Ghislanzoni, Antonio

Antonio Ghislanzoni (Lecco, 25 novembre 1824 – Caprino Bergamasco, 16 juillet 1893), baryton, écrivain, poète et librettiste. Il était inscrit en médecine mais décida plutôt d’étudier le chant. Il débuta en 1846 au Théâtre de Lodi. Deux ans plus tard, il abandonnait le chant pour le journalisme à Milan ; sa collaboration avec les journaux républicains l’obligea à se réfugier en Suisse au retour des Autrichiens en 1848. En 1849, il parcourut le Piémont et descendait vers Rome, assiégée par les Français, quand ceux-ci l’appréhendèrent et l’envoyèrent en prison en Corse. A sa sortie de prison, il s’engagea comme baryton au Théâtre de Bastia puis débuta au Théâtre-Italien de Paris dans le rôle de Charles-Quint de Ernani (Verdi), le jour même du coup d’état de Louis-Napoléon pour devenir empereur. Trois ans plus tard, ayant perdu sa voix par suite d’une bronchite, il retourna en Italie, où il poursuivit une carrière littéraire. Il publia des romans dont Les Gens de théâtre et Les Relations de famille. Il fonda un journal humoristique : L’uomo di pietra (1859), dans lequel il publia des articles et un roman : Les Mémoires d’un chat. Il dirigea L’Italia musicale et La rivista minima et contribua à la Gazzetta musicale di Milano. Son livre de poésies Libro proibito (1878) eut un tel succès qu’en 1890 il atteignit sa septième édition. Il écrivit plus de soixante livrets d’opéras dont celui de Aïda (Verdi, 1871), Caligola (Braga, 1873), Salvator Rosa (Gomes, 1874), I Lituani (Ponchielli, 1874) et Francesca da Rimini (Cagnoni, 1878).