Berryer, Pierre-Antoine

Pierre-Antoine Berryer (Paris, 4 janvier 1790 – Augerville-la-Rivière/Loiret, 29 novembre 1868), avocat et homme politique. Fils de l’avocat Pierre-Nicolas Berryer, il étudia le droit et devint célèbre sous la Restauration en défendant tout à la fois les personnalités de l’Empire (le maréchal Ney, les généraux Debelle et Cambrone) et les journaux (Le Drapeau blanc, Le Journal des débats, La Quotidienne) entre autres. Il fut un ardent défenseur de la branche aînée des Bourbons (le parti Légitimiste) et fut élu en 1830 à la chambre des députés. Après la Révolution de Juillet, Berryer devint l’un des principaux orateurs de l’opposition et mena une guerre acharnée contre la monarchie de Juillet. Il soutint la duchesse du Berry, qui avait été emprisonnée, suite à sa tentative de soulever la Vendée contre la monarchie. Il fut alors arrêté et mis au secret, avant d’être relâché grâce à l’intervention de l’Ordre des avocats, par la voix de son bâtonnier François Mauguin. Le 23 avril 1848, il fut élu à l’Assemblée Constituante dans le département des Bouches-du-Rhône, mais vota contre l’ensemble de la Constitution. Il fut réélu dans les Bouches-du-Rhône à l’Assemblée législative le 13 mai 1849. Lors du coup d’État du 2 décembre 1851, il compta parmi les représentants qui votèrent la déchéance du Prince-Président Napoléon III. Emprisonné puis remis en liberté, il se retira alors de la politique. Il fut élu a l’Académie française en 1852 et reçu en 1855. Lorsque la politique de Napoléon III prit un tour plus libéral, il accepta de se présenter comme candidat d’opposition aux élections législatives et fut élu dans la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône (Marseille) en 1863. Il prenait souvent la parole et, joignant à ses qualités oratoires une prestance majestueuse et un magnifique organe qui donnaient à ses discours un effet puissant, il savait se faire écouter.