Le Courrier de Paris, 18 mai 1859, [non paginé, p. 1] (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Théâtre-Lyrique. — L’Enlèvement au sérail.Enlèvement au Sérail, L’L’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) KV 384, singspiel en trois actes sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie, d’après la pièce de théâtre de Christoph Friedrich Bretzner mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet Lire la suite… — Abou Hassan,
Opéra-Comique. — Le Diable au moulin.Diable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite…

C’est peu de temps après s’être affranchi de la stupide tyrannie de Mgr l’archevêque de Salzbourg, que MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… écrivait L’Enlèvement au sérailEnlèvement au Sérail, L’L’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) KV 384, singspiel en trois actes sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie, d’après la pièce de théâtre de Christoph Friedrich Bretzner mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet Lire la suite…, représenté à Vienne le 12 juillet 1782. L’empereur Joseph II, à propos de cet ouvrage, dit au compositeur, pour lequel il avait cependant une très grande admiration et beaucoup d’estime : Très bien ! mon cher MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, mais un peu trop de notes. — Pas plus qu’il n’en faut, sire, répondit fièrement l’artiste. J’applaudirai tant que l’on voudra à la dignité, à la fierté, à la hardiesse de cette réponse, mais je n’en resterai pas moins de l’avis de l’empereur : il y a trop de notes dans cette partition ; trop de notes ou trop de musique, car Joseph II, malgré le sens qu’ont prêté à ses paroles les biographes et les commentateurs de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, n’a certainement pas voulu dire autre chose. Un sujet aussi simple, aussi dépourvu d’intérêt que celui de L’Enlèvement au sérailEnlèvement au Sérail, L’L’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) KV 384, singspiel en trois actes sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie, d’après la pièce de théâtre de Christoph Friedrich Bretzner mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet Lire la suite…, ne comportait pas un aussi grand développement musical : mais la fécondité de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… était inépuisable, comme son génie, et l’innocente fable dont M. Prosper PascalPascal, Prosper-AugusteProsper-Auguste Pascal (Lyon, 9 janvier 1823 – Paris, 30 août 1880), compositeur et critique musical. Il composa plusieurs Å“uvres lyriques : Roman de la rose (1854), et La Nuit aux gondoles (1861) pour le Théâtre-Lyrique, Le Cabaret des amours (1862) pour l’Opéra-Comique et La Fleur de LotLire la suite… nous a donné une traduction fidèle, n’a pas inspiré au compositeur moins de vingt et un morceaux, sans compter l’ouverture.

Tous ces morceaux ont été religieusement respectés, à l’exception de l’air de Constance, au premier acte, qui a été trouvé un peu long et que l’on a remplacé par un andanteSonate pour piano la majeur KV. 331Sonate pour piano n° 11 en la majeur, KV. 331, de Wolfgang Amadeus Mozart. Le troisième mouvement, alla turca, est également désigné comme Marche turque.Lire la suite… pris de la Clémence de Titus.Clemenza di TitoLa clemenza di Tito, K.V. 621, opera seria en deux actes sur un livret de Caterino Mazzolà d’après celui de Pietro Metastasio mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé à l’occasion du couronnement de Léopold II comme Roi de Bohème au Théâtre des Etats à Prague le 6 septembre 1Lire la suite…

La partition, primitivement en trois actes, n’en a plus que deux aujourd’hui ; le final alla turca de la sonate en la Sonate pour piano la majeur KV. 331Sonate pour piano n° 11 en la majeur, KV. 331, de Wolfgang Amadeus Mozart. Le troisième mouvement, alla turca, est également désigné comme Marche turque.Lire la suite…de MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, orchestré alla turca par une main habile, est exécuté en manière d’entracte ; l’ordre de quelques numéros a été interverti, et on a retiré au rôle de Constance un grand air que l’on a donné au rôle de Blondine : c’est le même air que MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, dans une lettre adressée à son père, déclare avoir été obligé de sacrifier un peu aux roulades de Mlle Cavalier ; précisément à cause des vocalises et des fioritures dont il est orné, cet air convient bien mieux au genre de talent de Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite… qu’à celui de Mme Meillet ; voilà les seuls changemens, les seules modifications, les seules innovations que se soit permises le théâtre Lyrique de concert avec le traducteur. Il n’y a donc pas moyen de crier à la profanation et au scandale : tous les chefs-d’œuvre des anciens maîtres n’ont pas été traités avec la même déférence, avec les mêmes égards par ceux qui, pour leur profit ou pour leur gloire, les ont tirés de la léthargie dans laquelle ils étaient plongés.

Le titre de l’ouvrage en explique suffisamment le sujet : deux jeunes Espagnoles vendues à un sultan par les corsaires qui allaient probablement de Fez à Catane, s’attendent, au premier signe, à passer du sérail dans le harem de Sa Hautesse. L’une d’elles est fiancée au seigneur Belmont, grand d’Espagne ; l’autre est la bien-aimée de Pedrille, le valet et le confident de Belmont. Belmont et Pedrille parviennent à découvrir la retraite de leurs amoureuses et forment le projet de les délivrer : il s’agit d’aller assez vite en besogne pour ne pas donner au mouchnir du Turc le temps d’arriver. Mais Osmin, en gardien fidèle du dépôt à lui confié, surprend le secret du complot et renverse l’échelle qui devait faciliter l’évasion des captives : les ravisseurs seront empalés. Ce dénoûment n’étant pas possible au théâtre, il a fallu trouver un moyen d’attirer sur la tête des coupables la clémence du sultan. Belmont et Pedrille sont de Burgos ; celui qui, une fois, au milieu d’un danger imminent sauva la vie à Sa Hautesse, était aussi de Burgos ; il se nommait Belmont, comme son fils. A ce nom magique prononcé devant lui, le sultan fait cesser les apprêts du supplice et rend la liberté aux quatre prisonniers.

On a dit que MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, quand il composa sa partition de L’Enlèvement au sérailEnlèvement au Sérail, L’L’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) KV 384, singspiel en trois actes sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie, d’après la pièce de théâtre de Christoph Friedrich Bretzner mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet Lire la suite…, était sous l’impression de pensées riantes et sereines : il songeait à celle qu’il allait épouser. Cela est vrai pour certaines pages de l’œuvre ; mais on retrouve dans d’autres pages un sentiment de mélancolie et de tristesse qui donnerait à penser, au contraire, que le souvenir de sa première passion n’était pas tout à fait éteint dans l’âme du grand musicien : il épousa Constance, mais il n’oublia jamais Aloïse, celle qui avait dédaigné ce jeune homme maigre, au long nez, aux gros yeux, à la tête exiguë, revêtu d’un habit rouge à boutons noirs qu’il portait en deuil de sa mère (décembre 1779). L’Enlèvement au sérailEnlèvement au Sérail, L’L’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) KV 384, singspiel en trois actes sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie, d’après la pièce de théâtre de Christoph Friedrich Bretzner mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet Lire la suite… n’a jamais passé pour être un chef-d’œuvre de Mozart Mozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…: il critique lui-même, dans sa correspondance, plusieurs parties de son Å“uvre, devant lesquelles des admirateurs maladroits ou aveugles ne manqueront pas de tomber en extase. MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite… se préoccupait, plus qu’on ne l’imagine, des suffrages de la foule, car il écrit ici, à propos de l’introduction au trio du premier acte entre Osmin, Belmont et Pedrille : « Cette introduction est très courte, et comme le texte y prête, je l’ai assez bien écrite pour trois voix ; puis commence immédiatement le majeur pianissimoSonate pour piano la majeur KV. 331Sonate pour piano n° 11 en la majeur, KV. 331, de Wolfgang Amadeus Mozart. Le troisième mouvement, alla turca, est également désigné comme Marche turque.Lire la suite… qui doit aller très vite, et la fin doit faire beaucoup de bruit ; c’est là tout ce qu’on peut exiger du final d’un acte : plus il est bruyant, mieux il vaut ; plus il est court, plus il vaut encore ; car il ne refroidit pas les applaudissements du public.

Quant à l’ouverture, grâce à la grosse caisse, aux cymbales et au triangle que le compositeur appelle la musique turque, il pense qu’elle ne permettra guère de dormir, quand même on n’aurait pas dormi la nuit précédente. Heureusement, pour la tranquillité de notre sommeil, nos oreilles sont habituées, depuis fort longtemps, à un bien autre vacarme. En somme, si L’Enlèvement au sérailEnlèvement au Sérail, L’L’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) KV 384, singspiel en trois actes sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie, d’après la pièce de théâtre de Christoph Friedrich Bretzner mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet Lire la suite… n’est pas à la hauteur des Noces de FigaroNoces de Figaro, LesLes Noces de Figaro (Le nozze di Figaro), K.V. 492, opera buffa en quatre actes sur un livret en italien de Lorenzo Da Ponte, d’après Beaumarchais, mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 1er mai 1786.Lire la suite…, si le libretto de Stéphani [Stephanie] ou de BretznerBretzner, Christoph FriedrichChristoph Friedrich Bretzner (Leipzig, 10 décembre 1748 – Leipzig, 31 août 1807), librettiste. Il écrivit de nombreux livrets de singspiel dont Belmont et Konstanze ou l’Enlèvement au sérail, paru à Leipzig en 1781 et représenté à Berlin la même année avec une musique de Johann André (Lire la suite… est loin de valoir, sous le rapport de l’esprit et de l’invention, la comédie de BeaumarchaisBeaumarchais, Pierre Augustin Caron dePierre Augustin Caron de Beaumarchais (Paris, 24 janvier 1732 – Paris, 18 mai 1899), auteur dramatique, librettiste. Fils d’horloger, il inventa le mécanisme de l’échappement à hampe ainsi qu’un mécanisme de perfectionnement des pédales de harpes. En 1759 il fut nommé professeur de harLire la suite…, nous n’en devons pas moins remercier la direction du Théâtre-Lyrique de nous avoir fait connaître une Å“uvre à peu près ignorée de la génération actuelle, que tous dilettanti et artistes iront entendre, les uns par distraction, les autres par curiosité, et qui sera très instructive, même pour ceux qu’elle n’amusera pas. Je n’ose pas ajouter qu’elle pourrait bien être instructive pour le plus grand nombre. La pièce est montée avec un soin et un goût tout particuliers ; les principaux rôles sont confiés à des artistes d’un talent éprouvé : Mme UgaldeUgalde, DelphineDelphine Ugalde née Beaucé (Paris, 3 décembre 1829 – Paris, 19 juillet 1910), soprano. Elle étudia avec Mme Cinti-Damoreau et débuta en 1848 à l’Opéra-Comique. Elle y fit de nombreuses créations dont : Le Toréador (Adam) en 1849, La Dame de Pique (Halévy) en 1850, Galathée (Massé) enLire la suite…, Mme Meillet, M. MichotMichot, Pierre-JulesPierre-Jules Michot (Lyon, 22 mai 1828 – Chatou, 22 avril 1896), ténor. Il fit ses débuts en province puis chanta à Paris au café-concert, où Adolphe Adam le remarqua. Il étudia auprès de A. Guillot de Sainbris et débuta au Théâtre-Lyrique dans le rôle-titre de Richard CÅ“ur-de-Lion (Lire la suite… et M. Fromant Fromant, DésiréDésiré Fromant (Lille, 5 juin 1826 – Alger, 22 mars 1898), ténor. Il fut engagé au Théâtre-Lyrique de Paris en 1856 et y créa, entre autres, La Reine Topaze (Massé, 1856), Oberon (Weber, 1857), Les Nuits d’Espagne (Semet, 1857), Maitre Griffard (Delibes, 1857), Margot (Clapisson, 1857), Lire la suite…; je cite M. FromantFromant, DésiréDésiré Fromant (Lille, 5 juin 1826 – Alger, 22 mars 1898), ténor. Il fut engagé au Théâtre-Lyrique de Paris en 1856 et y créa, entre autres, La Reine Topaze (Massé, 1856), Oberon (Weber, 1857), Les Nuits d’Espagne (Semet, 1857), Maitre Griffard (Delibes, 1857), Margot (Clapisson, 1857), Lire la suite…, bien qu’il ne chante pas toujours juste ; quant à M. BattailleBattaille, Charles-AmableCharles-Amable Battaille (Nantes, 30 septembre 1822 – Paris, 2 mai 1872), Basse. Après des études de médecine à Nantes, il vint à Paris et étudia au Conservatoire avec Manuel Garcia. Il obtint les premiers prix de chant, d’opera et d’opéra-comique en 1847 et débuta en 1848 à l’Opéra-CoLire la suite…, qui a fait son entrée au Théâtre-Lyrique par le rôle d’Osmin, c’est un chanteur depuis longtemps passé maître et dont la voix flexible et sympathique, le style correct et pur conviennent on ne peut mieux à l’interprétation de la musique classique. A peine avait-il achevé le premier couplet de son air d’entrée (un air charmant et plein d’originalité), des bravos partaient de tous les points de la salle et le public demandait bis. Le public ignorait que cet air est divisé en trois strophes, et dans son ignorance il s’est laissé aller à une manifestation dont il ne faut rire qu’à demi, puisqu’elle est également flatteuse pour le compositeur et pour l’artiste.

Le poème d’Abou HassanAbou-HassanAbou-Hassan, opéra-bouffe en un acte sur le livret allemand de Franz Carl Hiemer mis en musique par Carl Maria von Weber. L’œuvre originale en allemand sous le titre de Abu Hassan fut créée au Residenz Theater de Munich le 4 juin 1811. La version française sur un livret de Charles Nuitter etLire la suite… peut être mis en parallèle avec celui de L’Enlèvement au Sérail Enlèvement au Sérail, L’L’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) KV 384, singspiel en trois actes sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie, d’après la pièce de théâtre de Christoph Friedrich Bretzner mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet Lire la suite…: il y a des turbans dans les deux pièces. Le livre de GallandGalland, AntoineAntoine Galland (Rollot/ Somme, 4 avril 1646 – Paris, 17 février 1715), orientaliste. Il fit de brillantes études et apprit le grec ancien, le latin et l’hébreu. Devenu bibliothécaire du marquis Charles-Marie-François de Nointel, il l’accompagna au Moyen-Orient entre 1670 et 1675, lorsqueLire la suite…, auquel J.-F. HiemerHiemer, Franz KarlFranz Karl Hiemer (Rottenacker, 9 août 1768 – Stuttgart, 15 novembre 1822), acteur, librettiste et fonctionnaire. Il étudia à la Karlsakademie à partir de 1778. Il fut tour à tour peintre (portrait en pastel du poète Friedrich Hölderlin, 1792), clerc de juriste, acteur (de 1804 à 1807) puiLire la suite… a emprunté le sujet de son libretto, renferme des contes beaucoup plus merveilleux que celui-là ; mais dans un opéra-comique en un acte le merveilleux n’est pas indispensable : la gaieté suffit. Je me suis amusé, comme tout le monde, aux extravagances imaginées par Abou-Hassan pour faire payer ses dettes par le calife, et jamais je n’avais vu tant de créanciers fondre à la fois sur un seul homme.

Weber était encore jeune quand il écrivit la musique de cet ouvrage, qui porte la date de 1810 ; il recevait à cette époque les doctes leçons de l’abbé VoglerVogler, Georg Josef, AbbéGeorg Joseph Vogler dit Abbé Vogler (Würzburg, 15 juin 1749 – Darmstadt, 6 mai 1814), compositeur et théoricien. Il étudia le droit commun et le droit canon à l’université de Würzburg puis à celle de Bamberg, et composa des ballets et de la musique de scène pour les spectacles de l’unLire la suite… et avait pour condisciple le futur auteur de Robert-le-DiableRobert-le-diableRobert le Diable, opéra en cinq actes sur un livret d’Eugene Scribe et  Germain Delavigne, mis en musique par Giacomo Meyerbeer, créé à l’Opéra de Paris le 21 novembre 1831.Lire la suite…. On assure que M. MeyerbeerMeyerbeer, GiacomoJakob Liebmann Meyer Beer dit Giacomo Meyerbeer (Vogelsdorf, 5 septembre 1791 – Paris, 2 mai 1864), compositeur. Il étudia la composition avec Zelter puis l’abbé Vogler et le piano avec Franz Lauska. Bien que considéré par Moscheles comme un des plus grands pianistes de son temps, Meyerbeer abLire la suite… peut prétendre à une part de collaboration dans la musique d’Abou-HassanAbou-HassanAbou-Hassan, opéra-bouffe en un acte sur le livret allemand de Franz Carl Hiemer mis en musique par Carl Maria von Weber. L’œuvre originale en allemand sous le titre de Abu Hassan fut créée au Residenz Theater de Munich le 4 juin 1811. La version française sur un livret de Charles Nuitter etLire la suite…, mais on ne cite pas de manière précise les morceaux auxquels il aurait travaillé. A part l’air d’Hassan, accompagné par le basson et la harpe (c’est une guitare dans la partition) ; à part l’ensemble du duo entre Abou-Hassan et Fatime, la phrase principale de l’ouverture et la romance de Fatime, qui rappelle un peu la polonaise du FreyschutzFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite… [FreischützFreischütz, DerDer Freischütz, opéra romantique en trois actes sur un livret de Johann Friedrich Kind, mis en musique par Carl Maria von Weber, créé au Nouveau Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821.Lire la suite…], on ne trouve rien dans cette Å“uvre d’écolier qui fasse pressentir le génie du maître auquel l’art dramatique doit trois de ses plus beaux chefs-d’œuvre. Mais quand on sait comment les grands artistes ont fini, il n’est pas indifférent de savoir aussi comment ils ont commencé. C’est à ce point de vue seulement qu’il faut considérer la tentative faite à propos d’Abou-HassanAbou-HassanAbou-Hassan, opéra-bouffe en un acte sur le livret allemand de Franz Carl Hiemer mis en musique par Carl Maria von Weber. L’œuvre originale en allemand sous le titre de Abu Hassan fut créée au Residenz Theater de Munich le 4 juin 1811. La version française sur un livret de Charles Nuitter etLire la suite… par le Théâtre-Lyrique.

M. Meillet et Mlle MarimonMarimon, Marie-Antoinette-ErnestineMarie-Antoinette-Ernestine Marimon (Paris, 19 décembre 1839 – Paris, 27 juillet 1923), soprano. Elle étudia avec Gilbert Duprez et débuta en 1857 au Théâtre-Lyrique, où elle créa La Demoiselle d’honneur (Semet, 1857),  Broskovano (Deffès, 1858), Abou Hassan (Weber, 1859) et Orphée (GlucLire la suite… mettent dans leurs rôles beaucoup de talent et de verve. M. WartelWartel, Louis-EmileLouis-Émile Wartel (Paris, 31 mars 1834 – Paris, 5 mai 1907), baryton. Il est le fils du ténor François Wartel et de Thérèse Andrien, répétitrice de solfège et d’accompagnement au Conservatoire de Paris. Il étudia au Conservatoire de Paris, où il obtint un second prix d’opéra-comiLire la suite… est fort bien placé dans le personnage d’Omar, le médecin du calife qui vient conter fleurette à la vertueuse Fatime. L’exécution d’Abou-HassanAbou-HassanAbou-Hassan, opéra-bouffe en un acte sur le livret allemand de Franz Carl Hiemer mis en musique par Carl Maria von Weber. L’œuvre originale en allemand sous le titre de Abu Hassan fut créée au Residenz Theater de Munich le 4 juin 1811. La version française sur un livret de Charles Nuitter etLire la suite… et de L’Enlèvement au SérailEnlèvement au Sérail, L’L’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) KV 384, singspiel en trois actes sur un livret en allemand de Gottlieb Stephanie, d’après la pièce de théâtre de Christoph Friedrich Bretzner mis en musique par Wolfgang Amadeus Mozart et créé au Burgtheater de Vienne le 16 juillet Lire la suite… est très habilement dirigée par M. DeloffreDeloffre, Louis-Michel AdolpheLouis-Michel-Adolphe Deloffre (Paris, 28 juillet 1817 – Paris, 8 janvier 1876), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia le violon d’abord avec son père, puis avec Bellon, Lafont et enfin Baillot. En 1836, il partit avec le chef d’orchestre Louis Jullien à Londres où il fut violon solo Lire la suite…, excellent musicien qui a donné déjà bien des preuves de son savoir et de son expérience comme chef d’orchestre.

On fait courir le bruit de la retraite de M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…, lequel renoncerait à son privilège et emmènerait sa femme à Londres ou à Saint-Pétersbourg. Nous n’avons pas à rechercher par suite de quelles circonstances M. le directeur du Théâtre-Lyrique a pu se décider à prendre une pareille détermination, mais il nous sera permis d’accompagner de nos regrets les plus sincères la grande artiste que nous avons si souvent applaudie, et l’administrateur intelligent qui s’est toujours montré bien plus soucieux des intérêts de l’art que de ses intérêts personnels.

Le défaut d’espace m’oblige de renvoyer le compte-rendu du Diable au MoulinDiable au moulin, LeLe Diable au moulin, opéra-comique en un acte sur un livret d’Eugène Cormon et Michel Carré mis en musique par François Gevaert et créé à l’Opéra-Comique le 13 mai 1859.Lire la suite… à un prochain numéro.