Le Courrier de Paris, 12 juin 1857, [p. 1-2] (article signé E. Reyer).

Revue musicale.


Je vais peut-être écrire un lieu commun en disant que le nom de l’auteur ajoute beaucoup à l’importance de l’œuvre ; mais ce lieu commun n’en servira pas moins d’introduction à l’analyse des Dames CapitainesDames Capitaines, LesLes Dames Capitaines, opéra-comique en trois actes sur un livret de Anne-Honore-Joseph Duveyrier dit Mélesville, mis en musique par Henri Reber, créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 3 juin 1857.Lire la suite…, opéra-comique en trois actes, composé par M. Henri Reber sur un libretto de M. MélesvilleMélesville, Anne-Honoré-Joseph Duveyrier ditAnne-Honoré-Joseph Duveyrier dit Mélesville (Paris, 13 novembre 1787 – Marly-le-Roi, 8 novembre 1865), librettiste et auteur dramatique. Il fut avocat puis procureur général à Montpellier avant de s’installer à Paris en 1815 et de se consacrer à la littérature dramatique. Il écrits de nomLire la suite….

M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite… est un de ces rares compositeurs qui ont une chapelle, des desservans, des acolytes, des adeptes et des fidèles, tous parfaitement sincères, je le suppose, dans leur admiration et dans leurs croyances. Les dissidens appellent cela une coterie.

L’homme que l’opinion d’un certain nombre de gens convaincus place ainsi sur un piédestal n’est jamais un homme ordinaire, et mérite, par conséquent, une attention sérieuse, même de la part de ceux qui ne suivent ni ses erremens, ni ses doctrines. Voilà pourquoi, le soir de la première représentation des Dames CapitainesDames Capitaines, LesLes Dames Capitaines, opéra-comique en trois actes sur un livret de Anne-Honore-Joseph Duveyrier dit Mélesville, mis en musique par Henri Reber, créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 3 juin 1857.Lire la suite…, on entendait, au foyer de l’Opéra-Comique, des discussions très animées sur l’œuvre et le talent de M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite…, discussions auxquelles prenaient part quelques personnages très compétens, dont les avis, émis avec plus ou moins de réserve, étaient une bonne fortune pour ceux qui les écoutaient. C’est ainsi que j’ai pu glaner de droite et de gauche, sans me montrer ni trop curieux, ni trop indiscret, et inscrire dans ma mémoire de piquantes réflexions que je vais essayer de reproduire ici, et qui auront assurément bien plus de poids, bien plus d’attrait que mon sentiment personnel.

D’abord tout le monde s’accordait à trouver le poème ennuyeux, dépourvu de toute espèce d’invention et d’intérêt. Il me souvient de poèmes tout aussi ennuyeux, tout aussi peu intéressans que celui-là, et applaudis à outrance par la claque et par le public. Pourquoi ? Je n’en sais rien. C’est l’affaire d’un hasard ou d’un caprice.

Souvent public varie,

Bien fol qui s’y fie.

Peut-être les sujets historiques sont-ils passés de mode ; peut-être aussi en est-on arrivé à prétendre que la fantaisie ne soit mise à la place de l’histoire qu’à la condition de nous amuser plus que l’histoire elle-même. Alexandre DumasDumas père, AlexandreAlexandre Dumas père (Villers-Cotterêts, 24 juillet 1802 – Puys, près de Dieppe, 5 décembre 1870), écrivain. Un des plus populaires écrivains de l’époque romantique, il écrivit avec des collaborateurs plus de trois cents ouvrages dont les drames, Henri III et sa cour, et La Tour de NesleLire la suite…, à qui l’on a reproché assez haut de l’avoir violée en maintes circonstances, s’excuse en disant que chaque fois que cela lui est arrivé, il lui a toujours fait un enfant. Et Dieu sait la quantité de romans et de pièces historiques qu’Alexandre DumasDumas père, AlexandreAlexandre Dumas père (Villers-Cotterêts, 24 juillet 1802 – Puys, près de Dieppe, 5 décembre 1870), écrivain. Un des plus populaires écrivains de l’époque romantique, il écrivit avec des collaborateurs plus de trois cents ouvrages dont les drames, Henri III et sa cour, et La Tour de NesleLire la suite… a déjà écrits ! Mais M. MélesvilleMélesville, Anne-Honoré-Joseph Duveyrier ditAnne-Honoré-Joseph Duveyrier dit Mélesville (Paris, 13 novembre 1787 – Marly-le-Roi, 8 novembre 1865), librettiste et auteur dramatique. Il fut avocat puis procureur général à Montpellier avant de s’installer à Paris en 1815 et de se consacrer à la littérature dramatique. Il écrits de nomLire la suite… n’a ni le tempérament littéraire, ni l’audace de l’auteur de Henri IIIHenri IIIHenri III, drame en cinq actes d’Alexandre Dumas père, créé à la Comédie-Française le 10 février 1850.Lire la suite…, de la Reine MargotReine Margot, LaLa Reine Margot, drame en cinq actes d’Alexandre Dumas père, créé au Théâtre-Historique le 20 février 1847.Lire la suite… et des Trois MousquetairesTrois Mousquetaires, LesLes Trois Mousquetaires, roman d’Alexandre Dumas père, Paris, Baudry, 1844.Lire la suite… : il appartient à l’école de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, dont il est mieux que le disciple sans être tout à fait l’égal, et, comme tel, il est plus souvent ingénieux que hardi. Il excelle, par exemple, dans l’art d’égarer le spectateur à travers les obscurités d’un labyrinthe dont il le fera sortir, par un coup de baguette, quand l’heure de la délivrance sonnera ; et il met tous ses soins à cacher cette bienheureuse issue par laquelle il ne laisse pas arriver le plus petit rayon de soleil. Seulement, il en est d’un labyrinthe comme d’un sérail : on finit par en connaître les détours, j’allais dire les ficelles, et alors, quand on ne s’y amuse plus, on en sort, sans attendre le secours de la main qui vous guidait.

Les Dames CapitainesDames Capitaines, LesLes Dames Capitaines, opéra-comique en trois actes sur un livret de Anne-Honore-Joseph Duveyrier dit Mélesville, mis en musique par Henri Reber, créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 3 juin 1857.Lire la suite… sont les dames frondeuses, les fringantes amazones qui servaient sous les ordres de Mademoiselle de Montpensier contre MazarinMazarin, JulesGiulio Mazzarino, dit Jules Mazarin (Pescina, 14 juillet 1602 – Vincennes, 9 mars 1661), cardinal et homme politique. Nommé Principal Ministre de l’État à la mort du cardinal de Richelieu, il retint cette position durant la régence d’Anne d’Autriche, mère du roi Louis XIV. Grâce aux suLire la suite… que Condé appelait l’illustrissimo signor facchino et Louis XIVLouis XIV de BourbonLouis-Dieudonné de Bourbon, dit Louis XIV (Saint-Germain-en-Laye, 5 septembre 1638 – Versailles, 1er septembre 1715), roi de France. Son père décéda le 14 mai 1643 ; Louis XIV n’avait donc pas encore cinq ans lorsqu’il accéda au trône. Les grands seigneurs du royaume profitèrent de sa Lire la suite… Monsieur le Grand-Turc.

Un vent de fronde

S’est levé ce matin ;

Je crois qu’il gronde

Contre le MazarinMazarin, JulesGiulio Mazzarino, dit Jules Mazarin (Pescina, 14 juillet 1602 – Vincennes, 9 mars 1661), cardinal et homme politique. Nommé Principal Ministre de l’État à la mort du cardinal de Richelieu, il retint cette position durant la régence d’Anne d’Autriche, mère du roi Louis XIV. Grâce aux suLire la suite….

Au commencement de la pièce les soldats du maréchal de la Meilleraye, commandés par Gaston de Marigny, boivent à la santé du cardinal et amènent devant leur jeune capitaine une jolie voyageuse qu’ils ont arrêtée parce qu’elle n’avait pas de laissez-passer. C’est la duchesse de Châtillon qui se cache sous des habits de veuve : elle vient, dit-elle, de perdre son mari juge au présidial de Saintes. Gaston reconnaît la belle inconnue qu’il a défendue dans un bal de l’Hôtel-de-Ville contre son mari lui-même, action chevaleresque qui ne lui a valu autre chose qu’un bon coup d’épée, et d’un robin encore. Une dépêche surprise sur un espion trahit l’incognito de la duchesse : elle passe tout de même, et les oriflammes de l’armée royale s’inclinent devant elle.

Le second acte se passe tous près de Saintes, dans le château de Mme d’Hauteroche, tante de la duchesse de Châtillon, une frondeuse enragée qui a guerroyé trente ans contre M. d’Hauteroche. Le comte de Guitaut, neveu de la châtelaine, surprend les soldats de Gaston, qui, à son tour, est fait prisonnier ; mais, comme Guitaut avait été le prisonnier de Gaston et que celui-ci l’avait rendu à la liberté, Guitaut agit avec la même générosité à l’égard de son ennemi intime.

Au troisième acte, nous sommes à Saintes. Les troupes royales ont pendu un parlementaire et MM. les échevins, voulant user de représailles, cherchent le capitaine Gaston, qu’on leur a dit s’être introduit dans la ville, et ils le trouvent aux pieds de la duchesse. On assemble un conseil de guerre : Gaston est condamné à mort, et il ne manque plus à la sentence que la signature de Mme de Châtillon. Elle prie, elle supplie ; MM. les échevins sont inexorables. Alors, d’une main agitée, elle signe….. quoi ? la reddition de la ville à M. Gaston de Marigny, mestre-de-camp de M. le maréchal de la Meilleraye.

Tout cela est égayé par les excentricités d’un maître d’hôtel strasbourgeois attaché aux cuisines de l’archevêque de Sourdis et que Gaston fait passer pour le margrave d’Anspach, le futur second mari de Mme de Châtillon, dont il prend la place, par procuration d’abord, et très réellement ensuite.

Je passe sur bien des détails et je m’abstiens, à propos des Dames Capitaines et de la Fronde, de rien emprunter aux Mémoires du cardinal de Retz, à l’Histoire de M. de Saint-Aulaire, aux Mémoires de Monglat, de Mademoiselle de Montpensier ou de Madame de Motteville, ni même aux intéressantes Chroniques de M. Pitre-Chevalier. Toutes les citations historiques dont je pourrais émailler ma narration ne feraient que mettre en relief la fantaisie du librettiste et elle ressort déjà bien assez sans cela. Seulement cette fantaisie est parfois un peu vieillotte, un peu ridée ; elle manque de désinvolture et de grâce et ne se fait pas pardonner son grand âge, même quand elle entre crânement dans le domaine de la gaillardise. Certes, je ne m’attendais pas à trouver des rosières sous le feutre gris de ces dames, mais j’avoue qu’il y a dans le dialogue tels mots, telles situations que je serais bien embarrassé de rappeler et de décrire.

Ceci est de plus en plus de l’école de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, lequel, à l’aide de ses étiquettes poudreuses et de l’honorabilité de son caractère, nous fait avaler de ces choses qui grattent en passant le palais le moins délicat. Dans Robert le Diable, il livre la pauvre Alice à une poignée de chevaliers normands ; dans l’Etoile du Nord, il met Pierre-le-Grand, ivre, aux prises avec les charmes robustes de deux vivandières ; dans la Fiancée du Diable (pièce oubliée), il nous montre une petite paysanne éplorée et un jeune seigneur bien près d’user de son plus beau privilège ; et dans bien d’autres ouvrages, dont la moralité n’a jamais été contestée, bien d’autres choses encore dont l’énumération serait un peu longue et tout à fait inutile, en ce sens qu’elle n’ôterait pas un pouce de considération au théâtre de M. ScribeScribe, Augustin-EugèneAugustin-Eugène Scribe (Paris, 24 décembre 1791 – Paris, 20 février 1861), auteur dramatique, librettiste. Auteur dramatique le plus joué à la Comédie Française en son temps (Bertrand et Raton en 1833, La Camaraderie en 1837, Une Chaîne en 1841), il fut un écrivain prolixe qui écrivit 425 Lire la suite…, lequel passe pour être bien autrement chaste, bien autrement moral que celui de Molière. M. MélesvilleMélesville, Anne-Honoré-Joseph Duveyrier ditAnne-Honoré-Joseph Duveyrier dit Mélesville (Paris, 13 novembre 1787 – Marly-le-Roi, 8 novembre 1865), librettiste et auteur dramatique. Il fut avocat puis procureur général à Montpellier avant de s’installer à Paris en 1815 et de se consacrer à la littérature dramatique. Il écrits de nomLire la suite…, en somme, n’a guère été plus loin que son illustre collaborateur, quand il fait dire à Mme la marquise d’Hauterive [sic], apprenant que les troupes de Sa Majesté ont envahi son castel : Ah ! çà, je suis donc occupée militairement ! Tant pis, j’ai lâché le mot ; mais c’est assez d’un : les autres le valent.

Donc, personne, dans le foyer, ne défendait le libretto ; personne n’en admirait la solide charpente, et personne ne s’extasiait au dénouement sur la facilité avec laquelle l’écheveau dramatique avait été débrouillé.

On plaignait M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite….

« — Ah ! disait une voix au milieu d’un groupe, il n’a vraiment pas de chance : la Nuit de NoëlNuit de Noël, LaLa Nuit de Noël, opéra-comique en trois actes sur un livret d’Eugène Scribe, mis en musique par Henri Reber, créé à l’Opéra-Comique le 9 février 1848.Lire la suite…, poème triste ; le Père GaillardPère Gaillard, LeLe Père Gaillard, opéra-comique en trois actes sur un livret de Thomas Sauvage, mis en musique par Henri Reber, créé à l’Opéra-Comique le 27 septembre 1852. Lire la suite…, poème terne ; les Papillotes de M. BenoistPapillottes de M. Benoist, LesLes Papillotes de M. Benoist, opéra-comique en un acte sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré mis en musique par Henri Reber et créé à l’Opéra-Comique le 28 décembre 1853.Lire la suite…, poème faible ; les Dames CapitainesDames Capitaines, LesLes Dames Capitaines, opéra-comique en trois actes sur un livret de Anne-Honore-Joseph Duveyrier dit Mélesville, mis en musique par Henri Reber, créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 3 juin 1857.Lire la suite…, poème ennuyeux ; — car n’allez pas vous imaginer que les drôleries débitées par M. Sainte-FoySainte-Foy, Charles-Louis Pubereaux ditCharles-Louis Pubereaux dit Sainte-Foy (Vitry-le-Francois/Marne, 13 fevrier 1817 – Neuilly, 1er avril 1877), tenor. Elève de Morin au Conservatoire de Paris. Débute à l’Opéra-Comique le 18 Mai 1840 dans le rôle de Dionigi dans Zanetta ou jouer avec le feu (Auber). Il y resta jusqu’à sa retraitLire la suite…, dans ce jargon particulier aux bottiers allemands, m’aient énormément réjoui. Et la femme de ce malheureux Bichoff avait toutes les peines du monde à se montrer aussi alsacienne que son mari ; elle oubliait par momens la leçon qu’on lui avait faite sur la manière de prononcer les b, les g, et les f ; et elle ne savait trop si elle devait l’appeler mon petit bichon ou mon petit pigeon ! Voilà trente ans que ce type ridicule se promène de pièce en pièce, d’opéra comique en vaudeville ; tantôt sous la forme rouge d’un anglais mélancolique, tantôt sous la cape trouée d’un fils de Gascogne, tantôt sous le chapeau ciré d’un matelot marseillais, et c’est toujours le même personnage, la même plaisanterie et à peu près le même langage….. » .

« — Permettez, mon cher monsieur, pourquoi voulez-vous qu’un auteur plein d’expérience se prive d’un élément comique qui lui a déjà réussi vingt-cinq fois, et qui lui réussira toujours ? Les pièces se font pour le public, et quant le public a ri, la critique est désarmée. Quant à ce que vous venez de dire au sujet des poèmes qui sont échus à M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite…, je suis tout à fait de votre avis. Peut-être est-ce un avertissement de la Providence, qui veut engager M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite… à se livrer exclusivement à la musique instrumentale et à la composition de ces jolies mélodies qui lui ont fait plus de réputation que pas une de ses Å“uvres lyriques. Dernièrement encore on applaudissait au Conservatoire une symphonie de M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite…, dans laquelle il y avait des parties très remarquables et savamment traitées et on applaudit tous les jours, dans les salons, dans les concerts, ces délicieuses chansons qui presque toutes, ont un parfum germanique, et qui s’appellent : L’EchangeEchange, L’L’Échange, ariette pour  voix et piano sur un poème d’Alexandre Dumas père mise en musique par Henri Reber .Lire la suite…, Hahi-Lulli Hai LuliHai Luli, mélodie pour voix et piano sur un poème de Xavier de Maistre mise en musique par de Henri Reber.Lire la suite…[Hai LuliHai LuliHai Luli, mélodie pour voix et piano sur un poème de Xavier de Maistre mise en musique par de Henri Reber.Lire la suite…] Cueillons la pâqueretteCueillons la pâqueretteCueillons la pâquerette, mélodie pour voix et piano sur un poème de Henri-Frédéric Amiel mise en musique par Henri Reber.Lire la suite…e Le Papillon àPapillon et la Fleur, LeLe Papillon et la Fleur, mélodie pour voix et piano sur un poème de Victor Hugo mise en musique par Henri Reber.Lire la suite…  [et] la fleur. M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite… a écrit aussi de la musique de chambre, qui est exécutée avec autant de vénération que de talent aux soirées de M. Sauzet [Sauzay]Sauzay, Charles-EugèneCharles-Eugène Sauzay (Paris, 14 juillet 1809 – Paris, 24 janvier 1901), violoniste et compositeur. Il étudia au Conservatoire de Paris où il obtint, en 1827, un premier prix de violon dans la classe de Pierre Baillot (dont il épousera la fille) et un deuxième prix de contrepoint et de fugue Lire la suite…, le gendre du grand violoniste Baillot. »

Groupe de trois personnes, adossées familièrement au buste de NicoloIsouard, Nicolas dit NicoloNicolas Isouard, dit Nicolo (Malte, 18 mai 1773 – Paris, 23 mars 1818), compositeur. Rival de Boieldieu pour les faveurs du public, ces opéras comiques tels que Les Rendez-vous bourgeois (1807), Cendrillon (1810), Joconde (1814) et Jeannot et Colin (1814), se maintinrent longtemps au réperLire la suite… : «— Ne me parlez pas de cette musique qui semble toujours me chanter les vieilles chansons de ma grand’mère. Je me suis assez endormi sur ces airs-là. HaydnHaydn, Franz JosefFranz Josef Haydn (Rohrau/Basse Autriche, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809), compositeur. Il étudia avec Johann Mathias Franck, chef de chÅ“ur de l’église de Hainburg et fut remarqué par Reutter, maître de chapelle du Stephansdom à Vienne, qu’il le recruta en 1739 ou 1740 comme choristeLire la suite…, MozartMozart, Wolfgang AmadeusWolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791), compositeur. Enfant prodige. Son père développa ses dons pour le piano et la composition et l’exhiba dès l’âge de six ans dans des voyages à travers toute l’Europe. Ses premières compositions, des pièces Lire la suite…, GrétryGrétry, André-Ernest-ModesteAndré-Ernest-Modeste Grétry (Liège, 11 février 1741 – Montmorency, 24 septembre 1813), compositeur. Il apprit la musique à la maîtrise de la collégiale de Saint-Denis de Liège et reçut des leçons d’harmonie de Renkin et de composition de Moreau. Une bourse de la fondation Darchis lui perLire la suite…, DalayracDalayrac, Nicholas-MarieNicolas-Marie Dalayrac (Muret/Haute-Garonne, 13 juin 1753 – Paris, 27 novembre 1809), compositeur. Il écrivit de nombreux opéras-comiques qui eurent beaucoup de succès en France et à l’étranger et se sont longtemps maintenus dans le répertoire, tels que Nina, ou la folle par amour (1786), LeLire la suite…, LullyLully, Jean-BaptisteJean-Baptiste Lully (Florence, 29 novembre 1632 – Paris, 22 mars 1687), compositeur. A l’âge de 13 ans, il est engagé par la duchesse de Montpensier qui voulait apprendre l’Italien. Il apprit le violon, le clavecin et la composition avec Nicolas Metru. La duchesse reconnut ses talents lui peLire la suite…, RameauRameau, Jean-PhilippeJean-Philippe Rameau (Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764), compositeur. Fils de l’organiste Jean Rameau, il étudia au collège jésuite des Godrans mais interrompit ses études suite au décès de sa mère en 1697. Dès 1699, il travailla comme organiste suppléant de son pèreLire la suite…, tous ces gens-là ont vécu et je n’éprouve aucun plaisir à les voir ressusciter par petits fragmens sous la plume d’un musicien-antiquaire. Quand il me plaît de passer quelques heures avec eux, je sais où les trouver, et je n’aime pas à les rencontrer là où je ne les cherche pas. On ne se fait pas un habit neuf en le taillant dans les vieux pourpoints de ses ancêtres. Je ne conteste certainement pas le talent de M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite…, mais, même en approuvant les tendances les plus rétrospectives, tout en reconnaissant leur utilité comme un contrepoids au faux goût de notre époque, je ne saurais admettre que l’imitation du style vous entraîne jamais jusqu’à l’imitation de la phrase. Je condamne la réminiscence, quelque pure, quelqu’élevée que soit la source où elle remonte. »

Deux petits messieurs très gentils, qui n’ont prêté aucune attention à cette sortie vigoureuse, chantonnent l’un le final d’ErnaniErnaniErnani, opéra en quatre actes sur un livret de Francisco Maria Piave,d’après Hernani de Hugo, mis en musique par Giuseppe Verdi et créé au Théâtre La Fenice de Venise le 9 Mars 1844 et au Théâtre-Italien à Paris le 6 janvier 1846.Lire la suite…, l’autre le Miserere du TrovatoreTrovatore, IlIl Trovatore, opéra en quatre actes sur un livret en italien de Salvadore Cammarano  complété par Leone Emanuele Bardare et mis en musique par Giuseppe Verdi. L’œuvre fut créée au Théâtre Apollo à Rome le 19 janvier 1853 et au Théâtre-Italien à Paris le 23 décembre 1854.Lire la suite…, et ils éprouvent un étonnement mêlé d’admiration en voyant que ces deux motifs peuvent parfaitement aller ensemble.

Un membre de l’Institut, un collègue de M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite… fait l’éloge des chÅ“urs du premier acte, de l’andante du duo entre Gaston et la duchesse, mais il s’étonne qu’un compositeur dont le moindre défaut est d’être trivial ait choisi un rhythme de polka pour le final de ce premier acte : il s’étonne aussi que M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite… ait fait dans ce même morceau un si étrange abus de la grosse caisse, des cymbales, des cornets à pistons et des trombones, lui qui est l’ennemi juré de la confusion et du bruit, lui dont le talent a tant de distinction et de finesse.

Après le second acte, les groupes sont plus animés, plus nombreux, et je n’entends guère que des éloges : « Savez-vous rien de plus frais et de plus gracieux que ce chœur de femmes :

Sous nos bannières

Enrôlez-vous.

Et quel charmant duo que celui de Guitaut et de la duchesse :

L’hymen a beau crier qui vive,

Il marche, hélas ! clopin clopant ;

Et l’autre sous son nez arrive,

Car l’amour va comme le vent.

J’ai retenu l’air et les paroles. On a demandé bis, et on a bien fait. Et il n’y a pas que cela dans le second acte. Avez-vous remarqué l’heureuse disposition des voix dans le quatuor, et les jolis détails de l’orchestre ? Comme il est fâcheux que cela soit déparé par une réminiscence de SémiramisSémiramisSémiramis, opéra en quatre actes sur un livret en français de Joseph Méry traduit du livret en italien de Gaetano Rossi mis en musique par Gioachino Rossini et créé à l’Opéra de Paris le 9 juillet 1860. La version originale en italien avait été créée au Théâtre La Fenice de Venise leLire la suite…. Ah ! oui, elle y est ; et je suis sûr qu’elle ne vous a pas échappé plus qu’à moi. La chanson allemande Du, duDu, du liegst mir im HerzenDu, du liegst mir im Herzen, chanson populaire allemande qui apparut vers 1820. Ni l’auteur du texte ni le compositeur de la mélodie ne sont connus. La plus ancienne version imprimée connue est apparue sans indication d’auteur en 1821 à Berlin dans le cadre d’une pièce de Christoph FriedrLire la suite…, liegst mir im HerzenDu, du liegst mir im HerzenDu, du liegst mir im Herzen, chanson populaire allemande qui apparut vers 1820. Ni l’auteur du texte ni le compositeur de la mélodie ne sont connus. La plus ancienne version imprimée connue est apparue sans indication d’auteur en 1821 à Berlin dans le cadre d’une pièce de Christoph FriedrLire la suite…, intercalée dans ce morceau, ajoute beaucoup au comique de la situation, et, pont-neuf tant que vous voudrez, il est heureusement choisi. Maintenant, avouez avec moi que M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite… a rarement écrit quelque chose de plus léger et de plus piquant que le duo entre Bichoff et sa femme… »

L’orateur est interrompu par un musicien célèbre qui lui fait observer que tout l’effet de ce duo est dans la persistance du rhythme, et que la mélodie n’a pas grande valeur par elle-même ; quant à l’andante, il m’a rappelé dans un mouvement plus lent, ces tyroliennes que les artistes ambulants de l’Allemagne exécutent à trois parties avec un cor, un trombone et une clarinette. « J’espère, ajoute-t-il, que vous ne me parlerez pas du final : M. VerdiVerdi, GiuseppeGiuseppe Verdi (Roncole près Busseto/Italie, 9 octobre 1813 – Milan, 27 janvier 1901), compositeur. Il étudia avec Ferdinando Provesi à Busseto dès 1825 puis, de 1831 à 1835 avec Vincenzo Lavigna à Milan. De 1836 à 1839, il fut maestro di musica à Busseto puis retourna à Milan où son premiLire la suite… n’a jamais rien écrit de plus vulgaire et de plus étourdissant.

— Je ne vous parlerai pas du final, si vous voulez, mais je le soutiendrai contre tous et contre le public tout entier, qui n’a pas paru y faire grande attention, que la romance chantée par Gaston et accompagnée par la harpe et le quatuor pizzicato est une ravissante inspiration, une vraie perle de mélodie. Ah ! oui, une vraie perle… »

ChÅ“ur d’élèves du Conservatoire : « — Quelle pureté dans l’harmonie, quelle science dans le travail des contre-sujets ! Ah ! On chercherait en vain dans la partition du maître ces fautes grossières, ces quintes, ces octaves cachées, ces fausses relations qui entachent les Å“uvres de SpontiniSpontini, Gaspare Luigi PacificoGaspare Luigi Pacifico Spontini (Maiolati près Ancona/Italie, 14 novembre 1774 – Maiolati près Ancona, 24 janvier 1851), compositeur. Il étudia la musique au conservatoire des Turchini à Naples et son premier opéra bouffe, Li puntigli delle donne, fut représenté à Rome en 1796. Plusieurs de Lire la suite…, d’HéroldHérold, Louis-Joseph-FerdinandLouis-Joseph-Ferdinand Hérold (Paris, 28 janvier 1791 – Paris, 19 janvier 1833), compositeur. Premier prix de Rome en 1812, il rencontra des succès durables à l’Opera-Comique avec Marie (1826), Zampa (1831), et Le Pré aux clercs (1832).Lire la suite…, de WeberWeber, Carl Maria vonCarl Maria von Weber (Eutin, 18 novembre 1786 – Londres, 5 juin 1826), compositeur. Il étudia avec son père, puis avec Johann Peter Heuschkel, organiste à Hildburghausen où sa famille s’était établie en 1796. L’année suivante, sa famille s’installa à Salzbourg où Weber étudia avec Lire la suite… et de RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite…. »

Un gros monsieur décoré, bas à sa femme : « — Ne trouves-tu pas, ma bonne amie, que cette pièce renferme des mots un peu lestes pour les oreilles d’Eudoxie ? »

La femme, avec aigreur : « — Si les mots sont lestes, il est évident qu’Eudoxie ne les a pas compris. »

Je saisis cette phrase au vol et je la répète textuellement :

« M. PerrinPerrin, EmileÉmile Perrin (Rouen, 8 janvier 1814 – Paris, 8 octobre 1885), directeur. Il étudia la peinture avec le baron Antoine-Jean Gros et Paul Delaroche et exposa au Salon régulièrement de 1841 à 1848 tout en écrivant des critiques d’art dans les journaux. Le 1er Mai 1848 il succéda à Alexandre Lire la suite… ne comptait probablement pas sur un succès : il n’a fait ni grands frais de décors ni grands frais de mise en scène, et la claque ne fonctionne pas avec son entrain habituel. Un opéra que l’on joue au mois de juin est un opéra que l’on sacrifie. »

Hélas !

A quoi cela sert-il donc d’être membre de l’Institut, d’avoir un talent acquis et une réputation méritée ?

Je retourne à ma place, donnant le bras à VivierVivier, Eugène-LéonEugène-Léon Vivier (Brioude, 4 décembre 1817 – Nice, 24 février 1900), corniste et compositeur. Il abandonna le droit pour se consacrer au cor, qu’il apprit en autodidacte. En 1842, il s’installa à Paris et se produisit en concerts dans sa ville et à l’étranger, souvent aux cotés de Lire la suite…, qui me promet de me faire entendre un de ces matins le morceau de cor que RossiniRossini, GioachinoGioachino Rossini (Pesaro/Italie 29 février 1792 – Passy, 13 novembre 1868), compositeur. Né de parents musiciens, Rossini étudia le chant avec Giuseppe Malerbi à Lugo et débuta comme chanteur au théâtre d’Imola en 1804 et chanta le rôle d’un enfant dans Camilla de Paer à Bologne en 180Lire la suite… a écrit exprès pour lui et qui est délicieux. Je suis loin d’en douter.

Autour du moi, je remarque avec peine que plusieurs stalles demeurent inoccupées.

J’écoute religieusement le troisième acte, comme j’ai écouté le premier et le deuxième.

Les ventilateurs de l’Opéra-Comique n’apportent aucun rafraîchissement à la température de la salle : il règne une chaleur suffocante, insupportable.

Heureusement la pièce finit ; le rideau baisse, le rideau remonte ; on vient nommer les auteurs. Mon voisin : « — Monsieur, quel est ce personnage qui parle au public ? »

« — Monsieur, c’est le régisseur général, M. Palianti Palianti, LouisLouis Palianti (Cadix, 9 septembre 1810 – Paris, 5 octobre 1875), basse. Engagé en 1835 à l’Opéra-Comique de Paris, où il était également régisseur, il y resta jusqu’à son décès. Excellent acteur, il interpréta des rôles de caractères tels que Giacomo dans Fra Diavolo (Auber) et lLire la suite…; on dit qu’il est né en Auvergne ; mais cela n’empêche pas, vous le voyez, sa tenue d’être irréprochable et son langage aussi. »

Tout le monde se lève et sort ; les appréciations diverses n’arrivent que confusément et par lambeaux à mon oreille.

A droite : « — Que cette ronde de nuit est jolie ! Quelle charmante instrumentation ! Combien ce dialogue entre les bassons et les hautbois est intéressant !

— Et la romance de Gaston !

— Et le duo final ! Qu’on dise après cela que M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite… n’a pas la fibre dramatique ! »

A gauche : « — Comment cette réminiscence de la ballade de Blondel dans Richard CÅ“ur-de-LionRichard Coeur-de-lionRichard CÅ“ur-de-lion, comédie mêlée d’ariettes en trois actes sur un livret de Michel-Jean Sedaine mis en musique par Modeste Grétry et créée à l’Opéra-Comique le 21 octobre 1784.Lire la suite… a-t-elle pu échapper à M. Reber Reber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite…? Gaston fait de tendres aveux à la duchesse ; il n’y a donc aucune analogie entre les deux situations. »

« — Il paraît que M. ReberReber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite… tient à son motif de polka : il revient quatre fois dans l’ouvrage.

— Le dénouement est tout à fait imprévu.

— Oui, mais il est absurde. »

Un monsieur décoré que j’ai rencontré bien souvent, rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois :

« — Talent correct, élégant, gracieux, distingué, sobre….. »

Un monsieur que je n’ai jamais rencontré nulle part :

« — Quand on apprend, il faut regarder en arrière ; mais quand on produit, il faut regarder en avant. »

Il y a encombrement dans le couloir.

« ― Je crois avoir lu dans les Mémoires de Mlle de Montpensier que la duchesse de Châtillon était une grande et belle personne, très brune, à l’œil vif, et qui en tenait pour M. le prince de Condé ; je trouve que Mme DuprezDuprez, Caroline-FirenziCaroline-Firenzi Duprez (Florence 10 avril 1832 – Pau, 17 avril 1875), soprano. Fille et élève du ténor, Gilbert Duprez, elle chanta à Reims puis au Théâtre-Italien en 1850, Londres en 1851, et Bruxelles en 1851/52 où elle créa le rôle de Joanita dans L’Abîme de la Maladetta composé pLire la suite……

― Vous comprenez bien, ma chère, qu’on ne peut pas exiger d’une actrice qu’elle ressemble trait pour trait au personnage qu’elle est chargée de représenter. »

Opinion de Baül BaülBaül est un pseudonyme d’Alfred Blau. Il signa la chronique Mouvement Musical de L’Almanach Musical pour l’année 1856 et celles des deux années suivantes. Reyer mentionne encore Pauvre Sapeur de M. Hilarion B., vivant « retiré dans une délicieuse retraite, à quelques lieues de ToursLire la suite…:

« ― J’aime mieux avoir fait Pauvre sapeur et P. P. C. que les Dames Capitaines. »

Le père :

« — Mon fils, toi qui t’occupes de musique, sais-tu l’âge de M. Reber Reber, Napoléon-HenriNapoléon-Henri Reber (Mulhouse, 21 octobre 1807 – Paris, 24 novembre 1880), compositeur. Il entra au Conservatoire de Paris en 1828 où il fut l’élève de Lesueur pour la composition. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire en 1851 et de composition en 1862 à la suite d’HalÃLire la suite…? »

Le fils :

« ― Mon père, il est né, je crois, en 1807 ; il a par conséquent une cinquantaine d’années. »

Le père :

« ― Il est bien jeune pour être joué à l’Opéra-Comique. »

J’arrive sur le boulevard, et j’aperçois Michel CarréCarré, Michel-FlorentinMichel-Florentin Carré (Besançon, 21 octobre 1822 – Paris, 28 juin 1872), auteur dramatique, librettiste. Il écrivit de nombreux drames, comédies, vaudevilles et livrets principalement en collaboration avec Jules Barbier dont Galathée (Massé), Les Noces de Jeannette (Massé), Les Papillotes Lire la suite…, qui me demande si le poème des Dames CapitainesDames Capitaines, LesLes Dames Capitaines, opéra-comique en trois actes sur un livret de Anne-Honore-Joseph Duveyrier dit Mélesville, mis en musique par Henri Reber, créé au Théâtre de l’Opéra-Comique le 3 juin 1857.Lire la suite… est aussi mauvais que celui des Nuits d’EspagneNuits d’Espagne, LesLes Nuits d’Espagne, opéra-comique en deux actes sur un livret de Michel Carré mis en musique par Théophile Semet et créé au Théâtre-Lyrique le 26 mai 1857.Lire la suite…. Je lui réponds que c’est un tout autre genre. Rentré chez moi je me dis ceci :

« ― Ah ! combien il est doux, facile, agréable, charmant et peu dangereux pour un critique d’exprimer, en toute sincérité, ses convictions personnelles ! »