Le Courrier de Paris, 26 juin 1857, [p. 1-2] (article signé E. Reyer).

Revue musicale.


Un de mes plus chers confrères, et un confrère vraiment compétent en matière de choses théâtrales, déplorait dernièrement la situation faite aux jeunes compositeurs par le Théâtre-Lyrique, et engageait la presse musicale à s’occuper de la question. La presse musicale, longtemps avant le sage conseil qui lui est donné par l’un de ses membres les plus distingués, s’était très sérieusement occupée de la question. Pour ma part, je m’en suis occupé par écrit et verbalement. Le jour où la commission des auteurs s’assembla, sous la présidence de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, pour discuter les différentes clauses du cahier des charges qui allait être soumis à l’acceptation du successeur de M. Jules SévesteSéveste, JulesDésiré-Henri-Jules Séveste (Paris, 19 mars 1803 – Meudon, 30 juin 1854), directeur. Fils de Pierre Séveste, en 1822 il se joignit à son père qui dirigeait le théâtre de Saint-Cloud. Avec son frère, Edmond Séveste, il fonda le Théâtre de Belleville en 1828 et obtint le privilège de prLire la suite… [Seveste], je demandai la parole à M. le président, et il me l’accorda avec sa gracieuseté habituelle. Mon discours ne fut ni très éloquent, ni très long ; je proposai simplement qu’on obligeât le nouveau directeur du Théâtre-Lyrique à ne jouer un opéra en trois actes qu’en le faisant précéder d’une petite pièce en un acte, vulgairement appelée lever de rideau, et qui fût l’œuvre d’un jeune compositeur. Cette proposition, fort juste en apparence, si l’on songe à la mission du Théâtre-Lyrique, rencontra une très vive opposition, de la part, bien entendu, des compositeurs arrivés. J’eus pour principal adversaire Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, de très regrettable mémoire. Je puis, en bien des circonstances, ne pas toujours avoir partagé les doctrines musicales d’Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, je puis avoir déploré quelquefois sa fécondité qui, dans ces derniers temps surtout, devenait par trop proverbiale, mais j’ai toujours rendu hommage à ses connaissances, à son esprit ; j’ai toujours honoré la loyauté de ses sentimens et la droiture de son caractère. Je n’avais donc pas en face de moi un ennemi ; j’avais, comme je viens de le dire, un adversaire, et un adversaire très convaincu, qui m’honorait beaucoup en daignant réfuter l’un après l’autre tous mes argumens. Ce n’était certes pas le courage qui me manquait ; mais j’avais à faire à forte partie, et si je n’eusse été vaillamment soutenu par quelques-uns des miens, j’aurais très certainement succombé. Heureusement, je gagnai la bataille : ma motion fut adoptée, je n’ose dire à une grande majorité, mais enfin elle fut adoptée, et c’était un bien beau résultat. Aujourd’hui, quand je pense à cette brillante victoire, je ne puis m’empêcher de sourire de ma naïveté et de celle de mes frères d’armes. Ah ! que notre joie fut de courte durée ! Savez-vous ce qui arriva, et comment cette fameuse clause du cahier des charges, cette clause bienfaisante fut éludée ? Voici : L’auteur de la pièce en trois actes fit lui-même son lever de rideau ; il n’en avoua pas la paternité d’abord ; mais, plus tard, quand les jeunes compositeurs eurent cessé leurs criailleries, quand ils eurent bien compris qu’on s’était moqué d’eux et qu’ils ne seraient pas les plus forts, quand le secret gardé par l’affiche devint le secret de Polichinelle, alors on annonça officiellement au monde musical que le lever de rideau de la PromisePromise, LaLa Promise, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Léon Brunswick mis en musique par Louis Clapisson et créé au Théâtre-Lyrique le 16 mars 1854.Lire la suite… était de M. ClapissonClapisson, Antoine-LouisAntoine-Louis Clapisson (Naples, 5 septembre 1808 – Paris, 19 mars 1866), compositeur. Il étudia le violon d’abord à Bordeaux puis avec Habeneck au Conservatoire de Paris. En 1832 il fut engagé comme violoniste au Théâtre-Italien et composa à partir de 1839 de nombreuses romances dont certLire la suite…, que le lever de rideau du Muletier de TolèdeMuletier de Tolède, LeLe Muletier de Tolède, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe d’Ennery et Clairville, pseudonyme de Louis-François-Marie Nicolaïe, mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 16 décembre 1854.Lire la suite… était de M. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, que celui de JaguaritaJaguarita l’IndienneJaguarita l’Indienne, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Fromental Halévy et créé au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855.Lire la suite… était de M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite…. Le public laissa jouer dans le vide ces trois petits chefs-d’œuvre intitulés : Dans les vignesDans les VignesDans les vignes, opéra-comique en un acte sur un livret de Léon Brunswick et d’Arthur de Beauplan, mis en musique par Antoine-Louis Clapisson, créé au Théâtre-Lyrique le 31 décembre 1854.Lire la suite…, A ClichyÀ ClichyÀ Clichy, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe d’Ennery et de Pierre-Eugène Grangé, mis en musique par Adolphe Adam, créé au Théâtre-Lyrique de Paris le 24 décembre 1854.Lire la suite…, et l’InconsolableInconsolable, L’L’Inconsolable, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et d’Adolphe de Leuven, mis en musique par Alberti, alias Fromental Halévy, créé au Théâtre-Lyrique le 13 juin 1855. Halévy a pris un alias pour cette Å“uvre qu’il fit passer pour être écrite par un M. AlbeLire la suite… ; il cessa de les attribuer à quelque jeune fruit sec du Conservatoire ou à quelque ambitieux faiseur de chansonnettes, et il en voulut beaucoup à la presse de ne pas l’avoir prévenu. Le gâteau ne fut pas partagé : c’était là l’essentiel. Etait-ce au directeur, était-ce aux auteurs que les jeunes compositeurs frustrés dans leurs droits, dans leurs espérances, devaient s’en prendre ? Je ne sais : je constate un fait, et je ne me charge pas de récriminer contre personne.

Vous croyez peut-être que la commission des auteurs intervint et essaya de protester contre la façon singulière dont on avait interprété ses vÅ“ux ? Pas le moins du monde. Seulement, quand M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… prit la direction du Théâtre-Lyrique, il n’eut pas de peine à démontrer que l’obligation imposée à son prédécesseur était purement illusoire ; il se hasarda même à dire quelle était nuisible, et comme, moi et bien d’autres, nous étions suffisamment édifiés sur la valeur de nos discours et l’importance de nos réclamations, nous laissâmes la commission annuler le fameux article dont l’adoption nous avait si fort réjouis. — Pour atténuer l’effet de cette suppression, et comme fiche de consolation donnée aux jeunes compositeurs, l’honorable assemblée, cédant à une de ces bonnes inspirations qui lui sont familières, s’en remit pleinement à M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… du soin de veiller aux intérêts des jeunes compositeurs : elle lui donna la liberté de décider dans quel moment il serait opportun d’accoler sur l’affiche un nom nouveau à un nom ancien : elle le laissa juge dans sa propre cause. M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… usa de la faculté qui lui était octroyée et il en usa modérément, sans doute après avoir pris l’avis des auteurs qui écrivaient pour lui des pièces en trois actes, les seules qui puissent faire recette à son théâtre.

Quant à ce qui est du nombre des petits actes que M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… doit jouer dans la saison, c’est-à-dire du 1er septembre au 30 juin, je crois bien qu’il n’a pas été dépassé, mais assurément il a été atteint ; dans le cas contraire, la commission aurait le droit de faire un procès à M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…, procès dont l’issue ne serait pas douteuse. Maintenant si, tout en admettant que M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… a strictement rempli ses engagemens, on lui reproche de n’avoir rien fait au delà, si MM. Delajarte [de Lajarte]Lajarte, Theodore-Edouard Dufaure deThéodore-Édouard Dufaure de Lajarte (Bordeaux, 10 juillet 1826 – 20 juin 1890), compositeur et musicographe. Il étudia au Conservatoire de Paris la composition avec Aimé-Ambroise-Simon Leborne à partir de 1850. Son premier opéra-comique, Le Secret de l’oncle Vincent, fut suivi d’une dizaLire la suite… et MontuoroMontuoro, AchilleAchille Montuoro ( Naples, ca. 1836 – ?), compositeur. Il composa pour le Théâtre-Lyrique de Paris l’opéra-comique, Les Commères, (Juin 1857). Il retourna en Italie et fut peut-être le directeur qui fut nommé au Théâtre San Carlo de Naples en 1862. Son opéra, Fieschi, fut reçut froidemenLire la suite… se plaignent qu’il y avait déjà un peu trop de feuilles aux arbres quand on a joué leurs pièces, je répondrai, bien que je ne sois rien moins que l’avocat de M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite…, je répondrai sans hésitation aucune qu’à sa place un autre directeur, enivré comme lui par deux succès de différens genres, mais deux succès réels, ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… et la Reine TopazeReine Topaze, LaLa Reine Topaze, opéra-comique en trois actes sur un livret de Joseph-Philippe Lockroy et Léon Battu mis en musique par Victor Massé et créé au Théâtre-Lyrique le 27 décembre 1856.Lire la suite…, n’eût peut-être pas agi autrement. Les directeurs se suivent et se ressemblent : ils ont leurs faiblesses comme les plus simples mortels. La fortune leur sourit, puis elle les grise, et quand ils ont bu trop copieusement à la coupe du succès, quand ils se sont créé des sympathies assez nombreuses et assez puissantes pour étouffer les plaintes et les gémissemens de ceux qu’ils oublient ou qu’ils appellent trop tard, je trouve qu’ils sont tout-à-fait dans leur rôle de directeurs. Tant pis pour la commission qui leur dit : Allez, en leur mettant la bride sur le cou ; tant pis pour les jeunes compositeurs qui ne savent pas dire à la Commission : puisque vous vous chargez de régler nos intérêts, chargez-vous aussi de les défendre.

Non seulement, je le répète, M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… ne m’a pas choisi pour être son avocat, mais encore je ne suis dans aucune des conditions voulues pour accepter une mission si délicate ; et, sans entrer plus avant dans la voie de la personnalité, je dirai que je ne puis pas paraître comme plaignant et comme défenseur à la même barre. Après cela, dites-moi, vous tous qui aimez véritablement la belle musique, qui applaudissez aux réparations éclatantes, quoiqu’un peu tardives, accordées au génie méconnu ; vous tous qui êtes allé vingt fois peut-être vous pâmer aux accens inspirés de l’un des plus grands compositeurs de ce siècle, dites-moi franchement si on peut ne pas oublier toute espèce de griefs, tout sujet de mécontentement contre un directeur de théâtre, contre un spéculateur qui est assez artiste pour nous avoir donné ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite… et pour nous promettre EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… à la saison prochaine ?

Et qui sait si, après EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, nous n’aurons pas PreciosaPreciosaPreciosa, Op. 78, musique de scène pour le drame en quatre actes en allemand de Pius Alexander Wolff, d’après la nouvelle La Gitanilla de Cervantès, composée par Carl Maria von Weber et créé à Berlin le 14 mars 1821.Lire la suite… et Abou-HassanAbou-HassanAbou-Hassan, opéra-bouffe en un acte sur le livret allemand de Franz Carl Hiemer mis en musique par Carl Maria von Weber. L’œuvre originale en allemand sous le titre de Abu Hassan fut créée au Residenz Theater de Munich le 4 juin 1811. La version française sur un livret de Charles Nuitter etLire la suite….

A propos de PreciosaPreciosaPreciosa, Op. 78, musique de scène pour le drame en quatre actes en allemand de Pius Alexander Wolff, d’après la nouvelle La Gitanilla de Cervantès, composée par Carl Maria von Weber et créé à Berlin le 14 mars 1821.Lire la suite…, j’avais entendu dire que pour satisfaire aux exigences du nouveau poème d’EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, dont M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite… est l’auteur et qui doit être substitué au poème allemand, peu en harmonie à ce que l’on prétend avec les goûts du public parisien ; j’avais entendu dire, d’une manière assez vague du reste, que 1’administration du Théâtre-Lyrique se proposait de faire différens emprunts au ravissant mélodrame espagnol de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…. Ce projet m’avait fort ému, moi et quelques musiciens qui ne partageons pas tout à fait à l’endroit de certains chefs-d’œuvre les opinions de M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite…. Je me suis informé à bonne source, et voici ce que j’ai appris :

De loin c’est quelque chose, et de près ce n’est rien.

EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite… sera joué textuellement, d’après la partition allemande, sauf quelques récitatifs qui seront supprimés et remplacés par ce dialogue vif et animé qui est l’un des côtés les plus saillans du talent de M. de Saint-GeorgesSaint-Georges, Jules-Henri Vernoy deJules-Henri Vernoy de Saint-Georges (Paris, 7 novembre 1799 – Paris, 23 décembre 1875), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit d’abord un roman puis il se tourna vers la scène et écrivit plusieurs comédies, drames et vaudevilles et produisit pendant cinquante ans des livrets d’opéras eLire la suite…. On ne prendra à PreciosaPreciosaPreciosa, Op. 78, musique de scène pour le drame en quatre actes en allemand de Pius Alexander Wolff, d’après la nouvelle La Gitanilla de Cervantès, composée par Carl Maria von Weber et créé à Berlin le 14 mars 1821.Lire la suite… que la Marche des Bohémiens, qui trouve tout naturellement sa place dans Euryanthe EuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…au milieu d’une scène fantastique où paraissent des Zingaros ou des Egyptans. De plus, l’imagination féconde du librettiste traducteur ayant enfanté un de ces ballets qui réjouissent toujours une grande partie des amateurs de l’orchestre, parmi lesquels le traducteur-librettiste compte peut-être de nombreux amis, l’administration du Théâtre-Lyrique a eu l’heureuse pensée de régler le divertissement en question sur L’Invitation à la valseInvitation à la valse, L’Aufforderung zum Tanz (Invitation à la valse), rondo brillant pour piano Op. 65 de Carl Maria von Weber, composé en 1819 et dédié à son épouse Caroline Brandt. L’œuvre fut orchestrée par Hector Berlioz en 1841.Lire la suite… de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, orchestrée par M. Hector BerliozBerlioz, Louis-HectorLouis-Hector Berlioz (La Côte Saint-André, 11 décembre 1803 – Paris, 8 mars 1869), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Lesueur et obtint le 1er Prix de Rome en 1830. La même année, il composa sa Symphonie fantastique. De retour de Rome, il composa Lelio ou le Retour à la vLire la suite…. On le voit, il n’y aura ni confusion de style, ni pot-pourri, ni une seule note retranchée ou ajoutée à la partie vocale de l’œuvre. En revanche, le magnifique chÅ“ur des Chasseurs sera chanté tel que WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… l’a écrit, en deux strophes, sans l’andante de M. Castil-BlazeCastil-Blaze, Francois-Henri-JosephFrançois-Henri-Joseph Blaze dit Castil-Blaze (Cavaillon/Vaucluse, 1er décembre 1784 – Paris, 11 décembre 1857), critique musical, librettiste, traducteur et adaptateur. Il étudia d’abord la musique avec son père, avant de se rendre à Paris pour étudier le droit ; il devint l’un des premLire la suite…, andante que la Société des Concerts ne s’est fait cependant aucun scrupule de conserver jusqu’ici. Ce trait d’union n’est pas sans mérite ; il a de la couleur, on l’entend même assez volontiers ; mais il n’est pas de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite…, et on a bien fait de le supprimer. O ingratitude ! va s’écrier le barde avignonnais.

Je reviens au divertissement intercalé dans EuryantheEuryantheEuryanthe, opéra en trois actes sur un livret en allemand de Helmina von Chézy mis en musique par Carl Maria von Weber et créé Kärntnertortheater de Vienne 25 octobre 1823.Lire la suite…, pour citer un bien joli mot de mon ami Théophile GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux dâ€Lire la suite….

M. CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… lui disait :

— ….. Ce divertissement ne prend, du reste, qu’une très petite place dans l’action… J’ai demandé à mon maître de ballet quelque chose de très simple, de tout à fait insignifiant.

Alors Gautier, avec un sang-froid plein de dignité, lui répond ces seules paroles :

― Vous serez obéi.

CarvalhoCarvalho, LéonLéon Cavaille, dit Carvalho (Port-Louis/ ÃŽle Maurice, 18 janvier 1825 – Paris, 29 décembre 1897), baryton et directeur.Après de bonnes études de chant au Conservatoire de Paris, il débuta le 2 Juin 1849 dans Scapin de Gilles ravisseur (Grisar) à l’Opéra-comique et tint plusieurs rôlesLire la suite… le regarde d’un air tout étonné et fait cette réflexion :

― Comment se peut-il que vous qui ne venez jamais nous voir, vous connaissiez si bien le personnel dansant de mon théâtre ?

Avant que l’on y jouât ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…, GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux dâ€Lire la suite… disait du Théâtre-Lyrique : « C’est l’Odéon de la musique. »

Un Odéon qui a eu de grands succès, tout comme son confrère de la rive gauche.

J’ai lu dernièrement dans plusieurs journaux, toujours bien informés, que la Perle du BrésilPerle du Brésil, LaLa Perle du Brésil, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules-Joseph Gabriel et Sylvain Saint-Etienne mis en musique par Félicien David et créé au Théâtre-Lyrique le 22 novembre 1851.Lire la suite…, de Félicien DavidDavid, Félicien-CésarCésar-Félicien David (Cadenet, 13 avril 1810 – St Germain-en-Laye 29 aout 1876), compositeur. Orphelin à cinq ans, après des études à la maîtrise de la cathédrale St.-Sauveur d’Aix-en-Provence et au collège St.-Louis d’Aix, il entra en 1830 au Conservatoire de Paris dans la classe d’HLire la suite…, allait passer très prochainement du boulevard du Temple, où on ne la joue plus, à la salle Favart, où on la monterait avec un très grand luxe.

Je ne crois pas à l’exactitude de cette nouvelle : selon toute probabilité, la Perle du BrésilPerle du Brésil, LaLa Perle du Brésil, opéra-comique en trois actes sur un livret de Jules-Joseph Gabriel et Sylvain Saint-Etienne mis en musique par Félicien David et créé au Théâtre-Lyrique le 22 novembre 1851.Lire la suite… restera au Théâtre-Lyrique, et ce charmant ouvrage sera repris, à la réouverture, avec Mme Miolan-CarvalhoMiolan-Carvalho, Marie-CarolineMarie-Caroline Félix-Miolan épouse Calvalho (Marseille, 31 décembre 1827 – Paris, 10 juillet 1895), soprano. Elle étudia au Conservatoire de Paris avec Duprez et obtint le 1er prix de chant en 1847. Elle débuta à l’Opéra-Comique en Mai 1850 dans L’Ambassadrice (Auber). Elle participa à Lire la suite… dans le rôle de Zora, qui est le rôle principal.

Il était également question de nous donner Mazaniello MasanielloMasaniello ou Le Pêcheur napolitain, drame lyrique en quatre actes sur un livret de Charles-François-Jean-Baptiste Moreau et A. M. Lafortelle mis en musique par Michele Enrico Carafa et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 27 décembre 1827.Lire la suite…[MasanielloMasanielloMasaniello ou Le Pêcheur napolitain, drame lyrique en quatre actes sur un livret de Charles-François-Jean-Baptiste Moreau et A. M. Lafortelle mis en musique par Michele Enrico Carafa et créé à l’Opéra-Comique de Paris le 27 décembre 1827.Lire la suite…], le chef-d’œuvre de CarafaCarafa, Michel (Michele Enrico Francesco Vincenzo AloisioMichel-Henri-François-Vincent-Aloys-Paul Carafa de Colobrano, dit Michel Carafa (Naples, 17 novembre 1787 – Paris, 26 juillet 1872). Second fils du prince de Colobrano et duc d’Alvita, il étudia la musique à Naples puis de 1806 à 1808 à Paris, auprès de Luigi Cherubini et Frédéric KalkenLire la suite…. C’était une excellente idée, et je ne sais quels motifs se sont opposés à ce qu’elle fût mise à exécution. Je ne pense pas que la difficulté soit venue du poème, mais cependant je ne veux pas me montrer plus instruit que je ne le suis réellement, et je n’affirme rien. Quoi qu’il en soit, si l’on songe à la reprise du SolitaireSolitaire, LeLe Solitaire, opéra-comique en trois actes sur un livret Eugène de Planard, mis en musique par Michel Carafa, créé à l’Opéra-Comique le 17 août 1822. Il fut repris au Théâtre-Lyrique le 14 décembre 1855.Lire la suite…, qui a marqué le court passage de M. PellegrinPellegrin, PierrePierre Pellegrin, (Carcassonne, 30 avril 1794 – Toulon, 25 juin 1877), directeur. Il fut directeur du Grand-Théâtre de Toulon de 1833-36, de 1838-44, et de 1846-47. Après avoir dirigé le Théâtre du Gymnase à Marseille, il fut nommé directeur du Grand-Théâtre de Marseille du 21 Novembre 184Lire la suite… au Théâtre-Lyrique, on doit regretter pour M. CarafaCarafa, Michel (Michele Enrico Francesco Vincenzo AloisioMichel-Henri-François-Vincent-Aloys-Paul Carafa de Colobrano, dit Michel Carafa (Naples, 17 novembre 1787 – Paris, 26 juillet 1872). Second fils du prince de Colobrano et duc d’Alvita, il étudia la musique à Naples puis de 1806 à 1808 à Paris, auprès de Luigi Cherubini et Frédéric KalkenLire la suite… que l’occasion lui échappe de prendra une éclatante revanche.

L’Opéra-Comique, encouragé par le succès de Maître PathelinMaitre PathelinMaitre Pathelin, opéra-comique en deux actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Ferdinand Langlé mis en musique par François Bazin et créé à l’Opéra-Comique le 12 décembre 1856.Lire la suite…, a été chercher dans le répertoire de DésaugiersDesaugiers fils, Marc-Antoine-MadeleineMarc-Antoine-Madeleine Désaugiers fils (Fréjus, 17 novembre 1772 – Paris, 9 août 1827), auteur dramatique, librettiste, chansonnier. Il étudia au Collège Mazarin à Paris et émigra sous la Révolution chez sa sÅ“ur à Saint-Domingue. Il fut fait prisonnier durant la révolte des noirs et échaLire la suite… une bouffonnerie de la même espèce, et, avec le secours d’un maître habile dans l’art des transformations, des restaurations et des rhabillages, il a fait du Mariage extravagantMariage extravagant, LeLe Mariage extravagant, opéra-comique en un acte sur un livret de Marc-Antoine Desaugiers fils adapté par Eugène Cormon mis en musique par Eugène Gautier et créé à l’Opéra-Comique le 20 juin 1857.Lire la suite…, vaudeville joué pour la première fois le 8 septembre 1812, une petite pièce lyrique, à laquelle la musique de M. Eugène GautierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite… a prêté un intérêt, un charme tout nouveaux.

On connaît Le Mariage extravagantMariage extravagant, LeLe Mariage extravagant, opéra-comique en un acte sur un livret de Marc-Antoine Desaugiers fils adapté par Eugène Cormon mis en musique par Eugène Gautier et créé à l’Opéra-Comique le 20 juin 1857.Lire la suite… comme on connaît le SourdSourd ou L’Auberge pleine, LeLe Sourd ou L’Auberge pleine, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Adolphe de Leuven et Ferdinand Langlé fondé sur celui de Jean-Baptiste Desforges mis en musique par Adolphe Adam et créé à l’Opéra-Comique le 2 février 1853.Lire la suite… et les Rendez-vous bourgeois Rendez-vous bourgeois, LesLes Rendez-vous bourgeois, opéra bouffon en un acte sur un livret de François-Benoit Hoffman  mis en musique par Nicolo Isouard et créé à l’Opéra-Comique le 9 mai 1807.Lire la suite…; peut-être alors n’est-il pas bien utile que j’entre dans les détails de la pièce. Cependant, à ceux qui ne sont pas très au courant de la littérature dramatique de l’Empire, [je] rappellerai seulement les noms de Verner [Vernes], de Simplet, de Betzy, d’Edouard Blinval et de Darmancé. Pour quelques-uns, ces noms caractéristiques sont toute une époque ; pour d’autres, ils seront au moins un souvenir.

Le Mariage extravagantMariage extravagant, LeLe Mariage extravagant, opéra-comique en un acte sur un livret de Marc-Antoine Desaugiers fils adapté par Eugène Cormon mis en musique par Eugène Gautier et créé à l’Opéra-Comique le 20 juin 1857.Lire la suite… a été, dans le principe, un opéra-comique ; ChampeinChampein, Stanislas C.Stanislas C. Champein (Marseille, 19 novembre 1753 – Marseille, 19 octobre 1830), compositeur. A l’âge de 13 ans, il fut maître de chÅ“ur de la Collégiale de Pignon en Provence, pour laquelle il composa une messe, un magnificat et des psaumes. En 1776, il vint à Paris où son motet pour grand Lire la suite… en écrivit la musique ; mais, aux dernières répétitions, on s’aperçut que la partition répandait une teinte de monotonie et de tristesse sur le dialogue, au lieu d’en faire ressortir l’esprit et la vivacité. ChampeinChampein, Stanislas C.Stanislas C. Champein (Marseille, 19 novembre 1753 – Marseille, 19 octobre 1830), compositeur. A l’âge de 13 ans, il fut maître de chÅ“ur de la Collégiale de Pignon en Provence, pour laquelle il composa une messe, un magnificat et des psaumes. En 1776, il vint à Paris où son motet pour grand Lire la suite…, qui n’était pas riche, reçut une indemnité, et l’opéra-comique, avec la permission du musicien, devint le vaudeville joyeux que vous savez. On n’a donc fait que lui restituer sa forme première, mais, bien entendu, avec les embellissemens que réclame le goût du jour, avec les additions nécessaires pour grandir la tâche du compositeur et la rendre plus digne du talent de M. Eugène GautierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite…. Voulez-vous un échantillon de ces embellissemens ? Le voici :

Le docteur Verner vient d’avoir l’idée de marier sa fille à Edouard Blinval, le prétendu fou dont il espère guérir la folie par ce mariage apparent ou extravagant. Il parle de son idée à Simplet, et Simplet, le valet, adresse cette observation à son maître :

« Mais si la première cérémonie ne réussit pas, et qu’il faille prolonger la situation, qui est-ce qui prendra la place de la mariée ? Ce n’est pas moi, bien sûr : j’ai assez de corvées comme ça dans la maison. »

Si cela est textuellement ainsi dans le vaudeville de DésaugiersDesaugiers fils, Marc-Antoine-MadeleineMarc-Antoine-Madeleine Désaugiers fils (Fréjus, 17 novembre 1772 – Paris, 9 août 1827), auteur dramatique, librettiste, chansonnier. Il étudia au Collège Mazarin à Paris et émigra sous la Révolution chez sa sÅ“ur à Saint-Domingue. Il fut fait prisonnier durant la révolte des noirs et échaLire la suite…, je fais amende honorable.

Après cette tirade, trois dames sont sorties de la salle, et il se peut qu’elles aient été achever leur soirée au Palais-Royal. Je me suis bien gardé de les suivre : je m’amusais trop pour avoir la pensée de m’en aller.

Arrivons bien vite à la partition de M. GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux dâ€Lire la suite…, qui, à côté de choses charmantes, renferme des pages vraiment remarquables, et qui a toutes les qualités de la véritable musique bouffe.

Le reproche qu’on a fait à M. GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux dâ€Lire la suite… d’avoir un peu trop abusé, dans une Å“uvre légère, des instrumens à percussion et des cuivres, me paraît assez fondé ; mais M. GautierGautier, TheophileThéophile Gautier ( Tarbes, 30 aout 1811 – Paris, 23 mai 1872), écrivain, journaliste. Il fit ses études à Paris où il se lia d’amitié avec Gérard Nerval et fut un grand défenseur de Victor Hugo. Pour Gauthier, la musique, la peinture et la poésie étaient les éléments fondamentaux dâ€Lire la suite… peut répondre qu’il y en a d’autres qui ont frappé et qui frappent encore bien plus fort que lui ; d’ailleurs, ce luxe d’orchestration n’est guère remarquable que dans l’ouverture et dans la fin du trio : On sonne, on carillonne ; et là encore, peut-il passer à la rigueur pour une intention comique. La romance de Betzy : J’aime autant qu’il soit garçon a une grâce un peu rétrospective qui a été très appréciée ; le trio que j’ai déjà cité a produit beaucoup d’effet ; il renferme de charmans détails : c’est un morceau très réussi, très bien fait. Les couplets de Simplet ont de l’originalité dans la mélodie et dans l’accompagnement ; la chanson de Dormancé [Darmancé] est spirituellement écrite : on a demandé bis. Le duo entre Betzy et Blinval est une charmante inspiration, avec une pointe d’ironie et de sentiment ; les broderies que fait entendre l’orchestre sont des plus ingénieuses. En somme, la partition du Mariage extravagantMariage extravagant, LeLe Mariage extravagant, opéra-comique en un acte sur un livret de Marc-Antoine Desaugiers fils adapté par Eugène Cormon mis en musique par Eugène Gautier et créé à l’Opéra-Comique le 20 juin 1857.Lire la suite… continuera sur la scène de la rue Favart les succès que M. Eugène GautierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite… a obtenus au Théâtre-Lyrique avec Choisy-le-RoiChoisy-le-RoiChoisy-le-Roi, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Michel Carré mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 14 octobre 1852.Lire la suite…, SchahabaamSchahabaham IISchahabaham II, opéra-bouffe en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Michel Carré mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 31 octobre 1854.Lire la suite… [Schahabaham IISchahabaham IISchahabaham II, opéra-bouffe en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Michel Carré mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 31 octobre 1854.Lire la suite…], le Marin de la gardeMarin de la garde, LeLe Marin de la garde, opéra-comique en un acte sur un livret de Saint-Yves pseudonyme d’Edouard Déadé, mis en musique par Eugène Gautier, créé au Théâtre Beaumarchais le 21juin 1849.Lire la suite…, le Lutin de la valléeLutin de la vallée, LeLe Lutin de la vallée, opéra-comique en trois actes sur un livret de Michel Carré et  Jules-Edouard Alboize de Pujol mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 22 janvier 1853.Lire la suite… et Flore et Zéphyr Flore et ZéphireFlore et Zéphire, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Charles Delys mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 2 octobre 1852.Lire la suite…[ZéphireFlore et ZéphireFlore et Zéphire, opéra-comique en un acte sur un livret d’Adolphe de Leuven et Charles Delys mis en musique par Eugène Gautier et créé au Théâtre-Lyrique le 2 octobre 1852.Lire la suite…], pièce qui a dépassé en moins d’une année le chiffre de cent représentations et qui restera longtemps encore au répertoire.

Je me départis volontiers de ma réserva habituelle à l’égard des artistes en général, pour citer avec éloges Mlle Henrion, charmante jeune fille, dont la voix est très pure, très sympathique, et dont le jeu a beaucoup de grâce et de naturel.

Le Théâtre-Lyrique a pris M. MasséMassé, Felix-Marie-VictorFélix Marie Victor Massé (Lorient, 7 mars 1822 – Paris, 5 juillet 1884), compositeur. Il étudia le piano avec Zimmerman et la composition avec Halévy au Conservatoire de Paris, où obtint le 1er Prix de piano en 1839 et le 1er Prix de Rome en 1844. Il débute à l’Opéra-Comique en 1850 avec LLire la suite… à l’Opéra-Comique ; l’Opéra-Comique prend M. Eugène GautierGautier, Jean-François-EugèneJean-François-Eugène Gautier (Vaugirard près de Paris, 27 février 1811 – Paris, 1er avril 1878), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris le violon avec Habeneck et la composition avec Halévy. Il obtint le 1er Prix de violon en 1838 et le 2d Prix de Rome en 1842. Il joLire la suite… au Théâtre-Lyrique. Lequel de ces deux théâtres a le plus gagné au change ; c’est ce que je ne saurais dire ; mais assurément ils n’y ont perdu ni l’un ni l’autre.