu célèbre dont : Die Räuber (Les Lire la suite…: l’Intrigue et l’AmourIntrigue et l’amour, L’L’Intrigue et l’amour, (Kabale und Liebe), drame bourgeois en cinq actes en allemand par Friedrich Schiller  créé au Théâtre de Francfort le 13 avril 1884.Lire la suite….

L’enthousiasme qu’excitaient depuis si longtemps en Italie les œuvres de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… n’a pas été partagé tout d’abord par le public parisien. Celui-ci a cru certainement, en lisant les éloges pompeux que les papiers transalpins prodiguaient au jeune maestro, qu’il y avait dans tout cela un peu d’exagération méridionale, et comme à travers cet engouement perçait un léger dédain pour la musique de compositeurs jusque-là en très-grand renom, nos dilettanti se sont tenus sur la défensive et ont accueilli avec une froideur très-significative les premières productions de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…. Aujourd’hui la glace paraît être rompue, et Luisa MillerLuisa MillerLuisa Miller, opéra en trois actes sur un livret de Salvatore Cammarano, d’après Schiller, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre San Carlo de Naples le 8 décembre 1849 et au Théâtre-Italien à Paris le 7 décembre 1852.Lire la suite… a fait triompher la cause de l’auteur de NabuccoNabuccoNabuccodonosor, dit plus simplement Nabucco, opéra en quatre parties sur un livret de Temistocle Solera, d’après Anicet-Bourgeois et Cornue, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre de la Scala à Milan le 9 mars 1842 et au Théâtre-Italien à Paris le 16 octobre 1845.Lire la suite…, dont les partitions ne manqueront pas de défrayer maintenant le programme des soirées du théâtre Ventadour. RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, BelliniBellini, VincenzoVincenzo Bellini (Catania 3 novembre 1801 – Puteaux près Paris, 23 septembre 1835), compositeur. Fils et petit-fils de compositeurs, il fit ses études au Collège Royal de Musique à Naples de 1819 à 1825 avec Tritto et Zingarelli. Il fut également influencé par les opéras de Rossini, compositLire la suite…, MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, CimarosaCimarosa, DomenicoDomenico Cimarosa (Aversa, 17 décembre 1749 – Venise, 11 janvier 1801), compositeur. Il étudia au Conservatoire di Santa Maria di Loreto de Naples avec Antonio Sacchini. Il se fit remarquer avec son premier ouvrage pour la scène, l’intermezzo comique Le magie di Merlina e Zoroastro (1772). SeLire la suite… et DonizettiDonizetti, GaetanoGaetano Donizetti (Bergame, 29 novembre 1797 – Bergame, 8 avril 1848), compositeur. Elève de Simon Mayr à Bergame et de Padre Stanislao Mattei à Bologne, Donizetti fit ses débuts en 1818 au théâtre San Luca de Venise avec Enrico di Borgogna dont le succès lui valut la commande de trois ouvragLire la suite… ne seront pas pour cela complètement exclus de l’affiche, mais ils n’y paraîtront du moins qu’à de rares intervalles et seulement pour ne pas réduire au désespoir les fervents de l’ancienne école, car il en reste assurément encore quelques-uns. Ce qu’il y a de plus remarquable dans la musique de M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, c’est le mouvement, la passion, l’originalité de la forme mélodique et le brio de l’orchestre. C’est là de la musique à grand effet, dont l’exécution ne peut pas être confiée à des talents ordinaires.

Hâtons-nous de dire que les rôles de Rodolphe et de Luisa mettent on ne peut mieux en relief les brillantes qualités dramatiques, la voix si puissante, si souple et si admirablement timbrée de M. BettiniBettini, AlessandroAlessandro Bettini (Trecate près Novaro, 20 juillet 1827 – Rome, 1er novembre 1898), ténor. Il eut une longue carrière internationale. Il était renommé pour son interprétation du rôle d’Almaviva du Barbier de Seville de Rossini qu’il aurait chanté au cours de sa carrière près de 1800 fLire la suite… et de Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite…. Ils ont été l’un et l’autre l’objet de la plus sincère ovation, et à plusieurs reprises le signal des applaudissements est parti de la loge impériale. L’ouverture de Luisa MillerLuisa MillerLuisa Miller, opéra en trois actes sur un livret de Salvatore Cammarano, d’après Schiller, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre San Carlo de Naples le 8 décembre 1849 et au Théâtre-Italien à Paris le 7 décembre 1852.Lire la suite… est largement conçue, et les motifs y sont enchaînés avec une science et un goût parfaits ; les trombones et la petite flûte y marient leurs timbres avec beaucoup d’éclat, surtout dans la péroraison qui est d’une verve incroyable. Le chœur du lever de rideau est une charmante pastorale pleine de fraîcheur et écrite sur un rhythme léger et gracieux. Mme Nantier-DidiéeNantier-Didiée, Constance-Betzy-RosabellaConstance-Betzy-Rosabella Nantier-Didiée (Saint-Denis/ Île de la Réunion, 16 novembre 1831 – Madrid, 4 décembre 1867), mezzo-soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le premier prix d’opéra en 1849. Elle fit ses débuts à Turin en 1850 dans La Vestale (MercadLire la suite…, jeune débutante qui nous semble destinée à occuper une des premières places dans la troupe de M. CortiCorti, AlexandreAlexandre Corti (ca. 1820 – Milan, 10 avril 1856), directeur. Il avait été directeur de théâtre à Bergame avant d’être nommé directeur du Théâtre-Italien de Paris le 7 octobre 1852. Il démissionna le 28 juillet 1853. Lire la suite…, a chanté avec M. BettiniBettini, AlessandroAlessandro Bettini (Trecate près Novaro, 20 juillet 1827 – Rome, 1er novembre 1898), ténor. Il eut une longue carrière internationale. Il était renommé pour son interprétation du rôle d’Almaviva du Barbier de Seville de Rossini qu’il aurait chanté au cours de sa carrière près de 1800 fLire la suite… un duo qui a été chaleureusement rendu. La voix de Mme Didiée est un contralto dont les notes basses comme les notes hautes ont de l’ampleur et de l’étendue ; celles du médium acquerront facilement, par 1’étude, la sonorité qui leur manque. Le quatuor et le final ont électrisé la salle qui a battu des mains à l’unisson et qui, après la chute du rideau, a rappelé les artistes avec acclamation.

Au deuxième acte, nous devons citer un fort beau duo pour deux basses, dans lequel nous avons apprécié la belle voix de M. Valli ValliIl n’y a pas encore de descriptionLire la suite…; la peur lui ôtait cependant une partie de ses moyens. Mlle CruvelliCruvelli, SophieJeanne-Sophie-Charlotte Cruwell dite Sophie Cruvelli (Bielefeld/Allemagne, 12 mars 1826 – Monte-Carlo, 6 novembre 1907), soprano. Elle étudia le chant avec Giulio Marco Bordogni à Paris et Francesco Lamperti à Milan. Elle fit son début au Théâtre La Fenice de Venise en 1847 et au Théâtre-ItaLire la suite… a rendu avec un charme, une pureté et une expression des mieux senties la magnifique cavatine dans laquelle elle exhale avec un accent si touchant et si dramatique son amour pour Rodolphe et sa jalousie contre sa rivale. Le quatuor sans accompagnement qui vient ensuite est un petit chef-d’œuvre, aussi remarquable sous le rapport de la mélodie que de l’agencement des voix : il a été bissé.

Au troisième acte le monologue de Luisa est interrompu par l’arrivée de Rodolphe, et c’est là certainement une des plus belles pages de la partition. M. BettiniBettini, AlessandroAlessandro Bettini (Trecate près Novaro, 20 juillet 1827 – Rome, 1er novembre 1898), ténor. Il eut une longue carrière internationale. Il était renommé pour son interprétation du rôle d’Almaviva du Barbier de Seville de Rossini qu’il aurait chanté au cours de sa carrière près de 1800 fLire la suite… avait donné une telle quantité de si de poitrine qu’il était un peu fatigué, et vers la fin du duo ses forces ont semblé trahir son courage ; dans le trio suivant il s’est relevé avec succès, mais il était temps qu’il mourût : après avoir percé de son épée le sein du traître Werner, il fait entendre une note plaintive, et c’est là son dernier soupir.

En suivant l’ordre chronologique, nous trouvons inscrit sur notre memorandum, un opéra en deux actes de M. SarmientoSarmiento, SalvatoreSalvatore Sarmiento (Palerme, 1817 – Naples, 13 mai 1869), compositeur. Elève de Nicola Zingarelli et de Gaetano Donizetti au Conservatoire di San Pietro e Marella de Naples, ses ouvrages furent représentés à Naples puis à Parme avec un certain succès. Il vint à Paris en 1851 et y fit représLire la suite…, jeune compositeur italien qui a bien voulu se soustraire aux ovations de ses compatriotes, pour venir réclamer les suffrages du public français. Le libretto de cet opéra, qui a pour titre Guillery le trompetteGuillery le trompette ou Les CharlatansGuillery le trompette ou Les Charlatans, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Arthur de Beauplan mis en musique par Salvatore Sarmiento et créé au Théâtre-Lyrique le 8 décembre 1852.Lire la suite… ou les CharlatansGuillery le trompette ou Les CharlatansGuillery le trompette ou Les Charlatans, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Arthur de Beauplan mis en musique par Salvatore Sarmiento et créé au Théâtre-Lyrique le 8 décembre 1852.Lire la suite…, est dû a la collaboration de deux faiseurs en renom : MM. de BeauplanBeauplan, Victor Arthur Rousseau dit deVictor-Arthur Rousseau dit de Beauplan (Paris, 23 juin 1823 – Paris, 11 mai 1890), auteur dramatique et librettiste. Il fut un vaudevilliste (Un Notaire à marier, Un Feu de cheminée) et un librettiste d’opéras-comiques souvent en collaboration avec d’autres auteurs. Parmi ses livrets on cite,Lire la suite… et de LeuvenLeuven, Adolphe deAdolphe de Leuven (Paris, 1800 – Paris, 14 avril 1884), auteur dramatique, librettiste. Fils d’un des trois conspirateurs de l’assassinat du roi de Suède, Gustave III, il est né en 1800 et prit comme nom de plume celui de sa grand-mère maternelle. Il était un grand ami d’Alexandre Dumas pèrLire la suite…, dont la fécondité va bientôt devenir aussi proverbiale que celle de M. Eugène ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…. La scène se passe en Espagne au temps de la guerre de succession, entre le seigneur Rebolloso, sa pupille Lina, le licencié Fabrice et deux gardes-françaises que les hasards de la guerre ont amenés à troquer momentanément leur uniforme contre des robes de magicien.

Ce libretto n’est pas plus mauvais que tant d’autres, et on lui pardonne de manquer de nouveauté parce que ce n’est presque jamais un défaut au théâtre. Sous le rapport moral nous dirons que les auteurs laissent 1’un de leurs personnages se charger tranquillement la conscience du crime de bigamie.

La musique de M. SarmientoSarmiento, SalvatoreSalvatore Sarmiento (Palerme, 1817 – Naples, 13 mai 1869), compositeur. Elève de Nicola Zingarelli et de Gaetano Donizetti au Conservatoire di San Pietro e Marella de Naples, ses ouvrages furent représentés à Naples puis à Parme avec un certain succès. Il vint à Paris en 1851 et y fit représLire la suite… nous a rappelé les airs les plus connus du répertoire italien, et vraiment on ne peut pas trop dire de mal d’une partition dont VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite…, RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, BelliniBellini, VincenzoVincenzo Bellini (Catania 3 novembre 1801 – Puteaux près Paris, 23 septembre 1835), compositeur. Fils et petit-fils de compositeurs, il fit ses études au Collège Royal de Musique à Naples de 1819 à 1825 avec Tritto et Zingarelli. Il fut également influencé par les opéras de Rossini, compositLire la suite… et DonizettiDonizetti, GaetanoGaetano Donizetti (Bergame, 29 novembre 1797 – Bergame, 8 avril 1848), compositeur. Elève de Simon Mayr à Bergame et de Padre Stanislao Mattei à Bologne, Donizetti fit ses débuts en 1818 au théâtre San Luca de Venise avec Enrico di Borgogna dont le succès lui valut la commande de trois ouvragLire la suite… ont si largement contribué à faire les frais. M. SarmientoSarmiento, SalvatoreSalvatore Sarmiento (Palerme, 1817 – Naples, 13 mai 1869), compositeur. Elève de Nicola Zingarelli et de Gaetano Donizetti au Conservatoire di San Pietro e Marella de Naples, ses ouvrages furent représentés à Naples puis à Parme avec un certain succès. Il vint à Paris en 1851 et y fit représLire la suite… est plutôt un arrangeur habile qu’un compositeur de talent ; il entend assez bien l’action scénique et la disposition des voix ; quant à son orchestration elle est souvent bruyante et plus souvent encore dépourvue d’originalité et d’intérêt. M. SarmientoSarmiento, SalvatoreSalvatore Sarmiento (Palerme, 1817 – Naples, 13 mai 1869), compositeur. Elève de Nicola Zingarelli et de Gaetano Donizetti au Conservatoire di San Pietro e Marella de Naples, ses ouvrages furent représentés à Naples puis à Parme avec un certain succès. Il vint à Paris en 1851 et y fit représLire la suite… qui, à la suite de la représentation d’un de ses ouvrages, a été rappelé vingt-deux fois dans la même soirée, sur une scène d’Italie, a dû être médiocrement flatté des quelques applaudissements qui ont salué sa bien-venue au troisième Théâtre lyrique, applaudissements que sa qualité d’étranger a pu seule provoquer de la part des habitués courtois et hospitaliers du théâtre de M. SévesteSéveste, JulesDésiré-Henri-Jules Séveste (Paris, 19 mars 1803 – Meudon, 30 juin 1854), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Avec son frère, Edmond Séveste, il fonda le Théâtre de Belleville en 1828 et obtint le privilège de prLire la suite… [Seveste].

Nous allons passer sans transition de M. SarmientoSarmiento, SalvatoreSalvatore Sarmiento (Palerme, 1817 – Naples, 13 mai 1869), compositeur. Elève de Nicola Zingarelli et de Gaetano Donizetti au Conservatoire di San Pietro e Marella de Naples, ses ouvrages furent représentés à Naples puis à Parme avec un certain succès. Il vint à Paris en 1851 et y fit représLire la suite… à M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…, et raconter le brillant succès que vient d’obtenir au théâtre de l’Opéra-Comique la nouvelle partition de l’illustre maître. Le poëme étant de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, nous pouvons peut-être nous dispenser d’en faire l’analyse : Marco Spada est un de ces terribles bandits inventés par le librettiste-académicien et qu’on rencontre bien plus souvent dans ses opéras comiques que dans la campagne de Rome. L’intrigue appartient, en partie double, à la SirèneSoirées de l’orchestre, LesLes Soirées de l’orchestre par Hector Berlioz. Recueil d’extraits des feuilletons de Hector Berlioz mis sous forme de 25 soirées suivies de deux épilogues, publié par Michel Levy Frères, libraires-éditeurs, Rue Vivienne 2bis, Paris, 1852.Lire la suite… et aux Diamants de la couronne : Infandum regina jubes !Diamants de la couronne, LesLes Diamants de la couronne, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe et Henri de Saint-Georges mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 6 mars 1841.Lire la suite… Après tout nous sommes obligé de convenir que les situations sont amenées avec grande habilité, qu’elles sont intéressantes et de nature à éveiller l’émotion et la curiosité du public. La scène finale est seulement un peu trop dramatique ; le héros de la pièce, après s’être conduit pendant trois actes en parfait gentilhomme, n’aurait pas dû finir aussi misérablement et tomber frappé par la carabine d’un dragon romain.

La musique de M. AuberAuber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite… est vive, spirituelle et jeune comme celle de ses premiers ouvrages ; on y retrouve la verve joyeuse, les élégantes mélodies et l’originalité d’instrumentation de l’auteur du Domino noirDomino noir, LeLe Domino noir, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe, mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber, créé à l’Opéra-Comique le 2 décembre 1837.Lire la suite…, de Fra DiavoloFra DiavoloFra Diavolo, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra-Comique le 23 janvier 1830.Lire la suite…, du PhiltrePhiltre, LeLe Philtre, opéra en deux actes sur un livret d’Eugène Scribe mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra de Paris le 20 juin 1831.Lire la suite… et de la MuetteMuette de Portici, LaLa Muette de Portici, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Germain Delavigne mis en musique par Daniel-François-Esprit Auber et créé à l’Opéra de Paris le 29 février 1828.Lire la suite…. Après une ouverture brillante et riche d’heureux motifs, Mlle Caroline Duprez chante une délicieuse romance dont l’allegretto est repris ensuite par le quatuor. La sérénade, accompagnée par des arpèges de harpe et chantée dans la coulisse, est d’une fraîcheur remarquable. L’air de BattailleBattaille, Charles-AmableCharles-Amable Battaille (Nantes, 30 septembre 1822 – Paris, 2 mai 1872), Basse. Après des études de médecine à Nantes, il vint à Paris et étudia au Conservatoire avec Manuel Garcia. Il obtint les premiers prix de chant, d’opera et d’opéra-comique en 1847 et débuta en 1848 à l’Opéra-CoLire la suite… et le duo entre Marco Spada et sa fille, conçus dans un style bien différent l’un de l’autre, ont été chaleureusement applaudis. La strette du duo écrite en mouvement 6/8 est étincelante de grâce et de légèreté.

Nous citerons au second acte la valse qui sert de lever de rideau, les couplets chantés avec une coquetterie charmante par la jolie Mlle FavelFavel, AndreaClaudine Duclairfait dite Andrea Favel (Voisinlieu/Oise, 17 janvier 1831 – Saint Vaast-la-Hougue, 18 septembre 1902), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris où elle obtint un 2eme Prix d’opéra-comique en 1851 et débuta à l’Opéra-Comique dans Nina ou la Folle par amour (Dalayrac) enLire la suite…, et le duo de la Déclaration d’amour, dans lequel Mlle Caroline Duprez chante quatre mélodies, russe, anglaise, italienne et française, portant chacune un cachet original exprimé avec une pureté de diction et une intelligence scénique vraiment merveilleuse, par la délicieuse et séduisante cantatrice. BussineBussine, Prosper-AlphonseProsper-Alphonse Bussine (Paris, 22 septembre 1821 – Paris, 22 janvier 1881), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Manuel Garcia et Mme Moreau-Sainti et obtint les premiers prix de chant et d’opéra-comique en 1845. Il débuta à l’Opéra-Comique en décembre 1845 dans le rôle du Lire la suite…, parfaitement drapé dans sa robe de franciscain, a dit de sa voix si fraîche et si sympathique, un air empreint d’un beau caractère religieux ; le final est traité avec beaucoup d’ampleur et de sonorité.

Le troisième acte débute par une ballade dont la couleur rappelle, dans le même genre, les meilleures inspirations de M. Auber Auber, Daniel-François-EspritDaniel-François-Esprit Auber (Caen, 29 janvier 1782 – Paris, 12 mai 1871), compositeur. Sa famille était aisée et le prépara aux affaires tout en lui enseignant la musique, dans laquelle il montra très tôt son talent de chanteur (baryton), de pianiste, de violoniste et de violoncelliste. LesLire la suite…; la coda, accompagnée pianissimo par le chœur, est d’un excellent effet. Les altos, pendant l’interrogatoire du brigand Giannetti, font entendre un dessin qui est saisissant de vérité, et le chœur qui vient ensuite est rempli d’une énergie sauvage aussi fidèlement rendue par les voix que par l’orchestre. à la cavatine sentimentale, chantée par Mlle DuprezDuprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite…, succède un air de bravoure tout émaillé de trilles, de vocalises et de roulades, dans lequel la jeune débutante a fait briller, avec éclat, la flexibilité et la souplesse de son charmant gosier. Il y a dans le trio entre BouloBoulo, Jean-Jacques-JosephJean-Jacques-Joseph Boulo (Toulouse, 2 mars 1820 – Toulouse, 1er mai 1887), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris où il obtint un 2eme prix de chant. Il débuta à l’Opéra de Lyon dans la saison 1843/4 et yresta jusqu’à la saison 1845/6 puis il se produisit dans les théâtres Lire la suite…, BattailleBattaille, Charles-AmableCharles-Amable Battaille (Nantes, 30 septembre 1822 – Paris, 2 mai 1872), Basse. Après des études de médecine à Nantes, il vint à Paris et étudia au Conservatoire avec Manuel Garcia. Il obtint les premiers prix de chant, d’opera et d’opéra-comique en 1847 et débuta en 1848 à l’Opéra-CoLire la suite… et Mlle DuprezDuprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite…, trio d’une admirable facture, une phrase d’une exquise sensibilité. Nous avons critiqué la scène finale au point de vue de l’action ; mais nous lui devons tous nos éloges au point de vue musical. L’inspiration du musicien s’est élevée là jusqu’aux sommets de l’art dramatique.

BattailleBattaille, Charles-AmableCharles-Amable Battaille (Nantes, 30 septembre 1822 – Paris, 2 mai 1872), Basse. Après des études de médecine à Nantes, il vint à Paris et étudia au Conservatoire avec Manuel Garcia. Il obtint les premiers prix de chant, d’opera et d’opéra-comique en 1847 et débuta en 1848 à l’Opéra-CoLire la suite… a apporté la vigueur et l’intelligence de son double talent de chanteur et de comédien dans la création du personnage de Marco Spada. Des rôles secondaires ont été acceptés et remplis avec un tact et un goût parfaits par BouloBoulo, Jean-Jacques-JosephJean-Jacques-Joseph Boulo (Toulouse, 2 mars 1820 – Toulouse, 1er mai 1887), ténor. Il fit ses études au Conservatoire de Paris où il obtint un 2eme prix de chant. Il débuta à l’Opéra de Lyon dans la saison 1843/4 et yresta jusqu’à la saison 1845/6 puis il se produisit dans les théâtres Lire la suite…, Carvalho et CoudercCouderc, Joseph-Antoine-CharlesJoseph-Antoine-Charles Couderc (Toulouse, 10 mars 1810 – Paris, 16 avril 1875), ténor. Il fit ses débuts à l’Opéra-Comique en 1834 dans Le Petit Chaperon rouge (Boieldieu)  et ne s’en absenta qu’entre 1843 et 1850, période pendant laquelle il se produisit en province et à l’étrangeLire la suite…, un des acteurs les plus fins et les plus distingués que nous ayons au théâtre. Les décorations sont splendides, et la mise en scène est ce qu’elle a toujours été à l’Opéra-Comique sous la direction d’un artiste aussi habile et aussi ingénieux que M. Emile PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite…. Malgré quelques essais douteux, le théâtre de la rue Favart est depuis longtemps en pleine veine de succès, et la prochaine apparition de 1’ouvrage en deux actes, écrit par M. Ambroise Thomas pour Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite…, nous permet d’espérer que cette heureuse veine ne sera pas de sitôt interrompue.

Le TabarinTabarinTabarin, opéra-comique en deux actes sur un livret de Jules-Edouard Alboize de Pujol et Andrel mis en musique par Georges Bousquet et créé au Théâtre-Lyrique le 22 décembre 1852.Lire la suite…, de MM. Alboize et Georges Bousquet, vient d’être représenté au troisième théâtre lyrique, et nous regrettons que la place qui nous est réservée dans cette Revue nous oblige de renvoyer à plus tard l’analyse détaillée de cette mélodieuse partition, dont nous constaterons seulement aujourd’hui la réussite complète.

Henri VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite… attirait dernièrement dans l’élégante salle de la rue de la Victoire une affluence de riches toilettes, de noms aristocratiques et d’artistes célèbres, suffisamment justifiée par le nom du virtuose.

Le morceau attractif du programme était évidemment le concerto à grand orchestre dont VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite… offrait les prémices aux dilettantes parisiens. Cette œuvre magistrale a obtenu un de ces succès qu’il est impossible aux esprits les plus chagrins d’atténuer par les réticences de leur critique. Elle est écrite d’un bout à l’autre avec la noblesse de style et la richesse d’inspiration qui appartiennent aux grands maîtres, et nous avons rarement entendu un poëme musical composé avec autant d’art, exécuté avec un talent plus merveilleux et développé avec d’aussi intéressants détails dans l’orchestre. Pendant tout le temps qu’a duré l’exécution de son concerto, VieuxtempsVieuxtemps, HenriHenri Vieuxtemps (Verviers/Belgique, 17 février 1820 – Mustapha/Algérie, 6 juin 1881), violoniste et compositeur. Enfant prodige, il se produisit en concerts à Bruxelles dès l’âge de sept ans, attirant l’attention du violoniste Charles de Bériot qui le fit venir à Paris, où il débuta enLire la suite… nous a tenu sous le charme de son archet, et nous avons suivi avec une émotion toujours croissante les différentes péripéties de cette poétique et savante conception, dans laquelle l’instrumentiste et le compositeur se révélaient avec tant d’éclat, de chaleur et de maestria.

C’est aussi dans la salle Herz que la Société symphonique, dirigée par M. Aristide Farrenc, a donné sa première séance ; HaydnHaydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chœur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite…, MendelshonnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… [Mendelssohn]Mendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… et CherubiniCherubini, Maria Luigi Carlo Zanobi SalvadoreMaria Luigi Carlo Zanobi Salvadore Cherubini (Florence, 8 septembre 1860 – Paris, 15 mars 1842), compositeur. Il étudia la musique avec son père puis avec Bartolomeo Felici, Pietro Bizzari et Giuseppe Castrucci, puis à Milan avec Giuseppe Sarti. Il fut engagé comme compositeur au King’s TheateLire la suite… défrayaient une partie du programme de ce concert patronné par un grand nombre d’artistes éminents et d’amateurs de musique classique. Mlle ClaussSzarvady, WilhelmineWilhelmine Szarvady née Clauss (Prague, 12 décembre 1832 – Paris, 1er septembre 1907), pianiste. Elle fit une tournée en Allemagne où son talent fut remarqué par Liszt et Moscheles et débuta à Paris le 25 février 1851 dans un concert dirigé par Berlioz. Elle perfectionna son éducation aLire la suite…, dans l’exécution du concerto de MendelshonnMendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite… [Mendelssohn]Mendelssohn, FelixJacob-Ludwig-Felix Mendelssohn-Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter et le piano avec Berger et se lia d’amitié avec Goethe. Enfant surdoué, ses premières compositions datent de 1819 et à douze ans il avait déjà cLire la suite…, a justifié une fois de plus la brillante réputation qu’elle s’est acquise par l’expression de son jeu, la grâce et la pureté de son doigté. Une jeune élève du Conservatoire, Mlle DietschDietsch, Caroline-Marie-VictorineCaroline-Marie-Victorine Dietsch (Paris, 14 septembre 1832 – ?), soprano. Elle étudia au Conservatoire où elle obtint un 1er accessit de chant en 1852. Elle épousa M. Mohr en 1858.Source: Constant Pierre: Le Conservatoire National de MusiqueLire la suite…, malgré l’émotion qu’elle avait bien de la peine à dissimuler, a dit d’une voix douce et agréable un air de la Fée aux RosesFée aux roses, LaLa Fée aux roses, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Eugène Scribe et Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 1er octobre 1849.Lire la suite…, de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite….

MM. MaurinMaurin, Jean-PierreJean-Pierre Maurin (Avignon, 14 février 1822 – Paris, 16 mars 1894), violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Guérin, Baillot et Habeneck et obtint un premier prix de violon en 1843. Il fut engagé dans l’orchestre de l’Opéra-Comique et en 1848 dans celui des Concerts du ConserLire la suite…, ChevillardChevillard, Pierre-Francois-AlexandrePierre-François-Alexandre Chevillard (Anvers, 15 janvier 1811 – Paris, 20 décembre 1877), violoncelliste. Il étudia au Conservatoire avec Louis Norblin et obtint un premier prix de violoncelle en 1827. En 1831, il fut engagé dans l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire et lLire la suite…, MasMas, Joseph-Louis-MarieJoseph-Louis-Marie Mas (Castelnaudray, 4 novembre 1820 – Paris, 13 octobre 1896), altiste. Il étudia le violon au Conservatoire de Paris et obtint un deuxième prix en 1840. Il fut engagé dans l’orchestre du Théâtre-Italien et Chevillard l’engagea en 1852 dans la Société des derniers quaLire la suite… et SabatierSabatier, Jean-BaptisteIl tint la partie de second violon de la societe des derniers quatuors de Maurin-Chevillard.Lire la suite… se sont réunis jeudi dernier (toujours dans la salle Herz) et nous ont fait entendre ces sublimes quatuors de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… qu’ils se sont donné la sainte mission de révéler aux dilettanti parisiens. Il est impossible d’interpréter avec un sentiment plus grandiose la pensée de l’illustre maître et de rendre avec plus de vérité et de perpétuer les merveilleux caprices de son puissant génie.

Nous venons de lire avec la plus vive attention le livre de M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…, intitulé : Les Soirées de l’orchestreSoirées de l’orchestre, LesLes Soirées de l’orchestre par Hector Berlioz. Recueil d’extraits des feuilletons de Hector Berlioz mis sous forme de 25 soirées suivies de deux épilogues, publié par Michel Levy Frères, libraires-éditeurs, Rue Vivienne 2bis, Paris, 1852.Lire la suite…. A chaque page de cet intéressant recueil, on retrouve l’humeur sceptique, l’allure vive et le trait incisif du spirituel feuilletoniste des Débats. Les notices sur SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite… et PaganiniPaganini, NicoloNicolo Paganini (Gênes, 27 octobre 1827 – Nice, 27 mai 1840), violoniste et compositeur. Il étudia le violon, la guitare et la composition avec Giovanni Cervetto (Servetto), Giacomo Costa et Francesco Gnecco, puis se perfectionna à Parme avec Alessandro Rolla et Gaspare Ghiretti de 1795 à 1796. Lire la suite…, écrites avec un enthousiasme qui part du cœur, la vie de William [Vincent] Walace [Wallace]Wallace, William VincentWilliam Vincent Wallace (Waterford/ Irlande, 11 mars 1819 – Château de Bagen à Sauveterre de Comminges près de Barbazon/ Haute Garonne, 12 octobre 1865), compositeur. Il étudia avec son père et fut à dix-huit ans nommé organiste de la cathédrale de Thurles. Il émigra en Australie en 1835 Lire la suite…, la description du meeting of charity children dans l’église de Saint-Paul, à Londres, et une série d’anecdotes racontées avec une élégance de style, une finesse d’observation et une verve intarissable, assurent à l’ouvrage de M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… ce succès qui accueille toujours en France les productions qui émanent d’un talent sérieux et original. La rencontre de l’auteur de Roméo et JulietteRomeo et JulietteRoméo et Juliette, symphonie dramatique, Op. 17, pour solistes, chœur et orchestre sur un texte d’Emile Deschamps d’après William Shakespeare, composée par Hector Berlioz et créée à la Salle du Conservatoire de Paris le 24 novembre 1839.Lire la suite… et du harpiste qui joue le scherzo de la Fée Mab dans une station d’un chemin de fer de Prague est des plus piquante. « Quel drôle d’homme ! dit M. BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite… en s’éloignant du musicien ambulant. — Quel drôle de morceau ! dit celui-ci en continuant à jouer le thème fantastique du célèbre voyageur. »