Purcell, Henry

Henry Purcell (Londres, 10 septembre 1649 – Londres, 21 novembre 1695), compositeur. Le père de Henry Purcell, Henry Purcell senior, était Gentilhomme de la Chapelle Royale et fut nommé le 16 février 1661 chanteur et maître du chœur de l’Abbaye de Westminster. L’oncle du jeune Henry Purcell, également chanteur et Gentilhomme de la Chapelle Royale, devint tuteur de son neveu à la mort de son père en 1664. Le jeune Henry Purcell fut d’abord chantre à la Chapelle Royale, où il reçut une solide éducation musicale. Les sources désignent John Blow (1648/9-1708) et Christopher Gibbons (1615-1676) comme ses professeurs mais l’influence de Matthew Locke (1621/3-1677) ne dut pas être négligeable si l’on en juge par l’élégie, What hope for us remain now he is gone, que Purcell composa à la suite de son décès. En 1673, sa voix ayant mué, Purcell fut nommé assistant de John Hingeston (1606 ? -1683) et reçut un salaire annuel de 30 livres pour sa garde-robe. Il succéda au poste de Hingeston au décès de celui-ci. De 1674 à 1678, il fut rétribué pour accorder les orgues de l’Abbaye de Westminster et pour copier en plusieurs exemplaires des parties chorales. Enfin, en 1679, John Blow, alors titulaire des orgues de l’Abbaye, lui céda son poste, preuve de l’estime dans laquelle il le tenait. Purcell conservera ce poste jusqu’à son décès. De 1677 à 1685, il composa surtout pour la Cour de la musique sacrée ainsi que quelques œuvres profanes, dont la musique de scène pour Theodosius (1680) et l’ode pour accueillir le retour de Charles II : Welcome, viceregent of the mighty king. Quand James II succéda à Charles II, le titre de Purcell changea de compositeur à claveciniste mais il conserva son poste d’organiste de la Chapelle Royale. Suite à la Glorieuse Révolution de 1688 et à l’avènement de la fille de James II, Marie II et de son époux, Guillaume III prince d’Orange, Purcell composa des odes pour les anniversaires de la reine ainsi que pour ses funérailles en 1895. Mais c’est surtout vers les théâtres qu’il orienta ses activités, composant la musique de Dido and Aeneas (ca. 1688), The Prophetess or the History of Dioclesian (1690), King Arthur (1691), The Idian Queen (1691) et The Fairy Queen (1692) entre autres. À côté de sa musique sacrée et de sa musique de scène, Purcell composa de nombreuses mélodies, des canons vocaux et de la musique instrumentale : pièces pour clavecin, fantaisies pour quatre violes, sonates pour deux violons, basse de viole et continuo et ouvertures pour cordes.