Krauss, Gabrielle

Gabrielle Krauss (Vienne, 24 mars 1842 – Paris, 6 janvier 1906), soprano. En 1853, elle entra au Conservatoire de Vienne pour étudier le piano, l’harmonie et les langues étrangères avant d’étudier le chant avec Mathilde Marchesi 1858. Elle obtint un 1er prix de piano, de chant et d’harmonie ainsi qu’une médaille d’or en 1859. Elle débuta à l’Opéra de Vienne en 1860 dans Guillaume Tell (Rossini), Le Prophète (Meyerbeer) et Robert le Diable (Meyerbeer) et créa Die Kinder der Heide (Les Enfants de la lande) d’Anton Rubinstein en 1861. En 1867, elle débuta au Théâtre-Italien de Paris dans Il trovatore (Verdi). Elle chanta trois saisons successives au Théâtre-Italien, créant Piccolino de Grandval en 1869. Elle passa les quatre années suivantes en Italie, où elle créa entre autres Manfredo (Petrella, 1872), Fosca (Antonio Carlos Gomez, 1873), Bianca Orsini (Petrella, 1874) et où elle se fit remarquer dans les rôles d’Aïda de Verdi et d’Elsa de Lohengrin (Wagner). En 1874, elle se produisit à Saint-Pétersbourg et à Moscou et fut invitée à Paris pour la soirée d’inauguration de la nouvelle salle d’opéra du Palais Garnier le 5 janvier 1875. Elle demeura à l’Opéra de Paris jusqu’à sa retraite de la scène en 1888. Là, elle créa, entre autres, Jeanne d’Arc (Mermet, 1876), Polyeucte (Gounod, 1878), La Vierge (Massenet, 1880), Le Tribut de Zamora (Gounod, 1881) et Henri VIII (Saint-Saëns, 1883). Aussi célèbre pour sa belle voix que pour son talent d’actrice, elle était surnommée « La Rachel chantante ». Elle était la grand-tante du chef d’orchestre Clemens Krauss.