Fiorentini della Rovere, Pier Angelo

Pier Angelo Fiorentini della Rovere alias A. de Rovray (Naples, 1806 – Paris, 31 mai 1864), Écrivain et critique musical. Après avoir étudié au collège des Jésuites et suivi des cours de droit, il se lança dans l’écriture. Il fonda des journaux, écrivit des nouvelles, publia un recueil de poésies : les Soirées d’Automne (1836) et un drame : La Fornarina, qui fut représenté avec succès à Naples et à Turin. Élu par le parti libéral au parlement de Naples, il fut condamné à mort par le gouvernement bourbonnien et dut se réfugier en France. Alexandre Dumas l’engagea alors comme collaborateur et il débuta simultanément sa carrière de critique littéraire et musical, d’abord à La Sylphide et au Corsaire (1846), puis à La Presse, où il publia des articles sur « l’Art en Italie ». En 1849, il succéda à Adolphe Adam au Constitutionnel ; il tint ensuite le feuilleton musical du Moniteur et concurremment celui de La France. Il était considéré comme l’un des écrivains les plus corrects et l’un des critiques les plus spirituels et les plus écoutés. Il publia une traduction en français de La Divine Comédie de Dante que Théophile Gautier loua en ces termes : « Il avait rendu accessible à tous La Divine Comédie du Dante par une traduction d’une fidélité scrupuleuse, où cependant la gêne du mot à mot ne se faisait sentir en aucune façon. […] Cette traduction restera comme un chef-d’œuvre de difficulté vaincue et fera vivre son nom quand bien même ses appréciations musicales si judicieuses et si attrayantes ne suffiraient pas à le sauver de cet oubli qui vient vite pour le journaliste. »