L’Athenæum français, 29 mars 1856, p. 270-271 (article signé E. Reyer).

Chronique musicale.

Théâtre-Lyrique : Mam’zelle GenevièveMam’zelle GenevièveMam’zelle Geneviève, opéra-comique en deux actes sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 22 mars 1856.Lire la suite…, opéra-comique en deux actes, paroles de MM. Brunswick et de BeauplanBeauplan, Victor Arthur Rousseau dit deVictor-Arthur Rousseau dit de Beauplan (Paris, 23 juin 1823 – Paris, 11 mai 1890), auteur dramatique et librettiste. Il fut un vaudevilliste (Un Notaire à marier, Un Feu de cheminée) et un librettiste d’opéras-comiques souvent en collaboration avec d’autres auteurs. Parmi ses livrets on cite,Lire la suite…, musique de M. Adolphe AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…. — Concerts.


Il y avait bien longtemps que nous n’avions été convié au plaisir d’entendre un nouvel opéra de M. Adolphe Adam Adam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…; FalstaffFalstaffFalstaff, opéra-comique en un acte sur un livret de Henri de Saint-Georges et Adolphe de Leuven, mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 18 janvier 1856.Lire la suite…, le dernier ouvrage de cet aimable compositeur, est déjà vieux de six semaines au moins. Nous commencions à concevoir quelques inquiétudes au sujet de la fécondité, devenue proverbiale, de l’illustre maître : Geneviève Mam’zelle GenevièveMam’zelle Geneviève, opéra-comique en deux actes sur un livret de Léon Brunswick et Arthur de Beauplan mis en musique par Adolphe Adam et créé au Théâtre-Lyrique le 22 mars 1856.Lire la suite…paraît sur l’affiche, et nous voilà pleinement rassuré. Cette Geneviève est une jeune fermière bretonne dont la naïveté en amour m’a rappelé la Chercheuse d’espritChercheuse d’esprit, LaLa Chercheuse d’esprit, comédie mêlée d’ariettes en un acte sur un livret de Simon Favart créée au Théâtre de la Foire Saint-Germain le 20 février 1741.Lire la suite… de Favart Favart, Charles SimonCharles-Simon Favart (Paris, 13 novembre 1810 – Paris, 12 mai 1792), auteur dramatique et librettiste. Ses études au collège furent interrompues par le décès de son père dont il dut reprendre la pâtisserie, ce qui ne l’empêcha pas de d’écrire des pièces pour le théâtre de la foire. SoLire la suite…; Pornic, son valet de ferme, appuie ses éloquentes théories d’exemples tellement persuasifs, qu’à la fin du second acte il est parvenu à dissiper les voiles qui s’étendaient du cÅ“ur à l’intelligence de sa jolie maîtresse, et il l’épouse. Mais ceci n’est guère qu’un incident secondaire ; l’intérêt de la pièce est ailleurs ; il est dans les obstacles qui s’opposent au mariage de Mlle Marie et de Daniel, le frère de Geneviève, lequel ressemble à sa sÅ“ur de manière à mettre en défaut la perspicacité de Mlle Marie elle-même. Geneviève, guidée par les conseils de Pornic, utilise cette ressemblance pour contrecarrer les projets de Portenson, aspirant à la main de Marie. Portenson a la soixantaine, et il trouve que le temps est venu de faire une fin, d’autant que la dot de Mlle Marie lui permettra d’acheter une étude de notaire, objet de toute son ambition ; Marie et Geneviève sont inséparables ; elles vont aux champs ensemble ; elles ont même plus d’une fois passé la nuit sous le même toit ; quant à Daniel, il est à la ville, et je ne sais trop ce qui l’y retient, puisqu’il est si amoureux de Mlle Marie. La tante de celle-ci, Mlle Basilic, jeune évaporée de quarante-cinq ans, raffole d’un petit sergent qui la promène de garnison en garnison, peu soucieux de s’enchaîner par des liens indissolubles à cette beauté grisonnante.

Portenson, fort du consentement de la tante Basilic, met ses gants et offre la main à sa fiancée ; le contrat est rédigé d’avance ; le prêtre n’a plus qu’à bénir. La pauvre Marie se désole, Daniel ne revient pas. C’est ici que la ruse inventée par Pornic produit l’effet d’un coup de foudre : Geneviève avoue qu’elle est Daniel : Marie est déshonorée ; Portenson retire ses gants. Le difficile serait de mener la chose jusqu’au bout si le vrai Daniel n’arrivait pas à temps pour accomplir la prétendue réparation, due à la vertu de Marie et exigée par la tante Basilic. Le sergent est parti sans tambour ni trompette ; Portenson est accepté comme fiche de consolation : il remet ses gants, et la pièce finit par un triple mariage.

On a beaucoup ri ; les situations les plus osées et les mots les plus grivois n’ont pas été les moins applaudis.

M. AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… excelle, on le sait, dans le genre facile, et quand par hasard l’inspiration lui fait défaut, il s’en tire avec tant d’esprit qu’on lui pardonne volontiers. Le hautbois, instrument dont le son se rapproche le plus de celui du biniou, devait nécessairement jouer un rôle important dans une partition bretonne ; M. AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite… n’en a pourtant pas abusé : il accompagne un joli chant à deux voix que l’on entend dans la coulisse au milieu de l’ouverture, et la touchante légende racontée par Geneviève au premier acte. Ce morceau est l’un des meilleurs de l’ouvrage. Nous citerons aussi l’air de Portenson, la romance de Pornic, un charmant petit trio entre Pornic, Marie et Geneviève, dans le style de celui du Pré aux ClercsPré aux clercs, LeLe Pré aux clercs, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène de Planard, mis en musique par Louis Hérold, créé à l’Opéra-Comique le 15 décembre 1832.Lire la suite…, et le grand air à roulades, chanté par la jeune fermière, dont les premières notes nous ont rappelé les couplets du capitaine Roland dans les MousquetairesMousquetaires de la reine, LesLes Mousquetaires de la reine, opéra-comique en trois actes sur un livret de Henri de Saint-Georges mis en musique par Fromental Halévy et créé à l’Opéra-Comique le 3 février 1846.Lire la suite…. M. HalévyHalévy, Jacques-Fromental-ÉlieJacques-Fromental-Élie Halévy (Paris, 27 mai 1799 – Nice, 12 mars 1862), compositeur. Il étudia la composition au Conservatoire de Paris avec Cherubini et Méhul et obtint le Prix de Rome en 1819. Il débuta avec succès à l’Opéra-comique en 1827 avec L’Artisan et produisit à ce théâtrLire la suite… est assez riche pour prêter à M. AdamAdam, Adolphe-CharlesAdolphe-Charles Adam (Paris, 24 juillet 1803 – Paris, 3 mai 1856), compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et n’eut qu’un 2eme Prix de Rome en 1825. Il eut se premiers succès au Vaudeville en 1825 et au Gymnase (L’Oncle d’Amerique). Il fut joué à l’Opéra-comique pour la première foiLire la suite…, sans même avoir besoin de lui dire : à charge de revanche. La pièce est on ne peut mieux jouée par MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite…, Grignon, Mme VadéVadé, CarolineCaroline Vadé ( ? – ?), mezzo-soprano. Fille de la cantatrice Adelaïde-Joséphine Vadé-Bibre. Elle fut engagée au Théâtre-Lyrique en 1851 et participa entre autres aux créations des Å“uvres suivantes : Ma Tante Aurore (Boieldieu, 1851), La Moissonneuse (Vogel, 1853), Le Danseur du Roi (GLire la suite…, Mlle GarnierGarnier, MarieMarie Garnier (? – ?), contralto. Engagée au Théâtre-Lyrique en 1852, elle participa aux créations de Si j’étais roi (Adam, 1852), Le Roi des Halles (Adam, 1853) et Colin-Maillard (Hignard, 1853). Elle créa le rôle-titre de Rose et Narcisse (Barbier, 1855) puis quitta le Théâtre-Lyrique pLire la suite… et la gracieuse Mme MeilletMeillet, Auguste Alphonse EdmondAuguste-Alphonse-Edmond Meillet (Nevers, 7 avril 1828 – Veules/ Seine-Inférieure, 31 août 1871), baryton. Il étudia au Conservatoire de Paris, et fut engagé à l’Opéra de 1848 à 1851. Il fut dans la troupe du Théâtre-Lyrique de 1851 à 1861 sauf pour la saison 1852/53 où il chanta à l’OpLire la suite…. Évidemment c’est un succès.

— Je suis heureux d’avoir à m’occuper d’un grand artiste pour le talent duquel j’ai toujours eu une admiration très-sincère. M. Émile PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite… est une des individualités les plus distinguées de ce temps-ci : comme pianiste, il marche à la tête de l’école française ; comme compositeur, ses Å“uvres lui assignent une place honorable par leur élégance et la couleur dont elles sont empreintes ; il sait être original sans recherche, et réprouvant les moyens violents de l’instrumentation moderne, il arrive à l’effet par de sobres et ingénieuses combinaisons de timbres. Un artiste qui persévère dans cette voie-là en dépit des influences qui l’entourent et des innovations qui le sollicitent, mérite plus qu’un de ces éloges banals arrachés le plus souvent à la critique par la camaraderie ou par respect qu’inspire toujours une certaine renommée. Depuis deux ans M. Émile PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite… ne s’était pas fait entendre en public ; il se livrait à l’enseignement, formant d’excellents élèves, et réservant une large place à la musique classique sur le programme de ses cours. Le concert qu’il vient de donner dernièrement dans les salons de son confrère M. Henri HerzHerz, Henri H.Henri Herz (Vienne, 6 janvier 1803 – Paris, 5 janvier 1888), pianiste et compositeur. Il étudia le piano avec son père, Jacques Herz, puis avec Louis-Barthélemy Pradher au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix en 1817. Il fonda une manufacture de pianos en 1825 en association avec leLire la suite…, a vivement piqué la curiosité des dilettanti ; pas une stalle n’est restée vide, et, chose assez rare, parmi les amis les plus intimes du célèbre pianiste, il y a eu peu d’appelés et beaucoup d’élus. Le morceau capital de la soirée était un nouveau concerto intitulé la Prairie Concerto pour piano La PrairieConcerto pour piano et orchestre en ré majeur, op. 48, « La Prairie », d’Émile Prudent.Lire la suite…; je ne sais pourquoi M. PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite… a choisi ce titre de préférence à un autre : c’est une scène champêtre, un tableau rustique d’une teinte rêveuse et qui respire le calme et la paix des solitudes ; mais quoique j’aie suivi fort attentivement les différentes péripéties de l’œuvre, je n’ai entendu aucune de ces imitations qui désignent ou qui animent un paysage d’une façon toute spéciale. Je suis loin d’en faire un reproche à M. Émile PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite…. En restant, malgré le titre qu’il avait choisi, dans cette espèce de neutralité, il a évité deux écueils : celui de paraître puéril et celui de rencontrer au bout de sa plume ou de son pinceau quelque réminiscence de la symphonie pastorale. Acceptons donc la PrairieConcerto pour piano La PrairieConcerto pour piano et orchestre en ré majeur, op. 48, « La Prairie », d’Émile Prudent.Lire la suite… pour ce qu’elle est, un site de fantaisie

Où l’ombre est douce et l’air léger,

et où l’imagination du poëte peut errer comme il lui plaira à travers les grands arbres ou le long d’un ruisseau limpide. Dans ce concerto le piano, tout en étant traité comme instrument principal, ne laisse pas à l’orchestre un rôle secondaire ; les délicieuses broderies si délicatement exécutées par le pianiste servent toujours d’encadrement à quelque pensée pittoresque, à quelque mélodie suave que soupire le hautbois ou la flûte ; puis une note de cor viendra changer l’aspect de la perspective et mêler la poésie de son timbre au frais murmure du quatuor en sourdine. M. PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite… a toutes les qualités du musicien coloriste ; ces qualités, dont il nous avait déjà donné un si gracieux échantillon dans la Danse des féesDanse des fées, LaLa Danse des fées ou Le Réveil des fées, pour piano Op. 41, d’Emile Prudent fut composée en 1852. Lire la suite… et dans les BoisLes BoisLes Bois, op. 35, pièce pour piano d’Émile Prudent. Lire la suite…, nous les retrouvons plus nettement accusées et plus complètes dans sa nouvelle Å“uvre. Je crois inutile de parler de son style et de son talent comme virtuose. Après l’Invocation à la haine, d’ArmideArmideArmide, tragédie lyrique en cinq actes sur un livret de Philippe Quinault mis en musique par Christoph Willibald Gluck et créée à l’Opéra de Paris le 23 septembre 1777.Lire la suite…, chantée avec un très-grand sentiment dramatique par Mme Pauline Viardot, M. PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite… nous a fait entendre successivement des romances sans paroles qui nous semblent appelées à un succès de vogue et un scherzoScherzo pour piano et orchestreIl n’existe pas d’œuvre de Prudent publiée sous ce titre. On trouve deux Scherzo pour piano, op. 19 (1845) et op. 47 (1856) ; il est probable que Prudent ait composé à l’origine un accompagnement d’orchestre pour ce dernier opus, qu’il ne le publia finalement qu’en réduction pour piLire la suite…, accompagné par l’orchestre, qui est étincelant de verve, de brio et d’originalité : on a demandé bis. Nous avons réentendu les BoisLes BoisLes Bois, op. 35, pièce pour piano d’Émile Prudent. Lire la suite… avec le plus grand plaisir ; la nouvelle introduction, écrite pour huit cors, dont quatre imitent l’écho, est une des plus belles fanfares de chasse que je connaisse. M. PrudentPrudent, Emile-Racine Gauthier ditÉmile-Racine Gauthier, dit Prudent (Angoulême, 3 février 1817 – Paris, 14 mai 1863), pianiste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris et obtint un premier prix de piano en 1833. Après avoir entendu Sigismond Thalberg en 1836, il se remit au travail durant quatre ans et se produisiLire la suite… a obtenu une véritable ovation ; M. TilmantTilmant, Theophile-AlexandreThéophile-Alexandre Tilmant, dit Tilmant aîné (Valenciennes, 9 juillet 1799 – Asnières, 7 mai 1878), violoniste et chef d’orchestre. Il étudia au Conservatoire avec Rodolphe Kreutzer et obtint un 1er  Prix de violon en 1819. Il fut un des cofondateurs de la Société des concerts du ConserLire la suite… conduisait l’orchestre : c’est faire en un mot l’éloge de l’exécution.

La société Pasdeloup a clos vendredi dernier la série de ses concerts. Le septuor de BeethovenBeethoven, Ludwig vanLudwig van Beethoven (Bonn, 16 décembre 1770 – Vienne, 26 mars 1827), compositeur. Enfant prodige qui donna son premier concert public à Bonn à huit ans. Il alla à Vienne et prit des leçons avec Haydn de 1792 à 1794 puis avec Albrechtsberger de 1794 à 1795 et avec Salieri vers 1799. Il compLire la suite… a eu les honneurs de la séance ; le beau trio de Charles GounodGounod, CharlesCharles Gounod (Paris, 17 juin 1818 – Saint-Cloud, 18 octobre 1893) compositeur. Gounod étudia le piano avec sa mère et la composition et l’harmonie en privé avec Reicha tout en faisant d’excellentes études classiques au Lycée Saint-Louis à Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il Lire la suite…, sur le prélude de Bach, a produit son effet accoutumé ; la seconde symphonie du jeune maître avait été répétée au concert précédent, et malgré un peu de précipitation dans les mouvements et quelques défectuosités dans les détails de l’exécution, l’impression laissée par cette belle Å“uvre avait été peut-être plus grande et plus générale qu’à la première audition. Au premier concert spirituel du Conservatoire, le Stabat materStabat MaterStabat mater pour soli, chÅ“ur et orchestre de Gioachino Rossini. A l’origine, en 1831, Rossini n’avait composé qu’une partie du Stabat Mater et avait confié à son ami Giuseppe Tadolini d’en compléter 6 morceaux pour pouvoir offrir l’œuvre à Manuel Fernandez Varela, prélat et conseLire la suite… de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite… a produit peu d’effet ; M. GueymardGueymard, LouisLouis Geymard (Chaponnay/ Isère, 17 août 1822 – Saint-Fargeau, 8 juillet 1880), ténor. Il étudia le chant au Conservatoire de Paris et obtint les 2eme Prix de chant et d’Opéra en 1847. Il débuta à l’Opéra dans le rôle titre de Robert-le-Diable (Meyerbeer) en 1849 et y chanta tous le rLire la suite… était très-enrhumé et ne l’aurait-il pas été, je crois que l’œuvre n’en aurait eu pas moins à souffrir du voisinage écrasant de la symphonie en ut mineurSextuor pour vents et piano en do mineur Op. 40Sextuor en do mineur Op. 40 pour piano, flute, hautbois, clarinette, basson et cor de Louise Farrenc. L’œuvre fut créée en 1852 et commentée favorablement par Adolphe Giacomelli dans La France musicale du 5 décembre 1852. L’œuvre existe aussi dans une version pour piano et cordes (2 violonLire la suite… et de l’ouverture d’ObéronOberonOberon, opéra romantique en trois actes sur un livret en anglais de James Robinson Planche, d’après le poème de Christoph Martin Wieland, mis en musique par Carl Maria von Weber et créé au Théâtre de Covent Garden à Londres le 12 avril 1826. La version en français due à Charles Nuitter eLire la suite…. Jamais dans l’interprétation de ces deux chefs-d’œuvre l’orchestre du Conservatoire ne s’était élevé à une telle hauteur de sentiment et de perfection. On a applaudi au concert que la France musicale offre tous les ans à ses abonnés : le beau sextuorSextuor pour vents et piano en do mineur Op. 40Sextuor en do mineur Op. 40 pour piano, flute, hautbois, clarinette, basson et cor de Louise Farrenc. L’œuvre fut créée en 1852 et commentée favorablement par Adolphe Giacomelli dans La France musicale du 5 décembre 1852. L’œuvre existe aussi dans une version pour piano et cordes (2 violonLire la suite… pour piano et instruments à vent composé par Mme Farrenc Farrenc, Jeanne-LouiseJeanne-Louise Farrenc, née Dumont (Paris, 31 mai 1804 – Paris 15 septembre 1875), compositeur et pianiste. Elle étudia le piano avec Anne-Élisabeth Soria, élève de Clémenti et la composition avec Antonin Reicha. Elle enseigna le piano au Conservatoire de Paris de 1842 jusqu’à sa retraite Lire la suite…: il y a une maestria et une virilité vraiment surprenantes dans cette Å“uvre féminine écrite avec toute la pureté de style des meilleurs auteurs classiques, et émaillée de jolies idées qui poussent comme des fleurs au milieu du champ quelquefois un peu aride de la science. Mme TedescoTedesco, FortunataFortunata Tedesco (Mantoue, 14 décembre 1826 – ?), contralto italienne. Elle débuta à la Scala à Milan en 1844 avant de se produire avec succès sur les scènes italiennes, à Vienne, puis en tournée en Amérique du Nord de 1847 à 1850. Elle fut engagée en 1851 à l’Opéra de Paris, où eLire la suite… a chanté une nouvelle mélodie dramatique de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…, intitulée la Séparation Séparation, LaLa Séparation, mélodie dramatique sur des paroles de Joseph Méry mises en musique par Gioachino Rossini. C’est une adaptation en français de la mélodie de Giochino Rossini La Separazione sur des paroles en italien de Fabio Uccelli.Lire la suite…; les paroles sont de Méry Méry, Francois-Joseph-Pierre-AndréFrançois-Joseph-Pierre-André Méry (Les Aygalades près de Marseille, 21 janvier 1798 – Paris, 17 juin 1866), écrivain. Il étudia le droit à Aix-en-Provence avant de fonder le périodique Le Phocéen en 1820 et plus tard La Méditerranée. En 1824, il vint à Paris et collabora au journal Le Lire la suite…: je ne sais si RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite… était présent, mais on a demandé bis.